Les maladies, les somatisations, les accidents...

S’il est des amis que nous redoutons, ce sont bien ceux-là ! Et pourtant, ce sont de grands amis, des guides, des détecteurs qui nous indiquent que dans notre merveilleuse alchimie âme, corps et esprit, il y a une tension, un conflit entre deux parties de notre être : le réveil douloureux d’un deuil, d’une situation inachevée, une accumulation de violences, de non-respect de soi, une carence dans nos besoins essentiels, qu’ils soient physiologiques ou psychiques et relationnels, ou le rappel inconscient d’un non-dit, d’une intrication transgénérationnelle, la réactivation d’une émotion liée à un fait vécu qui vous renvoie à une blessure de l’enfance, bien enfouie, cachée, dissimulée !


S’il est des amis que nous redoutons, ce sont bien ceux-là ! Et pourtant, ce sont de grands amis, des guides, des détecteurs qui nous indiquent que dans notre merveilleuse alchimie âme, corps et esprit, il y a une tension, un conflit entre deux parties de notre être : le réveil douloureux d’un deuil, d’une situation inachevée, une accumulation de violences, de non-respect de soi, une carence dans nos besoins essentiels, qu’ils soient physiologiques ou psychiques et relationnels, ou le rappel inconscient d’un non-dit, d’une intrication transgénérationnelle, la réactivation d’une émotion liée à un fait vécu qui vous renvoie à une blessure de l’enfance, bien enfouie, cachée, dissimulée !

Les maladies, les accidents ou les répétitions traumatiques et les petits incidents de la vie, s’ils sont vécus comme des embûches, sont porteurs d’une dimension symbolique ; ils sont autant de langages à entendre pour grandir et devenir des êtres plus conscients.

Quand, sur le tableau de bord de votre voiture, la jauge indique un manque d’essence, quand un voyant vous avertit d’un problème mécanique, il y a urgence à s’arrêter ou à conduire votre véhicule au garage le plus proche – la peur de la panne vous alerte. Les signaux de votre corps sont des avertissements et vous ne les percevez pas, vous ne savez pas les entendre ; il est possible que vous luttiez contre ou que vous les assommiez avec des substances chimiques. Le sens reste ainsi caché, et il est probable que « le mal à dire » se manifeste avec plus de force ! J’écris « vous », mais je m’identifie dans ce schéma, et j’ai beaucoup donné, tant ce fut chez moi un langage habituel d’expression de mon mal-être ! Votre corps est votre véhicule, prenez-en soin !

Tout cela se crée de façon inconsciente, quand la somatisation ou la maladie se manifeste : cela signifie que l’événement déclencheur est déjà dépassé. Pour certains cancers, les racines peuvent remonter à plusieurs années ! Pour d’autres maux, il faut quelquefois remonter six mois en amont. Comment se fait-il que nous ayons autant de mal à mettre des mots sur des maux ou à mettre des mots avant les maux ? Comment pouvons-nous expliquer que nous mettions tant d’attention au paraître, à l’expression extérieure par l’emploi de cosmétiques et de produits de beauté, et que nous ayons autant de difficultés à rejoindre notre unicité et notre beauté intérieure par une écoute attentive de nos ressentis et de notre vécu ? Je ne peux pas y répondre complètement, mais voici quelques éléments qui m’interpellent.

