De la côte d'Emeraude à la vallée de la Rance - France 3

Des Racines et des Ailes
mercredi 16 septembre à 20h50


                
 © Saint Malo Tourisme

Pour ce nouveau numéro itinérant présenté par Carole Gaessler, et à la veille des journées du patrimoine, Des Racines & des Ailes, vous emmènera à Saint - Malo et tout au long de la côte d’Emeraude, de Cancale au Cap Fréhel.
La côte d’Emeraude est un territoire de 30 kms qui recèle un patrimoine architectural et naturel exceptionnel. A Dinard, ce sont près de 400 villas qui surplombent la mer. La villa Bric-à-Brac construite par un Anglais à la Belle Epoque est une des plus belles de la côte.
Nous vous raconterons  l’histoire de Saint - Malo. Cette citée fortifiée, entourée de 2 kms de remparts a bien failli disparaître. Détruite à 80 % lors de la seconde guerre mondiale, elle a été totalement reconstruite. Seuls quelques bâtiments anciens témoignent encore de son passé glorieux. Nous découvrirons également les malouinières, ces maisons de campagnes construites par les armateurs… certaines sont de véritables bijoux d’architecture.
Enfin, nous vous proposerons un voyage au fil de la Rance. Classé site naturel depuis 1995, ce fleuve typique de Bretagne est réputé pour sa richesse écologique. Nous nous arrêterons à  Dinan, cité médiévale qui a fait fortune grâce à la Rance.

 

Sur la Côte d’Emeraude
Sur près de 30 kilomètres, la Côte d’Emeraude est l’un des plus beaux sites naturels de Bretagne et recèle de nombreux trésors : Saint-Lunaire et ses falaises escarpées, Saint-Briac et son golf art-déco et Dinard et son architecture balnéaire avec près de quatre cents châteaux de bord de mer.
Des sites protégés que connaît bien Amélie Collot-Hommette, responsable du label Ville d’Art et d’Histoire à Dinard. Dans cette ville, beaucoup de villas d’exceptions surplombent la mer comme le nouveau palace Castelbrac, l’ancien aquarium, ou la villa Greystones, propriété de l’homme d’affaire François Pinault. Deux ans de travaux, un chantier hors norme, confié à Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques.
A quelques kilomètres de Dinard, Saint Briac, le fleuron de la Côte d’Emeraude. Ancien village de pêcheurs, il est devenu à la fin du 19ème siècle une station balnéaire très prisée. Adélaïde et Véronique y ont ouvert un restaurant. Une ardoise quotidienne où les produits frais de la mer sont à l’honneur. Elles vont régulièrement sélectionner leurs poissons, directement à la sortie du bateau.
Un peu plus loin, dans les terres, l’un des sites les plus méconnus : la rivière de l’Arguenon … Une ancienne voie navigable aujourd’hui désertée. Eva Degl’Innocenti est directrice du patrimoine du territoire à Plancoët Plélan. Au printemps, elle organise des visites patrimoine en kayak.
Au large de Saint-Jacut se cache une petit paradis : l’île des Ebihens. Une propriété privée qui s’étend sur 20 hectares… un site sauvage entretenu par des familles depuis plusieurs générations. A marée haute, elle n’est accessible qu’en bateau. A marée basse, on peut s’y rendre à pied par un banc de sable , seulement pendant quelques heures. C’est Alain Etienne Marcel, l’un des spécialistes de  l’architecture militaire, qui se charge d’entretenir une tour Vauban, au centre de l’île.
réalisatrice : Claire Lajeunie
images : Bertrand Rube
son : Laurent Kadouch
production : L2Films

 

