Immobilier ancien : les jeunes plus enclins à acheter pendant la période de hausse des prix

L’augmentation des prix des logements dans les années 2000 n’a pas bouleversé la distribution des transactions entre particuliers dans l’immobilier ancien. Les particuliers vendent essentiellement au sein de leur génération et des générations plus jeunes. En outre, les moins de 45 ans achètent toujours plus qu’ils ne vendent contrairement aux plus de 45 ans. Cependant, ce comportement d’achat des jeunes générations se renforce entre 2000 et 2006, période de forte augmentation des prix. Dans le même temps, les prix à l’achat comme à la vente varient selon les générations.

De 2000 à 2010, le prix des logements anciens a doublé. Dans le même temps, le nombre de transactions a légèrement augmenté de 2000 à 2006, passant de 562 000 à 582 000 logements (hors indivisions familiales et transactions impliquant une personne morale). Il a ensuite fortement diminué pendant
la crise de 2008 (- 21 % par rapport à 2006) puis remonté en 2010. Parallèlement, les conditions de crédit se sont assouplies sous l’effet conjugué de la baisse des taux et de l’augmentation de la durée d’emprunt. Le volume global de l’encours de crédit à l’habitat des ménages a donc fortement augmenté.

Ces fluctuations ont affecté différemment les générations, aussi bien en termes de nombre d’achats et de ventes qu’en termes de hausse de prix. Durant les années 2000, indépendamment de la hausse des prix et de la crise de 2008, les acheteurs et les vendeurs de tous âges ont échangé sur le marché immobilier de l’ancien. Les plus jeunes, en particulier les 30-39 ans, très nombreux parmi les acheteurs, achètent à des vendeurs de tous âges ; mais de façon générale, l’âge du vendeur est plutôt proche de celui de l’acheteur. Ainsi, les échanges sont plus nombreux entre les vendeurs d’une tranche d’âge et les acheteurs de la même tranche et de celle plus jeune ). Ainsi, en 2000, en se restreignant aux plus de 20 ans, une transaction sur cinq se conclut entre acheteurs et vendeurs de la même tranche d’âge (19,8 % des transactions en 2010). La part des transactions entre vendeurs d’une tranche d’âge et acheteurs de la tranche d’âge directement plus jeune sur l’ensemble des plus de 20 ans) est de 22,8 % en 2000 et 22,3 % en 2010.

Le cycle de vie explique en partie ces transferts. En effet, les besoins en logement d’un acheteur sont plus proches des besoins de sa tranche d’âge et de celle immédiatement plus âgée que de ceux des tranches d’âge plus éloignées ou plus jeunes. La distribution des montants échangés entre tranches d’âge est très proche de celle du nombre de transactions de logements.

 

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