En Occident nous avons une vision mécanique et parcellaire de notre corps et même de notre être. La médecine classique l’a d’ailleurs segmenté en de nombreuses spécialités et la prise en charge holistique n’existe pas ou très peu. Le remboursement des soins et la prise en charge des frais de santé ont eu des effets positifs au niveau social et sanitaire, mais ont entraîné aussi des effets pervers qui ont fait que les soins du corps ont été confiés, abandonnés à un corps médical qui lui savait, avait la connaissance parfaite et donc le pouvoir de prescrire des médicaments, substances chimiques censées résoudre les problèmes de santé. Ce principe de fonctionnement des soins quasi gratuits a transformé nombre d’entre nous en des consommateurs, bien souvent assistés ! Laissant à d’autres le soin de gérer notre mal- être physique et psychique, et de nous prescrire des médicaments qui contiennent des principes actifs puissants qui, dans la plupart des cas, effacent le symptôme sans nous permettre d’en percevoir le sens... Aujourd’hui, différentes affaires montrent que le pouvoir de l’argent a poussé certains à prescrire, à mettre au point des substances qui ont des effets maléfiques ; les risques sur la santé sont grands, et de nouvelles pathologies se déclarent tant le sens des maux n’est pas identifié, tant la résistance à certaines molécules se manifeste, tant des effets induits par certains médicaments se révèlent désastreux. La médecine a certes une utilité mais doit être approchée avec conscience, selon Rabelais : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

C’est ainsi que mon enfance et mon adolescence ont été l’objet de nombreuses consultations médicales en tout genre, d’interventions chirurgicales, d’expérimentations médicamenteuses. Et je savais que dès que quelque chose n’allait pas chez moi, le remède était la prescription médicale. J’ai découvert en faisant mes différentes formations de développement personnel à l’âge adulte que ma chère maman devait souffrir du syndrome de Münchhausen par procuration. Ce dernier a eu pour conséquence un lien contraignant entre elle et moi, habité par un langage habituel, la maladie, qui était pour elle une source de recherche des meil- leurs médecins, des meilleurs hôpitaux, des médications nouvelles, masquant chez elle un besoin de reconnaissance, d’existence et une intrication dans son histoire familiale... Aujourd’hui, je me suis construit un autre regard et je mets du sens aux somatisations qui peuvent habiter mon être. J’évite l’utilisation régulière et abusive des substances chimiques pour préférer des médecines douces plus en accord avec l’écologie de mon être. Mais il m’arrive encore d’avoir une première réaction vers la recherche de solutions médi- camenteuses. Peut-être certains d’entre vous peuvent-ils faire le constat suivant : « La maladie vous inquiète et vous rentrez alors dans une sorte d’angoisse où l’urgence d’être soigné devient impérieuse. C’est alors que les signaux somatiques s’amplifient, et la consultation aux urgences ou auprès d’un médecin devient pour vous inévitable. Une fois la consultation terminée, vous vous sentez déjà beaucoup mieux, et parfois vous renoncerez même à prendre les médicaments prescrits, ou vous abandonnerez très vite le traitement ! » C’est impressionnant de voir combien le corps et l’esprit sont ainsi liés ! C’est surprenant de voir que vos peurs, votre imaginaire peuvent accélérer votre mal-être et que, en recevant l’avis d’une personne autorisée, vous vous ouvrez à un mieux-être passager ! Car le sens n’est pas entendu, vous êtes juste allé chercher une pommade ! D’autres, après la consultation, vont estimer que la réponse ou le traitement apporté n’est pas suffisant, et ils vont solliciter l’avis d’un confrère ou demander d’autres remèdes, s’échappant dans une course du jamais assez ; le sens sera d’autant plus nié, et la dépendance à l’artillerie médicale va être entière sans bien souvent apporter de solution durable. D’autres encore vont avoir peur d’être malades avant de l’être et vont développer une hypo- condrie. Certains diagnostics posés à tort vont aussi être le nid d’un effet « nocebeau » – à savoir le fait que croire à ce diagnostic risque de développer chez vous des peurs encore attisées par la lecture de toute la littérature sur Internet, et quelquefois créer ou amplifier la maladie. C’est ainsi qu’un professeur en neurochirurgie avait détecté chez moi, suite à une IRM, un neurinome ; après avoir pris connaissance des suites possibles de cette maladie sur Internet, je me voyais condamné et je m’imaginais dire au revoir à mes enfants : il n’en fut rien, bien heureusement, car une deuxième IRM annula ce diagnostic. Nous avons un pouvoir immense en nous, notre mental, capable si nous l’écoutons de nous emmener dans les pires turpitudes ; nous avons aussi la possibilité de nous ancrer sur notre désir de guérir, mais aussi d’apprendre à mettre du sens sur nos maux et d’estimer ce qui sera le plus adapté pour notre santé physique et psychique.

