Les rhumatismes Inflammatoires chroniques, des maladies douloureuses et invalidantes


Réveils nocturnes, raideurs matinales, articulations douloureuses, fatigue. Les signes des rhumatismes inflammatoires chroniques sont habituellement liés au vieillissement. Et pourtant, ces maladies concernent une population active en pleine force de l’âge.

On les appelle ainsi parce qu’ils sont dus à une inflammation des articulations et non à l’usure de l’âge. Ce sont des affections de longue durée, évoluant par poussées suivies de périodes de rémission.

Les causes de ces inflammations ne sont pas encore toutes connues. On soupçonne une origine génétique ou environnementale (le tabac, entre autre, influencerait l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde), mais il reste encore des pistes de recherche. Dans de nombreux cas, on pense qu’il n’y a pas une cause unique, mais plutôt un ensemble de facteurs favorisant la maladie.

On classe parmi les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) une dizaine de maladies comme la polyarthrite rhumatoïde, les spondyloarthrites, le rhumatisme psoriasique, le lupus érythémateux ou le syndrome de Gougerot-Sjögren.

On estime que 700 000 à 1 millions de personnes en France sont concernées par les rhumatismes inflammatoires chroniques. La polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite sont les plus répandues (0,3% de la population chacune)1. Mais si l’âge moyen de l’apparition de la polyarthrite se situe entre 40 et 50 ans, celui de la spondylarthrite est en général plus jeune (entre 20 et 40 ans).

A terme, les RIC peuvent aussi entraîner des complications extra-rhumatologiques (hypertension artérielle, troubles cardiovasculaires, respiratoires...). Dans certains cas, l‘inflammation peut également s’étendre à l’œil (uvéite...), à la peau ou au système digestif. Dans le cas du rhumatisme psoriasique, on peut aussi noter une forte association avec l’obésité ou le syndrome métabolique.2

Quels sont les traitements ?
Aujourd’hui, on ne peut pas guérir mais on est capable de ralentir le rythme des poussées et de prévenir les lésions en contrôlant l’inflammation.

On peut traiter les poussées à l’aide d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens),
 d’antalgiques ou d’infiltrations locales de corticoïdes. Le traitement de fond fait appel aux DMARDS (Diseasemodifying Antirheumatic Drugs ou ARMM en français3). Il requiert aussi de la kinésithérapie, ou de l’ergothérapie. Les biothérapies sont pour l’instant utilisées pour les formes sévères. Si les Anti-TNF Alpha constituent le traitement de référence, de nouvelles biothérapies font actuellement l’objet de recherches. La principale crainte réside dans les effets secondaires : en affaiblissant le  système immunitaire, ils augmentent le risque infectieux, ce qui implique une surveillance accrue.

1 Etude EPIRHUM 2, réalisée par la section Épidémiologie de la Société Française de Rhumatologie (SFR) en 2001.
2 Cañete JD and Mease P. The link between obesity and psoriatic arthritis. Ann Rheum Dis 2012 Vol 71 No 8
3 Médicament antirhumatismal modificateur de la maladie. Traitements de fonds, non biologiques, qui permettent de limiter les lésions en protégeant les articulations et ralentir l’évolution de la maladie lorsqu’ils sont pris assez tôt

 

Pour en svoir plus : www.aflar.org/