FNSEA : dégâts de sangliers pléthoriques : c'est à l'Etat de réguler !


 
Les annonces de lundi consécutives au rendez-vous entre le Président de la République et la Fédération des chasseurs ne satisfont pas les agriculteurs et ne rassurent pas sur une diminution rapide des dégâts de gibiers.
 
LA FNSEA est particulièrement préoccupée par la prolifération insoutenable des sangliers, dont l'effectif a été multiplié par 7 en 25 ans, et qui provoquent chaque année plus de 30 millions d'euros de dégâts dans l'espace agricole. Sans oublier les conséquences dramatiques des 42 000 accidents de la route à l'origine de 40 morts, les coûts exorbitants d'entretien des clôtures de protection, notamment au bord des autoroutes et des cultures, et les risques sanitaires (peste porcine africaine) conséquences des importations de sangliers incontrôlées.
 
Fin juillet, lors du Comité National de la Chasse et de la Faune Sauvage, la FNSEA s'est fermement opposée à la sortie du sanglier de la liste des espèces « nuisibles » aujourd'hui pudiquement qualifiés « d'espèces susceptibles d'occasionner des dégâts ». Mais combien de dégâts supplémentaires les agriculteurs devront-ils supporter pour être enfin entendus ?
 
Nous refusons que la régulation soit confiée aux seuls chasseurs dont nous voyons, chiffres à l'appui, l'insuffisance des résultats. Nous rejetons également une gestion par la sanction financière (taxe à l'hectare, bracelets…) qui génère des ressources substantielles pour les fédérations mais ne répond pas à la nécessaire réduction des populations de sangliers.
 
Nous demandons instamment que toutes les parties prenantes de la ruralité, et en premier lieu les agriculteurs, soient considérées comme des interlocuteurs à part entière et associées dorénavant aux discussions, notamment sur la gestion adaptative.
 
Nous voulons que l'Etat conserve ses missions régaliennes pour réellement baisser le volume des dégâts : maintien du classement du sanglier en espèce nuisible, plan de prélèvements approuvé par les préfets, tirs de destruction, battues administratives…
 
Nous avons obtenu la tenue d'une réunion technique et d'un nouveau rendez-vous politique sous 10 jours avec le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, dont nous évaluerons l'efficacité à l'aune des décisions prises.