Reconnaître les maladies comme des langages est un acte de responsabilisation, c’est une invitation à mieux se connaître et à gérer sa vie avec plus de conscience. C’est une direction essentielle, même si au début l’écoute de vous-même à ce niveau n’est pas toujours facile et peu couronnée de succès ; vous saurez à la longue en entendre le sens et vous pourrez ainsi adopter un comportement, une communication vis-à-vis de vous-même plus respectueuse et écologique. Je souhaite vous citer cet exemple : un jour, en animant une formation, je ressentais des démangeaisons désagréables au niveau de la nuque, ces dernières prenaient une part de mon énergie. Tenaillé par l’enchaînement de plusieurs jours d’interventions sans discontinuer, je n’ai pas pris le temps de mettre du sens sur cette somatisation. Après quelques jours, l’inconfort gagnant, je décidai de prendre rendez-vous auprès d’une spécialiste en dermatologie. Cette dernière diagnostiqua du psoriasis. Après son diagnostic, je me rappelle lui avoir signifié : « Bien, cela peut venir et ne plus se reproduire », et elle acquiesça. J’ai pris le traitement pendant quelques jours et je fus soigné. Quelques mois plus tard, dans des circonstances analogues, en animant une formation, je ressentis le même phénomène ; le soir même, je m’offrais une écoute avec moi-même. Je me suis alors souvenu d’un stress lié à la peur de rater mon train et donc aussi d’être en retard à la formation que j’animais auprès d’un grand groupe français de l’ameublement. Le fait de mettre du sens, de relier ce symptôme au stress et aux différentes peurs qui en étaient les déclencheurs m’a permis de m’entendre et d’adopter désormais un autre comportement ; le psoriasis est parti de lui-même, et depuis je n’ai plus vécu ce genre de somatisation. C’est quelque- fois beaucoup plus complexe, et il est alors nécessaire de travailler davantage en profondeur.
Je pourrais vous citer de nombreux exemples qui m’inclinent à donner du temps à l’écoute des maux et aux actes traumatiques. Comment faire, quelles sont les méthodes à utiliser ? Avant de vous indiquer quelques clés, je souhaite préciser que mon propos n’est pas de vous détourner des conseils des médecins et de la prise d’un traitement, ceux-ci sont utiles et bien souvent nécessaires pour des maladies bien établies, graves et récidivantes. Mais il est essentiel aujourd’hui d’être maître de votre santé, de sortir de cette vision mécaniste et de vous ouvrir à l’écoute de votre être. Les propositions que je préconise sont là pour vous permettre d’avoir une compréhension de votre propre fonctionnement et d’apprendre à poser le sens sur les langages de votre corps ; et, ainsi, de le respecter et vivre davantage en harmonie. Mainte- nant, je préfère l’homéopathie et les méthodes douces plutôt que l’allopathie, sans pour autant m’en éloigner totalement. Il existe de nombreux courants qui ouvrent des possibilités de prise en charge de votre santé par des médecines douces, c’est-à-dire respectueuses de votre être. Je souhaite citer l’homéopathie, la médecine par les plantes, les huiles essentielles, les nutriments, la naturopathie, l’ostéopathie, la fasciathérapie les soins énergétiques, le recours à la sophrologie, aux constellations familiales, à l’hypnose, à la méditation... Il y a de nombreuses voies pour trouver le mode le plus adapté et éviter de prendre des molécules chimiques qui, si elles soignent, apaisent une affection, une inflammation, risquent de détraquer à moyen ou long terme d’autres organes, le foie, l’estomac, les reins, les intestins... Ce recours n’est pas à exclure dans des phases aiguës ou pour des maladies à risque, mais ancrez- vous dès que cela sera possible sur l’écoute de ces messages !

