Ce qu’il faut savoir sur le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPK) : une des plus grandes causes d’inferilité chez les femmes

-Explications du Dr. Cécile Gallo, gynécologue-endocrinologue chez IVI-


• C’est une des causes les plus fréquentes d’irrégularités menstruelles, particulièrement chez les femmes entre 15 et 44 ans.
• Le SOPK provoque un désordre hormonal qui touche de 6 à 10 % des femmes en âge de procréer.

Le Syndrome des Ovaires Polymicrokystiques est une affection fréquente qui touche des millions de femmes dans le monde. Il semblerait qu’il existe une prédisposition génétique et serait l'une des plus grandes causes d’infertilité chez les femmes. Bien que le SOPK soit une préoccupation commune, il y a encore souvent beaucoup de confusion sur les signes avant-coureurs et sur les traitements. Le Dr Cécile Gallo, spécialiste de la fertilité à l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI), le leader mondial dans le domaine de la reproduction médicale assistée, apporte quelques éclaircissements sur le sujet :

Qu’est ce que le SOPK ?
Le Syndrome des Ovaires Polymicrokystiques se caractérise par une augmentation inhabituelle de la production d’androgènes (hormones mâles) dans les ovaires entrainant une augmentation des follicules ovariens qui provoquent un déséquilibre hormonal. Ce déséquilibre entraine des irrégularités du cycle menstruel et des troubles de l’ovulation pouvant causer des problèmes pour les femmes qui essayent de tomber enceinte. A plus long terme, le SOPK peut aussi entrainer des problèmes de santé plus graves comme le diabète et les maladies du coeur. Les symptômes commencent souvent dès les premiers cycles menstruels de la femme, mais parfois ils apparaissent vers 20 ou 30 ans.

Quelles sont les causes du SOPK ?
Malheureusement, il existe une certaine confusion au sein du monde médical quant aux causes du SOPK. Il est considéré comme ayant une prédisposition génétique, cependant cela reste encore à prouver scientifiquement. Les femmes atteintes de SOPK ont souvent un dérèglement hormonal, certaines hormones comme la testostérone, la prolactine et l’Hormone Lutéinisante (LH) peuvent être élevées, et la SHBG (Sex Hormon Binding Globulin), protéine de transport de la testostérone, est souvent abaissée, ce qui augmente la testostérone libre circulante et donc son effet clinique.

Quels sont les principaux symptômes ?
Les différents signes cliniques et leur intensité varient d'une femme à l’autre. De manière générale cependant, les symptômes les plus courants rencontrés par les femmes souffrant de SOPK sont:
- Des difficulté à tomber enceinte causées par une rareté ou une absence d'ovulation. Ces troubles de l’ovulation sont responsables d’infertilité chez environ 50% des femmes présentant un SOPK.
- Une prise de poids -
- De l’acné
- Des menstruations irrégulières (à l’origine des troubles de l’ovulation)
- La perte de cheveux
- Une hyperpilosité

En plus des symptômes les plus communs énumérés ci-dessus, les femmes souffrant de SOPK sont également plus sujettes à certains problèmes de santé plus graves au cours de leur vie, comme le diabète de type II, un taux élevé de cholestérol, des maladies cardiaques et l'apnée du sommeil.

Que faire si vous pensez avoir le SOPK ?
Le conseil du Dr. Gallo : « Si vous souffrez de l'un des symptômes associés au SOPK, il est souhaitable dans un premier temps de consulter un médecin qui sera en mesure d'effectuer les contrôles nécessaires et d’éliminer toutes les autres causes possibles. » Dans certains cas, une échographie et / ou un test sanguin peut être prescrit dans le cadre du bilan d'exploration. Suite au diagnostic, les patientes sont dirigées vers un spécialiste du SOPK qui sera en mesure de les aider et de leur donner des conseils sur la meilleure façon de gérer les symptômes.

Comment traiter le SOPK ?
« Malheureusement, il n'y a pas de remède pour le SOPK, cependant, il existe un certain nombre de façons de gérer les symptômes de façon efficace », déclare le Dr. Gallo.
- Dans certains cas, un programme de perte de poids peut être conseillé pour aider à réduire l'effet du SOPK. Des études ont, en effet, montré que chez les femmes en surpoids, une baisse de seulement 5% de leur indice de masse corporelle (BMI) pouvait avoir un impact positif sur le SOPK.
- Pour celles qui souffrent de menstruations irrégulières ou d’absence de menstruations, il est souvent conseillé de passer à une pilule contraceptive qui peut aider à réguler un cycle.
- Pour celles qui essayent de tomber enceinte et qui souffrent du SOPK, il est recommandé de consulter un spécialiste de la fertilité qui sera en mesure de vérifier s’il y a d'autres problèmes, tels qu’une obstruction des trompes de Fallope ou des anomalies sur le spermogramme, avant de conseiller un médicament. Le Citrate de Clomifène (Clomid) est souvent prescrit en première intention pour stimuler l’ovulation. Ce traitement est efficace sur les troubles de l’ovulation dans 80% des cas et environ 50% des femmes obtiendront une grossesse. Si ce médicament est jugé infructueux, alors d'autres options sont possibles telles que la stimulation ovarienne simple par gonadotrophines avant de recourir à la Fécondation In Vitro (FIV).

A propos d’IVI
IVI, fondée en 1990, est la première institution médicale en Espagne entièrement dédiée à la reproduction assistée. Aujourd'hui, elle compte 40 cliniques dans 10 pays et est le leader européen en médecine de la reproduction. Depuis cette date, IVI a contribué à la naissance de plus de 100.000 enfants grâce à la mise en œuvre de méthodes de reproduction assistée particulièrement innovantes. Pour en savoir plus :www.ivi-fertility.com/fr


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