Cuisine : une envie de simplicité


Il aura suffi d’un déclic, d’une prise de conscience liée à un événement marquant – une maladie, un bouleversement familial, une naissance, ou pourquoi pas le choc d’une émission télévisuelle sur un sujet environnemental – et voilà que nos certitudes en matière d’alimentation et de mode de vie vacillent...

Et si certains produits que nous propose la grande distribution, à grands renforts de publicité, qu’on retrouve ensuite « chez tout le monde » n’étaient pas si bons que ça pour notre santé, notre environnement ? Où nous mènera ce gaspillage colossal ?

Un bon reportage, un article dans une revue, une conversation avec quelqu’un qui a su garder un peu de bon sens paysan, qui fait son jardin, ses conserves, son pain... et voici jetées à la volée des milliers de petites graines de réflexion qui iront pousser sur des terreaux aussi divers qu’improbables...

Il n’y a pas si longtemps, quelques-unes de ces graines ont germé chez Cerise.
Déjà sensibilisée à l’écologie, elle a commencé à s’intéresser à l’agriculture biologique, puis s’est réapproprié quelques savoir-faire ancestraux, a découvert des alternatives qu’elle a mises en pratique sans brusquer ses proches, par petites touches1, et sans se compliquer la vie pour autant.

Notre Cerise a compris tout l’intérêt d’adopter un mode de vie plus sain, de consommer moins, d’apprendre à satisfaire ses vrais besoins en s’affranchissant des modes, d’économiser l’énergie et de faire la part belle aux ressources locales. Malgré ses contradictions – mais qui n’en a pas ? –, elle se sent tout naturellement proche de la sobriété heureuse2 de Pierre Rabhi.

Elle n’a pas vraiment de potager, mais ne désespère pas de s’impliquer un jour dans un jardin collectif, entre voisins... En attendant, elle évite les grandes surfaces, s’approvisionne plutôt en magasin bio, au marché et auprès des agriculteurs bio les plus proches.

Gourmande et exigeante, elle a parfois été déçue par le « bio business », s’est laissée tenter par des achats inutiles, puis a su trouver ce qui lui convenait, ainsi qu’à son entourage. Dans sa famille, il n’y a pas de problèmes de santé particuliers et, si l’on veille à utiliser des produits sains et frais, le moins transformé possible, personne ne suit de régime spécial.

Elle se doute bien que la période de crise économique que nous vivons n’ira pas en s’arrangeant et qu’il s’agit donc de reconsidérer achats et mode de vie en privilégiant ce qui nous semble plus essentiel. Elle essaie d’être économe, sans pour autant se priver, et de prévoir des réserves en cas de coup dur.

S’appliquer à limiter et à rentabiliser ses déplacements, économiser eau et énergie, utiliser, dans la mesure de ce qu’on trouve sur le marché bio, des produits locaux, c’est déjà ça de gagné pour l’environnement. Il ne s’agit pas d’en faire une fixation ni d’abandonner sa joie de vivre ; Cerise ne participe pas au concours du meilleur écolo décroissant et espère bien ne pas passer pour une donneuse de leçons.

Elle souhaite juste partager avec vous ses recettes, astuces et expériences positives, à la portée de tous, puisées dans son petit monde de simplicité et de joyeusetés culinaires, très joliment illustré par Kay Wernert...

 

Mireille Saimpaul           
                                                                              

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 Cuisiner en touts simplicité