La Slow Cosmétique, une invitation à la révolution

Voilà un slogan qui pourrait bien un jour être inscrit au rouge à lèvres sur tous les miroirs de France. La cosmétique est en effet notre meilleure ennemie et elle pratique malgré elle un lavage de cerveau sur nos esprits de consommateurs... Doux et voluptueux, l’univers de la beauté nous fait rêver et nous offre une opportunité formidable de nous sentir mieux dans notre peau. Pourtant, parce qu’il est guidé par la loi du profit, le monde de la cosmétique est cruel avec nos portefeuilles, avec l’environnement, et parfois avec notre santé.

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« Libérez-nous du brainwashing cosmétique ! »
Voilà un slogan qui pourrait bien un jour être inscrit au rouge à lèvres sur tous les miroirs de France. La cosmétique est en effet notre meilleure ennemie et elle pratique malgré elle un lavage de cerveau sur nos esprits de consommateurs... Doux et voluptueux, l’univers de la beauté nous fait rêver et nous offre une opportunité formidable de nous sentir mieux dans notre peau. Pourtant, parce qu’il est guidé par la loi du profit, le monde de la cosmétique est cruel avec nos portefeuilles, avec l’environnement, et parfois avec notre santé.

Nous sommes de plus en plus nombreux à remarquer que quelque chose ne va pas. Depuis des décennies, nous pressentons que les messages livrés par les professionnels de la cosmétique sonnent faux. Avec l’essor de la cosmétique certifiée bio dans les années 1980, beaucoup d’entre nous se sont posé les bonnes questions. Quel est l’impact réel des ingrédients cosmétiques pour la santé ? Et sur l’environnement ? Comment se fait-il que nous retrouvions des traces de parabènes dans notre organisme ? Et pourquoi appliquer des dérivés de pétrochimie sur la peau ? Ces questions ont trouvé des réponses partielles grâce aux labels bio. Malgré tout, la désinformation demeure et l’on peut littéralement parler d’un lavage de cerveau, un « brainwashing cosmétique ».

Ce lavage de cerveau est double.
D’un côté, on nous fait croire que les produits cosmétiques ne contiennent que des ingrédients bienfaisants pour notre peau, sans jamais parler des dangers possibles à long terme de l’utilisation croisée de produits truffés de molécules très variées. On ne parle que peu de la nature réelle des ingrédients, synthétiques surtout. Leur impact sur la santé hormonale fait débat et, parfois, leur bilan écologique est désastreux ! Aujourd’hui, la cosmétique est partout et représente un marché gigantesque. On n’a jamais consommé autant de cosmétiques. Les plus grandes marques de beauté ont investi dans les pays émergents et font découvrir à l’humanité entière le plaisir d’appliquer une crème ou de se maquiller. Le problème, c’est que les produits cosmétiques du commerce ne sont pas dénués de risques pour la peau et pour l’environnement. Nous ne le savons pas assez.

D’un autre côté, le marketing cosmétique nous conditionne à une quête un peu folle du produit miracle, en créant une frénésie de l’innovation, du pseudo-scientifique et de la consommation. Là, c’est l’impact sociétal qui est en jeu. On nous fait croire que les cosmétiques sont capables de nous garantir une jeunesse éternelle et qu’ils sont toujours plus innovants. En termes d’effets tangibles et visibles à l’œil nu, il n’en est rien. Mais le message est le même depuis près d’un siècle : « Consommez ! Ce produit répond à un nouveau besoin ! Il est mieux que le précédent ! Vous le valez bien ! »

Les effets de ce lavage de cerveau sur notre société sont très puissants. Des sommes énormes sont en jeu. Même les professionnels du secteur de la beauté sont dupes de leur propre jeu. Il suffit d’assister à des congrès de cosmétologues : on y parle d’ingrédients innovants capables de combler une ride ou d’effacer une tache, alors que tous les dermatologues savent que cela est impossible dans une formule strictement cosmétique. À chaque saison, une innovation incroyable est mise en avant à coups de millions d’euros pour nous promettre plus de confort, de jeunesse et de séduction. Tous, nous achetons et testons ces produits. Sans relâche, nous espérons que la nouveauté sera gage de qualité et notre quête de la beauté n’en finit pas. Pourtant, la peau de l’humanité semble toujours être la même : elle vit avec ses imperfections, elle évolue constamment sous l’influence du stress et des intempéries et, au fil du temps, elle vieillit.

Peut-être que cette désinformation n’est pas si grave ? Il est vrai qu’après tout, la cosmétique nous fait du bien au moral et nous apporte du plaisir. Mais quel est l’avantage pour une société de se mentir à elle-même si le plaisir qu’elle en retire est finalement bien maigre par rapport aux dommages écologiques et sanitaires encourus ?

Face aux incohérences du monde de la cosmétique, ne devrions-nous pas faire preuve d’un peu plus de bon sens ? Tenter de discerner le faux du vrai ? Calmer nos aspirations illusoires ? Faire le tri dans nos actes de consommation et nos gestes de beauté ? C’est ce que propose la Slow Cosmétique©.

 

                                                                                   Julien  Kaibeck

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