Jeudi Soir// 2 juin 19 h// Monotypes de Bertrand Henry

Jeudi soir présente une suite de monotypes récemment réalisée par Bertrand Henry.
L'exposition se prolongera jusqu'au mardi 7 juin, 19h.

« Bertrand Henry peint à l’encre de chine (et souvent au stylo à bille !) des portraits et des paysages de très petit format. Graveur, il s’est signalé en 1998 à la faveur d’Adret, eau­forte et aquatinte offrant en neuf plaques le vaste versant d’une montagne. Il ramène le regard à la notion de site suscité par une poétique qui mêle la vision imaginaire au plastique car il ne s’agit pas de reportage, mais d’une idée de paysage, d’un « rapport à la mémoire ». Face au massif de frondaisons en pente qui joue ici avec le ciel, on peut certes penser au Lorrain, à Rousseau, Wacquez et à l’Ecole de Barbizon. Mais il faut surtout pénétrer le feuillage comme un réseau d’effets visuels qui dans le mouvement du proche- lointain ouvrent à un paysage de lecture abstrait, impliquant une notion presque conceptuelle. Comme les Chinois du XVIIe siècle Bertrand Henry cherche sur le cuivre une « manière de redessiner un coup,de pinceau », de quêter les divers poids, les inflexions de la couleur dans le(s) noir(s). Il fait écho à Shitao, le moine Citrouille ­amère, qui postulait que la « beauté formelle du paysage se réalise par la possession des techniques du pinceau et de l’encre. » »

 

« Bertrand Henry peint à l’encre de chine (et souvent au stylo à bille !) des portraits et des paysages de très petit format. Graveur, il s’est signalé en 1998 à la faveur d’Adret, eau­forte et aquatinte offrant en neuf plaques le vaste versant d’une montagne. Il ramène le regard à la notion de site suscité par une poétique qui mêle la vision imaginaire au plastique car il ne s’agit pas de reportage, mais d’une idée de paysage, d’un « rapport à la mémoire ». Face au massif de frondaisons en pente qui joue ici avec le ciel, on peut certes penser au Lorrain, à Rousseau, Wacquez et à l’Ecole de Barbizon. Mais il faut surtout pénétrer le feuillage comme un réseau d’effets visuels qui dans le mouvement du proche-lointain ouvrent à un paysage de lecture abstrait, impliquant une notion presque conceptuelle. Comme les Chinois du XVIIe siècle Bertrand Henry cherche sur le cuivre une « manière de redessiner un coup,de pinceau », de quêter les divers poids, les inflexions de la couleur dans le(s) noir(s). Il fait écho à Shitao, le moine Citrouille ­amère, qui postulait que la « beauté formelle du paysage se réalise par la possession des techniques du pinceau et de l’encre. » »

Bertrand Henry (1959­-2059) est né à Courbevoie un peu après la fin du monde. Il vit et travaille entre Paris, l'Ardèche et Saint-­Prex en Suisse.

Décrochage de François Morellet jusqu'au mardi 31 mai.

Jeudi Soir,
27 rue Véron 75018 Paris
Métros : ligne 12 abbesses, ligne 2 blanche
Tél : 06.51.72.34.30/ 01.40.18.03.70
Mail : jeudisoir18@gmail.com