Un « cycle de sommeil » est constitué d’une période de sommeil lent suivie d’une période de sommeil paradoxal. Chaque cycle dure environ 90 minutes. Il y en a 4 à 6 par nuit (soit 6 à 9 heures de sommeil).
Les rêves peuvent apparaître durant les deux phases du cycle du sommeil (lent et paradoxal). D’après les expériences faites sur le sommeil, les rêves (et les cauchemars) se produisent plus fréquemment pendant la phase de sommeil paradoxal. Le dormeur ne se souvient généralement pas des rêves au cours du sommeil lent, contrairement à ceux survenus dans la phase du sommeil paradoxal.
Le sommeil lent
La durée du sommeil lent est de 60 à 75 minutes. C’est au cours de cette phase que les muscles du corps se relâchent. Le corps utilise alors moins d’énergie, sa température baisse doucement ainsi que le rythme cardiaque et respiratoire.
Le sommeil lent est divisé en 4 stades présentant chacun des caractéristiques différentes :
1 L’endormissement.
2 Le sommeil léger.
3 Le sommeil profond.
4 Le sommeil très profond.
Le sommeil lent profond prédomine pendant la première moitié de la nuit. Il occupe la plus grande partie des premiers cycles. Le sommeil lent est récupérateur pour le physique.
Le sommeil paradoxal
Le sommeil paradoxal est la phase la plus courte du cycle du sommeil : elle dure de 15 à 20 minutes. Cette phase est caractérisée par une activité cérébrale intense. En effet, contrairement au sommeil lent, les ondes du cerveau présentent un rythme accéléré et une amplitude très faible durant le sommeil paradoxal. Les muscles sont comme paralysés et le mouvement oculaire est rapide. Bien que la personne soit endormie et son corps inerte, le cerveau, lui, est « paradoxalement » très actif, son activité est rapide et désordonnée. D’où l’appellation de « sommeil paradoxal » ! Cette phase de sommeil prédomine en fin de nuit lorsque la pression de sommeil lent profond diminue mais il s’en produit à la fin de chaque cycle de sommeil après une période de sommeil lent. Le sommeil paradoxal occupe 15 à 25 % du temps total de sommeil. Il est récupérateur pour le mental.
Est-il possible de ne pas rêver ?
Vous avez l’impression que vous ne rêvez jamais, ou que vous faites seulement des rêves insignifiants ? Sachez qu’il n’est pas possible de ne pas rêver : vous rêvez forcément, mais vous ne vous en souvenez pas.
Ne pas se souvenir de ses rêves est souvent le fait de personnes qui ne sont pas habituées à les raconter. Dans certaines familles, à l’heure du petit déjeuner, la maman attentive et affectueuse questionne son enfant : « As- tu bien dormi ? As-tu fait de beaux rêves ? » Et l’enfant raconte... En accompagnant un enfant dans le monde des rêves, le parent peut apaiser les tensions dues à un cauchemar ou rire avec lui d’une situation grotesque vécue en rêve. Ainsi, parents et enfants deviennent plus proches et plus confiants les uns envers les autres. Les échanges autour des rêves peuvent constituer un rituel précieux pour toute la famille.
Vous pouvez aussi « diriger » vos rêves. Avant de vous endormir, concentrez- vous sur un problème précis et demandez à votre inconscient d’y travailler : « Cette nuit, je veux faire un rêve important. » Vous pouvez également ajouter : « Et je veux m’en souvenir au réveil. »
Régine Saint-Arnauld*
Pour en savoir plus, lire :
Interpréter ses rêves, c'est malin
*Régine Saint-Arnauld
http://www.editionsleduc.com