L'artiste allemand A.R. Penck exposé du 18 mars au 18 juin 2017 à la Fondation Maeght

18 mars - 18 juin 2017

Peindre ou sculpter les tribulations de l’humanité alors qu’elle est en proie aux turbulences; avoir comme sujet ses enjeux, ses pensées, ses représentations imaginaires depuis les grottes de Lascaux jusqu’aux graffitis urbains; avoir comme objet son histoire, ses jeux de pouvoir, ses théâtres et ses masques: voilà les questions que posera en 2017 la Fondation Maeght.

Ohne Titel (Systembild), 1966. Huile sur toile, 110 x 95 cm.
© Adagp Paris 2017 - Courtesy Galerie Michael Werner Märkisch Wilmersdorf,
Köln & New York.

Peindre ou sculpter les tribulations de l’humanité alors qu’elle est en proie aux turbulences; avoir comme sujet ses enjeux, ses pensées, ses représentations imaginaires depuis les grottes de Lascaux jusqu’aux graffitis urbains; avoir comme objet son histoire, ses jeux de pouvoir, ses théâtres et ses masques: voilà les questions que posera en 2017 la Fondation Maeght.

Du 18 mars au 18 juin, l’exposition de l’artiste allemand A.R. Penck dévoilera l’extraordinaire force plastique de ses pictogrammes et de son vocabulaire sculptural drainant des suites épiques de cultures et de rêves.

« Si l’art est l’un des moyens les plus perspicaces et les plus justes pour comprendre la psychologie humaine, pour mettre en lumière la vérité d’un individu, il peut, également, tenter d’exprimer non plus l’identité d’une personne mais celle d’une « humanité », d’un groupe d’hommes confrontés au temps ou à l’Histoire. L’art prend une dimension légendaire chez A.R. Penck quand il cherche à représenter les jeux, les signes, les langages, les chansons de geste de cette humanité », explique Olivier Kaeppelin. « Avec Adrien Maeght, nous trouvions qu’il était également intéressant de ne pas oublier les dialogues que ses œuvres entretiennent avec celles de Giacometti ou Miró. »

Ralf Winckler, plus connu sous le nom d’A.R. Penck, est l’un des plus grands peintres allemands de la fin du XXe siècle avec Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Sigmar Polke ou encore Jörg Immendorff. Il aura 78 ans à l’ouverture de son exposition à la Fondation Maeght. A.R. Penck est né en Allemagne de l’Est, à Dresde. En 1980, il s’installe à l’Ouest, près de Cologne. Son travail est marqué par la critique de la partition de son pays. Nombre d’analyses et d’entretiens ont mis en lumière cet aspect de son œuvre.

L’exposition de la Fondation Maeght fait le choix d’un autre parti pris. Elle met l’accent sur les enjeux de sa peinture et de sa sculpture, à travers différentes périodes, choisies pour mieux faire comprendre la richesse des mondes esthétiques, existentiels, philosophiques ou littéraires qui sont les siens. L’exposition présentera une centaine de peintures, des sculptures et des grands ensembles de dessins, d’estampes et de livres d’artistes.

Dans sa recherche de liberté, A.R. Penck imagine sortir de l’Histoire et du temps. En poète, il imagine cette mort du temps entraînant la mise en crise des styles et des époques. Il libère ainsi une œuvre portée par l’utopie, il peint certains grands archétypes de l’humanité qui s’originent aussi bien dans Lascaux que dans les expressions urbaines contemporaines. À travers les signes, A.R. Penck cherche une manifestation synthétique de l’homme par des modèles, des « standards » qui sont les bases d’une langue, au-delà des grammaires et des lexiques.

A.R. Penck invente un langage pictural coloré exprimant le rythme dans un aller-retour constant entre primitivisme et art brut, entre peinture et graffitisme dont il est l’un des pères avec Keith Haring et Jean-Michel Basquiat. Son langage se veut celui de cette humanité qu’il essaye de dépeindre, en utilisant des éléments calligraphiques, à travers de grands thèmes comme ceux de l’altérité humaine, de la relation au monde animal ou cosmique, ou encore d’un dialogue entre la catastrophe et la jubilation de la danse. Toute l’histoire humaine tend ainsi à cette création d’espaces rythmés dans lesquels vivre devient possible. L’exposition cherche donc à éclairer cette pensée de A.R. Penck qui, à travers la peinture, la sculpture et le dessin, manifeste l’aventure d’un artiste qui conçoit son œuvre comme « la promesse d’un espace », d’un espace à découvrir, à explorer, à habiter.

La Fondation Maeght est particulièrement heureuse de présenter cette exposition qui débat avec les héritages de Joan Miró et d’Alberto Giacometti auxquels Penck fait référence: pour Miró, par un dessin « emporté » et la présence insistante du cosmos et, pour Giacometti, par une humanité synthétique et hors du temps.

Un catalogue sera édité avec des textes d’A.R. Penck, Danièle Cohn, Rudi Fuchs, Olivier Kaeppelin et Adrien Maeght.

