Divorce pour fautes : quelles sont-elles en 2024 ?

En France, le divorce pour faute est régi par le Code civil et les motifs de faute n'ont pas connu de changements majeurs récents. En 2024, les fautes pouvant justifier un divorce restent celles définies par les textes légaux en vigueur, principalement l'article 242 du Code civil. Selon cet article, une demande de divorce peut être fondée sur la faute de l'un des époux lorsque ses violations graves ou renouvelées des devoirs et obligations du mariage rendent intolérable le maintien de la vie commune.

Voici quelques exemples de fautes pouvant être invoquées dans une procédure de divorce pour faute* :

  1. L'adultère : Bien que sa perception ait évolué au fil du temps et que son impact sur les procédures de divorce soit moins automatique qu'auparavant, l'adultère peut toujours être considéré comme une faute.

  2. La violence conjugale : Inclut la violence physique, psychologique ou sexuelle exercée par l'un des époux sur l'autre. La violence conjugale est prise très au sérieux par les tribunaux.

  3. Le manquement aux obligations économiques : Le refus persistant d'un époux de contribuer aux charges du mariage peut être considéré comme une faute.

  4. L'abandon du domicile conjugal : Le départ d'un des époux du domicile conjugal sans motif légitime peut être invoqué comme une faute, surtout s'il s'accompagne d'une cessation de contribution aux charges du mariage.

  5. Les injures, les menaces ou les humiliations : Tout comportement qui porte atteinte à la dignité ou à l'intégrité physique ou morale de l'autre conjoint peut être considéré comme une faute.

Il est important de noter que la preuve des fautes invoquées doit être apportée par l'époux demandeur, et le juge appréciera les faits au cas par cas. La procédure de divorce pour faute peut être longue et éprouvante émotionnellement, car elle implique souvent l'exposition et la discussion d'éléments très personnels et douloureux de la vie conjugale.

Que dit la loi techniquement ?

L'article 242 du Code civil français est l'article clé qui régit le divorce pour faute. Voici un extrait précis de cet article :

"Le divorce peut être demandé par l'un des époux lorsque des faits constitutifs d'une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage sont imputables à son conjoint et rendent intolérable le maintien de la vie commune."

Explication de l'article 242 :

Cet article stipule que le divorce pour faute peut être engagé lorsque l'un des époux commet une ou plusieurs violations graves des devoirs et obligations inhérents au mariage. Ces violations doivent être suffisamment sérieuses pour rendre la cohabitation entre les conjoints intolérable. Les "devoirs et obligations du mariage" incluent, mais ne sont pas limités à, la fidélité, l'assistance, le soutien mutuel, la cohabitation, et la contribution aux charges du mariage.

Le divorce pour faute requiert que le conjoint demandeur apporte la preuve des fautes du conjoint défendeur. Les fautes invoquées peuvent être variées et inclure, par exemple, l'adultère, la violence conjugale, l'abandon du domicile conjugal, ou le non-respect des obligations économiques du mariage.

La procédure de divorce pour faute est généralement plus longue et plus conflictuelle que d'autres types de divorce, car elle nécessite une phase de preuve et peut impliquer des confrontations directes entre les époux sur des sujets personnels et parfois douloureux.

Il est important de noter que le juge évaluera chaque cas de manière individuelle, prenant en compte la gravité des faits, leur impact sur la vie commune, et la possibilité ou non de poursuivre la cohabitation. Le divorce pour faute peut avoir des conséquences sur les aspects financiers du divorce, notamment en termes de pension alimentaire ou de prestation compensatoire, mais aussi sur l'autorité parentale et la résidence des enfants, si le couple en a.

En raison de la complexité et des implications émotionnelles et légales du divorce pour faute, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit de la famille pour bénéficier d'un accompagnement adapté tout au long de la procédure.

 

* En raison de la complexité de ces procédures et des conséquences juridiques et personnelles qu'elles impliquent, il est fortement conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit de la famille pour obtenir des conseils adaptés à sa situation personnelle.