Religion : La vérité sur Moïse

Jusqu’à présent, certains spécialistes ont considéré Moïse comme un personnage de légende, bien qu’on lui ait imputé l’écriture des cinq livres du Pentateuque, à savoir : La Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Ces cinq livres constituent la Torah « la Loi ». Certains exégètes attribuent l’écriture de ces cinq livres à des auteurs différents et à des époques variées. A-t-il vraiment existé ou non ? Bien des controverses se sont élevées à ce sujet. Dans notre imagination, il apparaît sous les traits du Moïse que Michel-Ange représente descendant du Sinaï et portant les fameuses « tables de la Loi » qui, soit dit en passant, représentent des hiéroglyphes égyptiens gravés dans la pierre. Citons un détail remarquable de cette œuvre: le personnage porte deux petites cornes au front, somme toute assez mystérieuses.


Jusqu’à présent, certains spécialistes ont considéré Moïse comme un personnage de légende, bien qu’on lui ait imputé l’écriture des cinq livres du Pentateuque, à savoir : La Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Ces cinq livres constituent la Torah « la Loi ». Certains exégètes attribuent l’écriture de ces cinq livres à des auteurs différents et à des époques variées. A-t-il vraiment existé ou non ? Bien des controverses se sont élevées à ce sujet. Dans notre imagination, il apparaît sous les traits du Moïse que Michel-Ange représente descendant du Sinaï et portant les fameuses « tables de la Loi » qui, soit dit en passant, représentent des hiéroglyphes égyptiens gravés dans la pierre. Citons un détail remarquable de cette œuvre: le personnage porte deux petites cornes au front, somme toute assez mystérieuses.

Il semblerait que cela soit dû à une erreur de traduction de la Vulgate. Voici la raison : Moïse est censé avoir connu Yahvé face à face, durant son ascension du Sinaï. Il a donc été transfiguré à la manière du Christ, treize siècles plus tard. C’est auréolé de lumière rayonnante qu’il serait redescendu de la montagne et non pas orné de cornes. Ou bien alors, ce serait peut-être une déformation de la tradition égyptienne, l’assimilant au dieu Khnoum, à tête de bélier, ou au taureau Apis, symbole de puissance royale.

Aucun spécialiste, nul religieux n'a pu prouver son existence. Spinoza lui-même a remarqué qu’il ne pouvait pas avoir écrit un livre où est décrite sa propre mort. Nous allons essayer d’y voir un peu plus clair en nous basant sur les récits de certains personnages de l’Histoire. Ainsi, pour Manéthon, prêtre égyptien hellénisé, Moïse fut un prêtre d’Égypte se nommant Osarsiph. Ce personnage, considéré comme impur à cause de la lèpre qu’il aurait contractée, aurait été déchu par Pharaon et chassé du royaume en compagnie d’autres personnes atteintes du même mal.

Pour certains chercheurs, il a été paré de fantasmes dans lesquels on le voit héritier de toute la sagesse de l’Égypte ancienne. Sans nous engager trop loin dans les différentes hypothèses et déclarations de « spécialistes », attardons-nous en quelques phrases sur le Moïse de la Tradition. La Bible nous explique qu’il doit son nom à une princesse qui le sauva des eaux, à la suite du massacre des nouveau-nés hébreux. Nul document archéologique égyptien ne fait mention de ces « crimes » et cela est bien surprenant lorsque l’on sait avec quel soin les scribes consignaient, par écrit, les moindres événements du quotidien. La princesse l’aurait appelé Moïse (sauvé des eaux) pour l’avoir découvert au bord du Nil, parmi les roseaux.

