Un grand nom du Pop Art pour fêter les vingt ans du centre d’art contemporain : pour la 1ère fois Antony Donaldson expose en France.

6 octobre / 13 décembre 2015


Pour fêter ses vingt ans, le centre d’art contemporain d’Eysines confie ses cimaises à un artiste anglais de renommée mondiale : Antony Donaldson. Les œuvres présentées retracent son parcours artistique, depuis les premières toiles d’inspiration “sixties” à la relecture de tableau d’Ingres ou la transcription de la culture hollywoodienne. Découvrir Donaldson c’est avant tout découvrir le Pop Art anglais apparu en 1954, moins connu que le Pop Art américain plus tardif (1962).

Les œuvres d’Antony Donaldson, peintures et sculptures, reflètent leur époque comme les Pin’up des sixties ou les bolides italiens.

Extraits du texte de Pierre Brana, commissaire de l’exposition
« ... Les premières œuvres d’Antony Donaldson au début des années soixante, par leurs sources, des images de magazines, par leur graphisme clairement lisible, par leurs couleurs vives aux grands aplats lumineux, relèvent d’une peinture nouvelle, une nouvelle figuration dépouillée, à la fois séduisante et originale. Le pop art anglais est dans de bonnes mains, des mains de maître. Stripboard où Donaldson fait jouer une focale de plus en plus serrée sur une pin-up blonde, Small Car Picture où les couleurs stylisent une voiture de course, Red Girl et surtout Perm qui glorifient la Femme, sont de vraies réussites pop... »

« ...Quant aux photographies, elles ont pour sujets les façades de cinémas. Ces temples dédiés au septième art ont une architecture chargée, au luxe un peu tapageur comme il sied à Hollywood, capitale du cinéma américain et qui se veut celle du cinéma mondial. Antony Donaldson a bien souligné, par ses vues de face ou sous des angles divers, l’aspect tape-à- l’œil des décors de ces façades et même, quand on y regarde bien, leur aspect un peu agres- sif voulu par les architectes pour s’imposer dans l’espace visuel.

A partir de 1968, il se met à la sculpture en utilisant la fibre de verre : Hollywood, ou l’acier laqué à l’acrylique : Alex. Pendant un temps, il mène de pair ses activités de sculpteur, Red’n Gold, et de peintre, Portrait of Bob Graham, Portrait of Joe Goode, Portrait of John Laflin, Portrait of Andrew Rabeneck, Anna, Patricia, Nicole... Puis il se consacre quasi uniquement à la sculpture... qu’à l’été 2006, il revient à la peinture. Pour marquer ce nouveau départ, il décide de rompre avec les formes simplifiées et stylisées des années 1960, qui l’ont fait con- naître et s’attaque à un travail sur des formes imbriquées inspirées du Bain Turc, célébris- sime tableau de Jean-Auguste Dominique Ingres... »

« Il est toujours difficile de résumer en quelques lignes un parcours artistique mais je crois que les visiteurs de cette rétrospective n’auront pas besoin de mots pour apprécier les œuvres et réaliser la place importante de leur auteur dans l’histoire de l’art.

Le travail d’Antony Donaldson, à mes yeux, entre parfaitement dans le cadre de la fonction que nous avons voulu donner à notre Centre d’art contemporain : présenter des expositions « élitaires pour tous » pour reprendre l’expression d’Antoine Vitez au sujet du théâtre”...

 

Château Lescombes
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