Société de consommation : oser ouvrir les yeux


Que d’interlocuteurs psychologiquement ou physiquement fatigués ont partagé avec moi leurs doutes et leur mal-être, cherchant désespérément du sens là où il n’y en a plus assez. Il s’en dit des choses dans l’alcôve du consultant en qui l’on a confiance...

Beaucoup prennent des antidépresseurs pour tenir le coup. La joie d’être s’amenuise et laisse place à des compensations démonstratives et bruyantes comme pour s’autopersuader que tout va encore bien. Et je vois trop souvent l’apparition de maladies graves chez des clients de tout âge malmenés dans leur environnement professionnel. Mais pourquoi en arriver là et accepter de payer un tel prix ? Et pourquoi attendre la maladie pour s’engager sur le chemin de la lucidité ?

Notre environnement est malade, c’est un fait, et nous perdons le nord dans notre course effrénée à la consommation. Mais de l’ombre naît la lumière. C’est un américain, Al Gore, né dans un des pays les plus riches et les plus responsables de nos dysfonctionnements actuels, qui eut en 2007 le Prix Nobel de la paix pour son cri d’alarme sur l’état de notre planète. Et c’est Muhammad Yunus, un homme né au Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres du monde, qui l’avait eu un an plus tôt pour l’admirable travail d’éradication de la pauvreté qu’il mène depuis plus de 30 ans. Outre le fait que leur reconnaissance mondiale avait offert une superbe lueur d’espoir, leur engagement et leur réussite nous permettent de constater que c’est bien souvent au cœur de la difficulté, voire à sa source, que germent les réponses salvatrices. Il en est de même pour nous individuellement.

Plus nous serons conscients de la toxicité du monde dans lequel nous évoluons, plus nous aurons de chance de trouver sinon la réponse, du moins des parades efficaces pour nous protéger comme pour le protéger. L’objectif est de refuser d’être à la merci de décisions et de conséquences externes puis individuelles qui nous dépossèdent de nous-mêmes. Mais pour cela, le courage de regarder la réalité en face est nécessaire et fait partie du chemin, car chacun d’entre nous a aussi une responsabilité dans ces désastres ambiants, ne serait-ce qu’en les cooptant.

 

Martine Laval     
                                                                              

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