En hébreu, Moïse se dit Moshé et s’écrit MShH, mot dont la racine provient de l’égyptien Mosè ou Mosé indiquant une filiation et non un sauvetage. Ainsi, beaucoup d’Égyptiens, notamment les rois et les princes, portaient des noms issus des divinités de leur panthéon accolés au suffixe Mosè (Mosis pour les Grecs). Nous connaissons, par exemple, celui dont l’une des nombreuses titulatures était Ra-Mosè, c’est-à-dire fils du dieu Ra ou Rê. Ce nom s’est, par la suite, transformé en Ramsès. Nous trouvons aussi Thot-Mosè, déformé en Thoutmosis par les Grecs. Un autre exemple de cette déformation : Men-Khâ-Oû- Rê devenu Mykérinos.

Le nom de Mosè apparaît à plusieurs reprises sur les papyrus égyptiens, sans pour cela mentionner une quelconque appartenance de l’un d’eux à une peuplade d’esclaves ou de travailleurs forcés au service des monarques successifs.

Autre énigme, tout aussi liée à Moïse : le nom Hébreu lui- même. Cette appellation proviendrait du nom générique Abirou ou Apirou. Ce peuple serait apparu en Mésopotamie vers 3000ans avant J.-C. et aurait été constitué de tribus ou peuplades diverses. En fait, ce nom signifierait « venus d’au- delà du fleuve » ou « venus d’ailleurs, errants », Nil ou Euphrate ? Difficile de le dire. Il a donc été contemporain de la civilisation égyptienne sans en avoir son envergure, loin s’en faut ! L’intérêt de son étude est qu’il nous offre la toute première religion monothéiste, peut-être une émanation de celle fondée par le pharaon Amen-Hothep IV (1360 av. J.-C.) connu sous le nom d'Akh-En-Aton, en l'honneur du disque solaire Aton.

Enfin, au sujet des fameuses Tables de la Loi, nul document ne vient authentifier leur existence, si ce n’est ce qui est consigné dans les écritures sacrées, elles-mêmes issues d’une infinité de sources orales ou de poèmes, de loin postérieurs à l’époque mosaïque; pas plus que le mont Sinaï qu’il est difficile de situer avec exactitude. Les chercheurs le placent un peu partout : djebel Moussa (Moussa ou Musa étant le nom arabisé de Moïse), le mont Karkom dans le Neguev et même djebel Hallâl, au nord-est de la péninsule du Sinaï.

Concernant les célèbres « dix plaies d’Égypte », deux volcanologues, Gilles Lericolais et William Ryan, pensent avoir une explication valable dans l’explosion épouvantable du Santorin, au large de la Grèce, à peu près à cette époque. Les cendres projetées dans la haute atmosphère auraient obscurci les cieux jusqu’en Égypte, et ce, durant des semaines, en provoquant des chutes de grêlons, de pierres et des pluies exceptionnelles. Ces pluies auraient favorisé le pullulement d’une infinité d’espèces plus ou moins néfastes : locustes ou criquets migrateurs, moustiques, mouches et autres insectes nuisibles qui auraient pu engendrer de nombreuses épidémies, détruire les récoltes, etc. Parallèlement à cette vermine, les batraciens se seraient développés en abondance, particu- lièrement les grenouilles. Par ailleurs, au sujet de l’eau du Nil transformée en sang, il ne faut pas oublier que ce fleuve de 6 671 km, en considérant qu’il prend sa source au-delà du lac Victoria, traverse toutes sortes de régions auxquelles il arrache des tonnes de terre de natures différentes dont certaines peuvent teinter ses eaux de nuances variées, notamment d’ocre rouge ; la tradition en a tiré ce mythe du sang.

Mais revenons à notre personnage. Pour Thomas Römer, dans son ouvrage intitulé Moïse, lui qui a connu Yahvé face à face, la prononciation hébraïque du nom de notre héros, Moshé, correspondrait à celle d’une tournure égyptienne du IIe millénaire avant notre ère, preuve de son authenticité. Ce chercheur pense que l’archétype du patriarche aurait pu être inspiré par trois personnages historiques. Le premier, un certain Mesouy contemporain de Méren-Ptah (fin du XIIIe siècle avant J.-C.), le premier à mentionner l’existence d’Israël (stèle de 1208 avant J.-C.). Mesouy serait devenu, pour un court moment, pharaon sous le nom d’Amenmès avant d’être chassé du trône. Il aurait épousé une femme koushite (du fameux pays de Madian).

