JOURNEE NATIONALE DE PREVENTION DU CANCER DU COLON


CONSULTATIONS & INFORMATIONS GRATUITES
DANS LES HOPITAUX, CLINIQUES
et CABINETS MEDICAUX PARTOUT EN FRANCE
 
Toutes les informations sur www.colon-day.fr


 Paris, 18 février 2016 – Dans le cadre de Mars Bleu et à l'occasion du Colon Day, Journée nationale de prévention du cancer du colon organisée par les médecins gastro-entérologues, les Français sont invités à se rendre mardi 1er mars dans les hôpitaux, cliniques ou encore cabinets médicaux les plus proches de chez eux. L'objectif ? S'informer et évaluer gratuitement leur niveau de risques pour réaliser des diagnostics précoces. Selon une étude OpinionWay menée en décembre 2015 par le Conseil National Professionnel d'Hépato Gastro-Entérologie (CNPHGE), les Français sont informés que le cancer du colon est dangereux (situé au 3ème rang des cancers les plus fréquents après le cancer de la prostate et du sein, et derrière celui du poumon), mais continuent pourtant de bouder les examens, puisqu' 1 Français sur 4 de 50 ans et + n'a jamais fait de dépistage. Une situation qui inquiète les médecins conscients de l'importance d'éradiquer ce fléau de santé publique.
 
Seuls 30% des Français se font dépister pour l'un des cancers les plus meurtriers
Malgré des chiffres alarmants, 42 000 nouveaux cas déclarés et 17 500 victimes chaque année (soit 5 fois plus que les accidents de la route), et une campagne initiée par les gastro-entérologues en 2008 pour communiquer sur l'importance du dépistage, le cancer colorectal demeure un véritable fléau et un problème majeur de Santé Publique. En effet, ce sujet inquiète peu les Français (1 français sur 2) qui persistent à ne pas le prendre au sérieux. C'est pour mieux appréhender leur niveau de connaissance et mieux identifier les freins au dépistage, que les gastroentérologues ont lancé une enquête nationale OpinionWay en décembre dernier. La majorité des Français de 50 ans et plus déclare connaître la maladie, pour autant 1/4 d'entre eux ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Les Français ne se sentent pas concernés, car peu d'entre eux ont, dans leur entourage familial, des cas de cancer du côlon. Par ailleurs, le stade d'apparition tardif des symptômes et les cas familiaux méconnus font que près de la moitié des Français interrogés se déclare peu inquiets par ce sujet, et la majorité ne se perçoit pas comme étant des sujets à risque. Il est à noter que la coloscopie est la pratique de dépistage la moins utilisée, car représentant un tabou relevant de la sphère intime.
 
Les Français de 50 ans et + sont unanimes quant à l'importance de faire un examen de dépistage après 50 ans.
La majorité connait les moyens de se faire dépister : le test Immunologique (86%) et la coloscopie (74%).
La majorité des Français est consciente des possibilités de guérison grâce au dépistage puisque 94% savent que détecté précocement, le cancer du côlon peut être guéri dans 9 cas sur 10.
 
Quelles solutions pour lever les freins et changer les comportements ?
Entre la prise de conscience et la réalité, il y a un véritable fossé. Les Français connaissent précisément et en majorité ce qu'est un cancer du côlon. Pour autant ils manquent d'initiatives quand il s'agit de dépistage.
 
 
Sensibiliser les médecins sur l'importance de leur rôle dans la recommandation d'un dépistage, ainsi que dans le suivi régulier, paraît également nécessaire. En effet, parmi les personnes n'ayant jamais effectué de coloscopie, 59% répondent que leur médecin ne leur a jamais recommandé.
En outre, une personne sur 4 interrogée estime que la coloscopie est un examen contraignant et gênant à réaliser et pourtant, « dans les 5 à 10 ans qui suivent la coloscopie, la réduction des risques de cancer est de 70% à 90%. C'est le seul examen de médecine qui permet d'avoir un impact aussi important sur le cancer » explique le Dr Eric Vaillant, coordinateur du Colon Day et gastro entérologie à Lille.
 
Le Pr Christophe Cellier de l'Hôpital Européen Georges Pompidou consent qu'il y a des inconvénients à la coloscopie. « La purge préalable à la coloscopie peut rebuter le patient. Mais il existe de nouveaux types de préparations qui la rende beaucoup plus simple : ce sont des diminutions de volumes, des fractionnements de la préparation qui facilite la purge. Il faut mettre en balance le risque d'avoir un cancer du côlon et le laisser évoluer et une nuit un peu désagréable passée avec des purges. Le choix est évident… »
Une journée d'information gratuite et une campagne de communication
« Sensibiliser les français à savoir évaluer leur niveau de risque est un enjeu de santé publique. Pris à temps, le cancer colorectal peut être guéri. Nous avons un objectif net : éviter à 10 000 personnes de développer un cancer. Il y en a 40 000 cas de cancer du côlon par an, notre objectif est d'en arriver à 30 000. » explique le Dr Eric Vaillant.
 
Bien comprendre l'intérêt de la prévention pour un meilleur taux de dépistage !
Le dépistage consiste en la recherche d'une ou de plusieurs maladies ou d'anomalies dites « à risques » chez les individus d'une population donnée. La prévention représente l'ensemble des mesures à prendre pour éviter qu'une situation ne se dégrade, qu'une maladie ne survienne. Savoir évaluer ses risques, c'est déjà se soigner.
 
Un slogan de campagne qui utilise volontairement l'humour pour marquer.
Un site internet pour s'informer et trouver un spécialiste le plus proche avec :
- Un questionnaire détaillé permettant au patient de définir son niveau de risqué ;
- La liste des gastroentérologues participant à la journée ;
- Des explications sur le nouveau test immunologique
- Un film pédagogique sur le déroulement d'une coloscopie visant à dédramatiser l'acte et l'angoisse qu'il suscite.
 
Une profession mobilisée
Depuis 2008, la Journée d'Information sur la prévention et le dépistage du cancer du côlon est organisée par le Conseil National Professionnel d'Hépato-Gastroentérologues (CNPHGE) et a reçu le soutien de l'Institut National du Cancer (INCa). Cette Journée est conduite par un comité de pilotage présidé par le Docteur Eric Vaillant du CNPHGE et mobilise toutes les sociétés savantes de la spécialité (FFCD [Fédération Francophone de Cancérologie Digestive], SFED [Société Française d'Endoscopie Digestive], SNFGE [Société Nationale Française de Gastroentérologie]), l'ANGH [Association des hépato-gastro-entérologues des hôpitaux généraux], et le CREGG [Club de réflexion des cabinets et groupes de gastroentérologie] ainsi que des associations de patients (l'ADPF [Association des polypectomisés de France], HNPCC Lynch, l'AFA Vaincre la maladie