Le travail en miellerie



Le prélèvement des cadres
La récolte du miel a lieu à des époques variables selon les variétés et les régions. En France, elle dure de fin mai à fin septembre. Le premier miel récolté est celui de colza. La seconde récolte est celle d’acacia, en juin. Le miel de sapin se récolte au mois d’août, celui de bruyère en septembre. Mais, d’une année à l’autre, les dates peuvent varier sensiblement, pour une même variété et dans la même région, en fonction des conditions météorologiques qui peuvent avancer ou retarder la floraison.

L’apiculteur doit être très vigilant avant la récolte : il est indispensable que le miel soit bien mûr, une concentration insuffisante pouvant avoir de graves conséquences par la suite (le miel trop riche en eau peut fermenter).

Il ne faut extraire que les cadres dont la quasi-totalité des rayons sont pleins de miel, en veillant bien à ce que les cellules soient operculées (signe d’une bonne maturation). Il ne faut pas toucher au miel qui entoure le couvain car les nourrices en ont besoin pour nourrir les larves. Dans la majorité des cas, l’apiculteur ne prélève que les cadres situés dans les hausses.

L’apiculteur doit opérer, s’il le peut, avant la fin de la miellée, par temps calme, en ayant pris soin de bien enfumer de façon à refouler les abeilles dans le corps de la ruche : les hausses qu’on enlève doivent contenir le moins d’abeilles possibles.

Les apiculteurs ont parfois bien des difficultés à enlever les cadres, lorsque les abeilles ont propolisé les espaces qui les séparent.

Une fois les cadres enlevés, l’apiculteur entreprend alors un travail bien particulier : le travail en miellerie, pour lequel rien ne remplace l’expérience.

La désoperculation
Les rayons retirés des hausses sont operculés : chaque cellule est fermée par un bouchon de cire légèrement concave qui protège le miel. Le premier travail en miellerie consiste à enlever ces opercules de cire qui empêcheraient le miel de s’écouler dans l’extracteur.

L’apiculteur utilise un couteau à désoperculer qu’il trempe dans l’eau chaude au préalable (pour ramollir la cire). L’usage de couteaux élec- triques tend à se généraliser aujourd’hui.
La désoperculation se fait sur chaque face. du rayon, bien entendu. L’apiculteur doit prendre soin de ne pas faire trop de dégâts en brisant la cire.

Mais le miel n’est pas libéré pour autant de ses alvéoles. Le passage à l’extracteur est nécessaire pour cela.

L’extraction
En retirant le miel des alvéoles, il faut prendre soin de ne pas abîmer les rayons car ils doivent resservir pour la prochaine récolte. L’extraction du miel repose sur le principe de la force centrifuge. L’extracteur est un cylindre au centre duquel tourne un pivot vertical prolongé à sa partie supérieure par une traverse à laquelle on fixe les cadres. L’axe central tourne – traditionnellement grâce à une manivelle, aujourd’hui avec un moteur électrique – entraînant les rayons dans son mouvement rotatif...

                                                                                         
          Jean-luc Darrigol    

 

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