Environ 40 ans plus tard, au temps de Ramsès II, un sémite nommé Ben-Ozèn devient écuyer tranchant du monarque, prenant un nom égyptien contenant le suffixe Mosé. À l’instar de Moïse, il s'est fait l’intercesseur dans un conflit opposant les corvéables asiatiques installés le long du Nil aux contrôleurs du royaume. Ces Asiatiques étaient appelés Shosous par les Égyptiens. Ils vénéraient un dieu appelé Yahou ou Yahvé.

Enfin, toujours selon Römer, le personnage le plus proche de la figure mosaïque serait le chancelier Beya dont le nom égyptien contient aussi le préfixe célèbre. Au décès du pharaon Séthi II, aidé par la première épouse et veuve, Thaousert, il installe sur le trône le jeune prince Siptah. Malheureusement, l'enfant meurt mystérieusement, tout comme le fils premier-né du pharaon biblique. C'est donc Thaousert qui hérite du trône avec le soutien de Beya, ce qui entraîne une violente opposition du parti adverse ayant à sa tête Sethnakht, autre prétendant au trône. La guerre civile éclate et nos deux personnages forment une armée composée de Shosous et d'Abirous. Ils en profitent pour piller le trésor adverse, ce qui ne manque pas de rappeler la spoliation des Égyptiens, juste avant l'Exode. Ils sont vaincus par Sethnakht (1186 avant J.-C.) qui se lance à leur poursuite alors qu'ils fuient en direction du Levant mais ne parvient pas à les rattraper. Notons, toutefois, que la fuite de Beya est postérieure à l'apparition d'Israël et qu'il ne s'agit donc pas de l'exode relaté dans la Bible.

Je pourrais disserter sur l'existence vraie ou imagée du prophète, à la manière de Sigmund Freud qui soutient que Moïse, prince égyptien et partisan du culte d'Aton, aurait pu fuir son pays à cause des persécutions par les adorateurs du dieu Amon. Il aurait entraîné dans sa fuite des esclaves sémites et des partisans égyptiens qui seraient devenus les fameux Lévites que la Tradition considère comme étant les gardiens du Temple.
Ajoutons qu'il se serait rendu responsable du massacre de milliers de ses compagnons de fuite, après la sortie d’Égypte, parce que ces derniers s’étaient livrés à des orgies, au cours des cérémonies de l’adoration du fameux veau d’or (hérité du culte d’Apis, le taureau égyptien), alors que lui, Moïse se trouvait au sommet du mont Sinaï.


Il apparaît comme un personnage assez sanguinaire puisque étant prophète de Yahvé, divinité guerrière importée de la religion madianite dont il aurait adopté le culte, lors de son séjour chez le prêtre Jéthro, le père de son épouse Çipora ou Séphora. Dans cette véritable incertitude, nous allons aborder l’étude des versets de la Genèse en considérant Moïse comme un personnage « virtuel ». Qui a écrit le Sépher Bereshith ? À quelle époque ? Quelles étaient les vraies sources de cette connaissance? Nul, jusqu’à présent, n’a pu apporter une véritable réponse, mis à part les religieux les plus orthodoxes ou les sectes prétendant détenir la seule vérité. Ce qui est certain, c'est que l'ensemble des textes qui constituent la Bible ont été remaniés à longueur de siècles pour nous offrir quelque chose qui, à l'instar de tous les enseignements dogmatiques des différentes religions, ne « colle » plus avec les connaissances actuelles et notre vision des choses. C'est pourquoi, mis à part les fanatiques aveugles endoctrinés de force, de plus en plus de personnes se détachent des religions qui ne répondent plus à leurs aspirations, sans pour cela devenir athées.

 

Jean-Pierre  Soula                
                                                                              

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