Il est donc essentiel de prendre en main votre santé et d’envisager les maux du corps non de façon mécanique, comme depuis longtemps cela a été proposé, mais d’une manière plus subtile, à savoir avec une vision holistique en accord avec votre propre écologie et vos valeurs.
Il est important de faire ce travail non pas dans le désir d’être débarrassé de la maladie ou de la somatisation, mais dans le but d’entendre le sens, d’aller à sa rencontre, de l’embrasser à un niveau subtil, d’accepter le message qui en découle puis de reprendre votre route avec plus de conscience et de connaissance. J’ai créé ainsi un mode d’élucidation des somatisations sur ce simple axiome, et j’en vois des bénéfices importants.

Pour entendre le sens des maux de votre être, je vous propose ici quelques clés, quelques questionnements, mais je n’ai pas la prétention de répondre à tous vos maux. C’est juste quelques petites questions à vous poser, une attitude à avoir avec vous-même. Nous avons bien souvent besoin de l’écoute d’un professionnel pour aller plus au fond des choses. Il y aurait toute une éducation à faire dans cette écoute subtile de notre être.

Sachez que les peurs sont de véritables freins à votre vitalité, que la colère est digne d’une tempête intérieure qui provoque des ravages insoupçonnés et que certaines formes aggravées et mal placées de culpabilité telles que la culpabilisation et l’auto- culpabilisation sont sources de maladies graves quand elles sont répétées et maintenues bien au chaud dans votre conscience. Elles vous privent de l’énergie vitale qui est la vôtre et, quelque six à neuf mois plus tard, vous en ferez les frais.

Clé n° 2
Dès que les alertes somatiques montrent leur voie, je vous propose d’écrire les symptômes, de les dessiner ou de les représenter. Cela a pour but de les sortir symboliquement de votre être et d’engager un dialogue entre les trois parties de votre être, âme, corps et esprit. Puis, pour les maux les plus simples (rhume, maux de dos, douleurs, mal de tête, maux de ventre...), posez-vous ces questions :
Qu’est-ce que mon corps tente de me dire ?
Qu’ai-je vécu hier ou les jours précédents ?
Ai-je reçu un propos violent, qui m’a troublé ?
Ai-je vécu un conflit avec moi-même ou avec quelqu’un ? Est-ce que je me sens tiraillé ? Quelle réponse puis-je apporter ? Comment puis-je me respecter ?
Est-ce que la maladie touche une partie de mon corps, un des cinq sens, qu’est-ce que je ne veux pas voir, entendre, sentir ?
Est-ce qu’elle se situe sur le côté droit de mon corps (relatif au masculin, au père) ou sur le côté gauche de mon corps (relatif au féminin ou à la mère) ?
Quels sont les ressentis cachés, les non-dits ?

Est-ce une date qui me renvoie à l’anniversaire d’un deuil, d’une séparation, d’une situation qui s’est arrêtée rapidement, sans mots ? Est-ce que je me suis respecté dans mes besoins, mes valeurs ? Est-ce que je vis actuellement une peur, une appréhension ? Qu’est-ce qui retient ma vitalité ?


Il existe bien d’autres sources, mais si à ces questions vos propres réponses font sens et si vous prenez le temps de mettre en œuvre une réponse personnelle aux éléments qui vous ont troublé, vous deviendrez un peu plus auteur de votre vie et vous apprendrez à vous dire et à panser vos plaies. Ce travail, cette recherche se réalise en étant centré sur vos ressentis, vos émotions. Voyez-vous, quand ce travail d’archéologie est engagé, vous devenez davantage l’artisan de votre vie, vous pouvez vous aider de certains livres de décodage biologique, tels que les ouvrages de Jacques Martel, de Lise Bourbeau... mais commencez tout d’abord par votre propre auscultation personnalisée. Plus le sens sera posé, plus la somatisa- tion pourra s’effacer ; dans le cas contraire, faites-vous accompagner par un professionnel de santé.

 

Lucien  Essique

 

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