Saint-Malo, le passé recomposé
Saint - Malo est une petite cité fortifiée, blottie derrière ses remparts, face à l’océan. Sa silhouette de granit semble défier le temps, depuis des siècles. Et pourtant, celle que l’on surnomme « la Cité corsaire » est une ville presque neuve. Une ville qui s’est relevée de ses cendres, il y a 70 ans à peine, et qui renoue aujourd’hui avec sa riche histoire.
Eric Peyle est responsable du Mémorial 39-45, sur la cité d’Alet. Il nous raconte la destruction de la cité intra-muros, en août 1944, par les Alliés. Les quartiers historiques sont alors rasés à 80%. Le déluge d’obus incendiaires n’a épargné que quelques bâtiments anciens, qui apparaissent aujourd’hui comme de précieux et rares témoins du passé glorieux de Saint Malo.
Avec Philippe Pétout, conservateur en chef du musée de la ville, nous pénétrons dans quelques hôtels particuliers du 18ème siècle, épargnés par les bombardements. Ils appartenaient à des armateurs, enrichis par le commerce des épices ou des métaux précieux. Dans la vieille ville, nous découvrons également une architecture typique, sauvée des incendies : les maisons à galeries de bois vitrées. En particulier la maison natale de Chateaubriand.
Autres vestiges de ces siècles de faste : les forts, bâtis par Vauban, face à la cité. Ils n’ont pas été détruits. Véronique Véron est propriétaire du Fort National, elle nous accueille  et nous fait visiter ce fort jusque dans ses souterrains.
Enfin, nous avons le privilège de découvrir deux malouinières, ces anciens manoirs de campagne construits pour les armateurs, aux alentours de Saint Malo. Deux malouinières totalement différentes et tout juste restaurées. La première, véritable maison des champs, a conservé le charme de son décor simple, tout comme ses plantations et sa ferme. La seconde est un petit château, d’une grande élégance. Un bijou d’architecture.
réalisatrice : Hélène Frandon
images : Jean-Christophe Hainaud
son : Didier Pêcheur
production : France 3

 

Au fil de la Rance
La Rance est l’un des fleuves côtiers les plus typiques de Bretagne dont la porte d’entrée sur la Manche se situe entre Dinard et Saint-Malo. Ses rives ciselées laissent découvrir un patrimoine étonnant.
Un univers entre terre et mer que survolent Soizic et Marc, pilotes de montgolfière au sein de l’association Ballon d’Emeraude.  Au petit matin,  ils profitent des vents  favorables pour faire découvrir cet arrière-pays maritime.
Aujourd’hui, la Rance est réputée pour sa richesse écologique. C’est un site naturel classé depuis 1995.  Jean-François Chatelet est guide nature.  Il arpente les bords de Rance depuis qu’il est enfant.  Passionné par la faune de son fleuve, il part observer les oiseaux aquatiques dans la plaine de Taden, une réserve maritime de chasse.
La Rance c’est aussi l’histoire extraordinaire d’un estuaire où l’on trouve les plus fortes marées d’Europe… Une force marémotrice utilisée par les meuniers depuis le Moyen-Âge pour faire tourner les roues de leurs moulins à marée.  Aujourd’hui, c’est l’usine marémotrice de la Rance qui utilise la force des marées pour produire de l’énergie.
Incontournable,  Dinan élève ses remparts face à la Rance. Entre Rennes et Saint-Malo, surplombant la vallée,  c’est l’une des plus importantes cités médiévales de Bretagne. Pour entretenir ce patrimoine exceptionnel, les habitants se mobilisent.
En Rance maritime, Saint-Suliac est le seul village bâti en bordure de Rance. Tourné entièrement vers la mer, il  fait partie des perles de la Bretagne. Ici, le passé maritime du bourg est inscrit dans le granit. Juste à côté, les  vestiges d’un ancien camp viking fortifié  garde tout son mystère.  Il n'en reste actuellement que des fondations en pierre qui émergent à marée basse,  un des paysages les plus surprenants de  la Rance.
réalisatrice : Julie Zwobada
images : Bertrand Rubé
son : Laurent Kadouch, Michel Thoret
production : L2Film

 

 

Catherine Bazin