Festival des douze vents / Installations de Toshiaki Tsukui

12 juin – 30 septembre 2016
Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

 

Les interventions pérennes de Toshiaki Tsukui dans des espaces publics au Japon et en France débutent en 1994, lorsque la municipalité de Tokyo lui confie les 3000 m2 du Parc Nogi, afin d’amener les passants à interroger le rapport de l’homme et de la nature. Il propose ici aux visiteurs de ressentir leur relation avec la nature dans deux situations : l’une face aux éléments végétaux du Domaine, l’autre dans le cadre essentiellement minéral de la façade du château. Cette approche renouvelle le rapport du visiteur au site, elle amplifie la relation artistique qui s’opère entre l’extérieur et l’intérieur du château.

 

Les interventions pérennes de Toshiaki Tsukui dans des espaces publics au Japon et en France débutent en 1994, lorsque la municipalité de Tokyo lui confie les 3000 m2 du Parc Nogi, afin d’amener les passants à interroger le rapport de l’homme et de la nature. Il propose ici aux visiteurs de ressentir leur relation avec la nature dans deux situations : l’une face aux éléments végétaux du Domaine, l’autre dans le cadre essentiellement minéral de la façade du château. Cette approche renouvelle le rapport du visiteur au site, elle amplifie la relation artistique qui s’opère entre l’extérieur et l’intérieur du château.

Dans un des grands parterres, des installations sculpturales conçues spécialement pour le Domaine national de Saint- Germain-en-Laye visent à faire ressentir au visiteur, aussi intensément que possible, l’émotion éprouvée par un promeneur lors de la création de ces jardins par André Le Nôtre. Au-delà de cette impression durable et intense, identique à celle qui n’est habituellement ressentie que de manière fugace face à la nature elle-même, la géométrie des parterres se trouve amplifiée par l’effet graphique de cette série de 22 éléments monochromes. De différentes couleurs correspondant à celles de la végétation environnante, ils font ressortir le côté pictural des parterres, associant effet linéaire et monochrome des principales surfaces. Ce côté pictural s’ajoute à l’intensité de l’effet de nature ressenti et au côté énigmatique de ce phénomène.

Dans l’autre grand parterre,, les sculptures amènent le visiteur à éprouver le rapport à la nature en lui-même, puis elles font advenir la perception de la dimension naturelle des murs de l’édifice. Les 21 éléments font tout d’abord écho à l’aspect linéaire des façades, faisant ressortir le dessin de l’architecte, caractéristique essentielle de la Renaissance. Dans un deuxième temps, l’aspect plastique des œuvres crée l’impression d’une présence d’éléments naturels. Les légers miroitements de surface, associés à des formes empruntées aux apparences secondaires de la végétation, font reparaître l’aspect matériel des murs du château, et, par là même, l’origine naturelle et évolutive des matériaux qui les composent. L’édifice affiche alors sa condition : l’évolution des éléments naturels modifie continuellement son apparence. Il devient lui-même l’un des objets d’observation du musée d’Archéologie nationale, à l’image de tous les trésors qu’il renferme.

Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Tokyo (Japon), Toshiaki Tsukui arrive en France en 1963. Il travaille à l’école des Beaux-Arts de Paris jusqu’en 1967. Depuis cette date il œuvre chaque année dans ses ateliers de Paris, de Saint-Maur-des-Fossés (94) et de Tokyo (Japon).

Parmi ses principales réalisations monumentales pérennes :
1989 : Stade d’arts martiaux (architecte Kijô Rokkaku)Tokyo (Japon) : réalisation sculpturale continue, intérieure et extérieure.
1994-1996 : Parc Nogi, Tokyo (Japon) : Commande publique : Sur 3000 m2 Tsukui développe une forte fusion entre les espaces, la végétation et son travail sculptural.
1997 : Saint-André-les-Vergers (10) : commande publique d’un ensemble sculptural associant la nature
1999 : Jardin de Respo Chitose, Nagano (Japon) : commande publique.
2001 : Parc du château renaissance, Joinville (52) : réalisation monumentale Marcher avec l’arbre en quatre saisons
2006 : Galerie Objective Correlative, Tokyo (Japon) exposition personnelle
2017 : Musée O’Hara, Kurashiki (Japon) : exposition personnelle.

EXPOSITION EN ENTREE LIBRE