Qu’est-ce que l’ennéagramme ?


Les origines
Les origines de l’ennéagramme se perdent dans l’histoire de l’humanité, comme celles de la plupart des disciplines humaines (mathématiques, géométrie, etc.). Cette méthode de connaissance de soi a été développée et enrichie au fil du temps et des recherches sur l’homme et sa personnalité.
Vers 2 500 av. J.-C., certains philosophes grecs distinguent par exemple trois versants dans la personnalité humaine : volonté/ émotion/raison, trois notions fondatrices de l’ennéagramme.

En 700 ap. J.-C., des textes soufis y font aussi référence. Cependant, c’est surtout au début du xxe siècle, en lien avec l’évolution de la psychologie et de la psychanalyse, que l’ennéagramme se développe et devient une véritable méthode. Évoqué par Georges Gurdjieff (1866-1949), un des grands maîtres de l’ésotérisme, comme un moyen de retrouver son véritable moi et d’apprendre à vivre en conscience, c’est surtout Oscar Ichazo, un psychologue bolivien, qui élabora toute une théorie fondée sur l’ennéagramme. Ensuite, Claudio Naranjo (psychiatre chilien) et Fritz Perls (père de la gestalt therapy) vont poursuivre son travail et rendre accessible l’ennéagramme au grand public. Grâce à eux, il va devenir dans les années 70, une des références pour les personnes en quête de compréhension de soi et de bien-être.

Les principes
En grandissant, l’enfant se construit en fonction de ses expériences et de ce qui lui est transmis. Sa personnalité commence à se former et les perceptions de ce qu’est sa réalité du monde se dessinent autour des différences qu’il constate. Sa vision du monde devient limitée à son champ et repose donc sur ce qu’il vit depuis sa venue au monde. Une coupure graduelle se fait entre son essence (être) et son ego (personnalité), et conduit à l’oubli de ce qu’il est vraiment.
Nos peurs s’installent petit à petit (rejet, abandon, oubli, crainte de ne pas y arriver...) et inconsciemment, nous faisons ce qu’il faut pour nous adapter au système en place.
Le fait de capter et d’interpréter ce qu’il est « bon » ou non de faire, ce que l’on doit être ou pas, devient notre raison d’exister. Ce sont en réalité des mécanismes de survie qui s’installent autour de nos illusions, pour nous éloigner de plus en plus de l’essentiel et de qui nous sommes.
Ces croyances que nous adoptons sont à la base de la construction de notre personnalité. Elles viennent garantir notre sécurité et nourrir le vide intérieur qui s’installe en nous. Elles nous guident pas à pas sur notre chemin de vie.

L’ennéagramme nous propose de prendre conscience de notre dépendance à ces croyances, d’observer en quoi ces dernières nous limitent et de chercher à évoluer vers l’expression de qui nous sommes vraiment.
Deux principes essentiels de l’ennéagramme :
• Nous ne sommes pas notre personnalité ;
• La personnalité et l’être sont deux choses distinctes.

Notre personnalité entre en action dans notre vie en filtrant notre vision de la réalité.
Enfin, chaque être humain est un assemblage et un dosage complexe et unique de forces et de fragilités. L’ennéagramme va nous permettre non seulement de découvrir la composition de notre propre combinaison, mais aussi de comprendre comment elle fonctionne. Comment ces émotions, ces forces, ces fragilités interagissent, s’opposent ou s’associent en nous.

Cette combinaison unique, façonnée dès notre plus jeune âge, est, comme nous l’avons vu, une réponse à une crainte fondamentale (peurs). En fonction des réponses que nous apportons, l’ennéagramme distingue 9 tendances (ou profils).
Comme vous avez pu le lire en introduction, ces 9 tendances se retrouvent plus ou moins en chacun de nous, mais de façon plus ou moins marquée, déterminant ainsi un profil majoritaire.

L’ennéagramme vous sera utile pour :
> reprendre contact avec la vérité (pourquoi vous agissez ainsi) ;
> susciter l’auto-observation et la mise en conscience de vos mécanismes inconscients ;
> avoir une meilleure compréhension de ce qui se joue chez les autres ;
> adopter une meilleure communication, grâce à une meilleure observation des besoins d’autrui ;
> l’acceptation de soi (indulgence et bienveillance envers nos automatismes) ;
> apprendre à vivre dans l’instant présent et s’éloigner des déclencheurs installés dans le passé ;
> comprendre le cadre de protection dans lequel vous vous êtes enfermé ;
> trouver des clés menant à la libération, à l’épanouissement ;
> rétablir l’équilibre de votre personnalité, et ce, afin d’évoluer vers plus de conscience de votre essence.


Valérie Fobe Coruzzi


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