Comment devenir manager

On ne naît pas manager, on le devient. Suite à un recrutement, toujours. Après une promo- tion interne, aussi. «Quoi qu’il en soit, il faut poser les bonnes questions sur son plan de vol», observe le coach Yves Maire du Poset, auteur de 2 minutes pour faire bonne impression (éditions Leduc.s)* et président du cabinet « Piloter ma carrière ». Bienvenue à bord...
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Une entrée en fonction, ça se travaille !
On ne naît pas manager, on le devient. Suite à un recrutement, toujours. Après une promotion interne, aussi. «Quoi qu’il en soit, il faut poser les bonnes questions sur son plan de vol», observe le coach Yves Maire du Poset, auteur de 2 minutes pour faire bonne impression (éditions Leduc.s)* et président du cabinet « Piloter ma carrière ». Bienvenue à bord...

Quelques consignes de sécurité
Dès que vous avez été recruté, la vérification d’une check-list s’impose. «Aux commandes de votre nouveau poste, vous devez vite avoir une vision claire des attentes de votre N+1, insiste notre expert. Il est important de revoir avec lui les principaux objectifs de votre poste, combien de temps il vous donne pour le prendre en main ou encore comment il souhaite que vous fonction- niez ensemble.» Il pourra ainsi vous présenter plus en détail l’entreprise, le département et le service dans lesquels vous vous embarquez. Vous pouvez aussi en profiter pour solliciter quelques conseils pour favoriser votre future intégration.

L’embarquement
Le jour J est arrivé et vous avez rendez-vous avec votre nouvelle équipe. S’il s’agit d’un recrute- ment externe, personne – ou presque – ne vous connaît. «Il faut vous préparer à parler de vous de manière synthétique, poursuit Yves Maire du Poset. L’essentiel est de redonner la main à votre interlocuteur en le laissant aussi parler de lui et de son parcours. Si votre écoute est bonne, vous serez favorablement perçu car dans l’entreprise on a très peu l’occasion de parler de soi avec profondeur.» Pour éviter les présentations – superficielles et inefficaces – entre deux portes ou en groupe, prenez vous-même l’initiative de briser la glace avec votre service et l’ensemble des nouveaux collègues que vous croiserez. Être ouvert et liant, c’est déjà développer son réseau et se faciliter sa vie future. Mais c’est aussi une façon de se protéger: multiplier les rencontres dès les premiers jours est un bon moyen de ne pas être « phagocyté » par un groupe ou un clan. «En quelques déjeuners et cafés, vous serez au courant de tout», résume le coach qui recommande même de noter, chaque soir, ses impressions dans un petit carnet (de vol)...

Le décollage
«Le premier jour, ce qui fait la différence, c’est la manière de mener ses relations, résume Yves Maire du Poset. Ce n’est qu’ensuite, mais très vite, qu’interviendront vos compétences et votre puissance technique. Et c’est le moment de se faire bien voir de son recruteur.» Inutile de perdre du temps. Dès votre prise de fonctions, il s’agit de vous consacrer en priorité aux missions qui vous ont été confiées, en démontrant votre autonomie et sans vous disperser dans d’autres dossiers. Pendant le premier mois, n’hésitez pas à poser toutes les questions utiles à votre N+1: c’est encore un signe d’intérêt, pas de faiblesse, et le temps généralement imparti pour vous familiariser avec votre nouvel environnement professionnel, vos fonctions, dossiers et autres missions. Un peu de zèle ne nuit pas... à condition de maîtriser sa vitesse de croisière. Il ne s’agit pas de s’essouffler à mi-parcours. D’ailleurs, si vous sentez les moindres flottements ou perturbations, n’hésitez pas à solliciter un entretien plus approfondi pour rectifier le cap et éviter le crash !

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Réussir sa poignée de main (ou pas)
Il y a des questions qu’on ne se pose jamais. Avancer son bras vers son interlocuteur ou pas? Avec le bras tendu ou demi-tendu? Et à quelle hauteur au juste? Une poignée de main, c’est pourtant tout un art. «C’est ce geste qui donne le “la” de votre entretien, observe Jean-Claude Martin*, cocréateur de la société Résonance 4 qui forme les dirigeants d’entreprise aux techniques de communication. C’est un geste d’ouverture qui se travaille. Je recommanderais un bras demi-tendu, avec le tranchant légèrement dirigé vers le sol, et une poignée de main ferme mais pas trop. C’est une entrée en matière maîtrisée et chaleureuse. Car à l’inverse, le bras tendu à l’horizontale avec la paume perpendiculaire est perçu comme plus agressif.»
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Céline CHAUDEAU est journaliste dans la presse spécialisée (et notamment Management) depuis de nombreuses années. Elle a cotôyé et interviewé les plus grands noms du management et nourri son livre de tous les conseils et expériences qu’ils ont partagé avec elle.