Dans ce chapitre, nous allons voir qu’il existe une échelle de l’empathie, le long de laquelle les personnalités se répartissent. Nous allons montrer quels sont les comportements caractéristiques des personnalités difficiles et proposer des études de cas pour les types de personnalités les plus difficiles que vous serez susceptibles de rencontrer, depuis les plus figées, situées aux extrémités de l’échelle, jusqu’aux types de personnalités plus malléables, en son centre. Nous verrons pourquoi ce ne sont pas uniquement les personnes ayant trop peu d’empathie qui posent problème – des personnes ayant un niveau d’empathie moyen peuvent aussi se révéler difficiles à gérer, de même que les personnes situées tout en haut de l’échelle, ayant de l’empathie en abondance.
Le professeur de psychologie Simon Baron-Cohen est principalement connu pour avoir étudié la théorie de la « cécité mentale » (qui désigne la difficulté à comprendre les pensées, les sentiments et les intentions d’autrui), considérée comme une notion clé dans les troubles autistiques. Dans son livre Zero Degrees of Empathy (en français, Degré zéro de l’empathie), Baron-Cohen explique qu’il existe un circuit d’empathie dans le cerveau, qui détermine la quantité d’empathie que nous possédons. Il propose également une échelle de l’empathie. Chacun d’entre nous est positionné sur cette échelle, à un certain niveau. on peut l’imaginer comme une jauge dotée de chiffres allant de 0 à 6 (cf. figure 1 ci-dessous). Les personnes cruelles et qui manquent d’empathie sont situées à une extrémité de la jauge (point 0), alors que les personnes qui font preuve d’une abondante empathie se trouvent à l’autre extrémité (point 6). La majorité d’entre nous est positionnée sur un point situé entre ces deux extrêmes.
L’échelle de l’empathie constitue le cœur de ce livre. Nous situons tout le monde le long de cette échelle – tous les types de personnalités de la famille – et nous l’utilisons comme une base pour débattre des traits de personnalités, depuis le point 0 jusqu’au point 6. Nous proposons aussi des manières d’avancer vers le haut de l’échelle, afin de simplifier et d’apporter davantage d’harmonie dans les relations de familles tendues. S’il est important d’améliorer notre empathie à l’égard des autres, il convient également de soigner son auto-compassion – une compétence que nous définirons, que l’on peut apprendre et développer – pour sauvegarder notre bien-être.
Dr Jane Mc Gregor / Tim Mc Gregor
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