Protagoniste majeur de ce que la critique a appelé le « nouvel expressionnisme allemand » ou les « nouveaux fauves », le peintre et sculpteur A.R. Penck a cherché, durant les années 1960-1980, une nouvelle figuration qui, tout en retenant une certaine économie du Minimalisme, exprimait à nouveau la nature humaine. Il s’est alors inspiré, pour ce faire, du graffiti, des peintures rupestres, de l’Art brut, pour développer un langage pictural composé de signes, délibérément simples et universels. L’exposition à la Fondation Maeght propose, dans un parcours chronologique, plus de 150 peintures, dessins et sculptures qui permettent de découvrir les différents univers d’A.R. Penck et les évolutions importantes intervenues dans son travail au cours de sa vie. Les carnets de dessins, rassemblés dans une salle, diront l’importance que l’artiste allemand accorde à l’écriture, aux graphes, à l’invention des langages qui s’expriment également dans son travail d’édition et dans ses livres d’artistes.
Né Ralf Winkler à Dresde en Allemagne de l’Est en 1939, l’artiste est marqué très jeune par le bombardement et la destruction quasi complète de sa ville en février 1945. Les images de ce désastre resteront dans sa mémoire et influenceront sa vie et son œuvre.

C’est à l’âge de 10 ans qu’il peint ses premiers tableaux et aspire à devenir sculpteur. Après quelques cours de dessin publicitaire et une formation en autodidacte au début des années 1950, Ralf Winkler produit des portraits comme des autoportraits. Il s’initie à la sculpture et s’intéresse à l’écriture et à la musique. L’art est pour lui une voie essentielle pour assumer l’héritage d’une expression qui ne cesse de jouer et de dérouter les discours. Dans ses portraits, le peintre travaille sous le report d’œuvres de Rembrandt ou de Picasso. Il abandonnera plus tard toute dimension psychologique de l’individu pour une forme synthétique plus à même de représenter les tribulations d’une humanité définie, par une mobilité permanente: celle du corps, de la pensée, portés par un esprit musical et chorégraphique. « Il est passionnant, dans le travail d’A.R. Penck, de voir les choses se mettre en place, à partir des portraits qu’il déstructure jusqu’à l’abandon de toute dimension psychologique, tout exergue de l’individu au profit de l’expression d’un « genre », en l’occurrence non pas des genres spécifiques mais du genre humain », souligne Olivier Kaeppelin.

Dès la construction du mur de Berlin en août 1961, Ralf Winkler réduit sa palette aux valeurs noir et blanc pour des raisons d’économie financières et picturales. Il commence à peindre ses premiers Weltbild (tableau-monde) représentant des hommes schématiques de différentes échelles brandissant des écriteaux. Ces peintures marquent une évolution vers un style qui se reconnaît à partir d’une « réduction des moyens ». « L'élément figuratif demeure cependant, car toute la théorie ou la philosophie dans laquelle je me situais alors se rapportait à la figure, à l'image de l'homme, aux processus en rapport avec les hommes », explique- t-il. Peu à peu s’exprime dans son œuvre cette ambition de formuler une expression qui va se dépouiller d’un certain nombre de savoir- faire, de modes de représentation, pour chercher une manifestation de sa vision qui se situe avant toute composition, avant la langue, avant tout modèle constructif. Ralf Winkler s’interroge sur les questions mathématiques et sur la notion de l’espace. Il s’intéresse de plus en plus à la cybernétique (science de la régulation de systèmes complexes) et à la théorie de l’information (probabilités et statistiques).
À partir de 1964, Ralf Winkler occupe pour la première fois un atelier seul à Dresde, commence à peindre des grands formats et débute sa série des Systembilder (tableau-système). Refusé dans plusieurs écoles d’art d’Allemagne de l'Est, il forge seul son style qu’il baptise Standart, radicalisation et formalisation du Systembild dans sa production picturale et graphique, qui se traduit par un répertoire de signes, un essai de classification systématique des actions et interactions visuelles. Le concept contient des possibilités d'associations de sentiments et de mots : « standard » (stendardo, étendard), « situation » (Stand, constater, circonstances ou situation) et « art » (artificiel, manière). Dès 1965, les allusions aux peintures des grottes ornées sont abondantes: pictogrammes de chasseurs armés de lances, références à l’art rupestre, présence de figures qui renvoient à l’archaïque. La nature de son œuvre et son rapport au temps marquent sa spécificité: le temps historique est nié par un retour au « primitif » et celui de la création s’abolit dans la répétition de formes. À travers les principes de son Standart, Ralf Winkler veut trouver les caractères d’un langage primordial et universel conçu sur le modèle des langages informatiques, dans lequel le signe central est celui de l’homme.

En 1968, à l'occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Hake de Cologne organisée par Michael Werner rencontré en 1965 grâce à Georg Baselitz, Ralf Winkler prend le nom d’A.R. PENCK, choisi en référence au géologue et spécialiste de la période glaciaire Albrecht Penck dont l’approche fut déterminante pour sa peinture: « Le nom [a.r. Penck] fut pour moi le symbole d'un concept que j'avais développé pour la première fois et qui était en relation avec l’information. [...] Ce recours à l'archéologie a fondamentalement enrichi et influencé ma peinture ». Le refus qui lui est notifié en 1969 d'accéder au statut de membre du Syndicat des Artistes (VBK) l'oblige à n'envisager ses activités artistiques que sous le mode de la clandestinité. En collaboration avec Michael Werner, ses œuvres parviennent en plus grand nombre à l’Ouest. Dans le même temps, A.R. Penck commence à écrire ses réflexions théoriques sur sa notion de Standart qu’il continue de développer. Dans les années 1970, sa palette de couleurs change: l’artiste crée des œuvres très colorées dans lesquelles apparaissent toujours les références expressionnistes mais auxquelles s’ajoutent des citations cubistes. Si son Standart fait penser à l’art du paléolithique, il peut également se rapprocher de celui de Picasso, Kirchner ou Klee. Sa quête originale se nourrit d’un savoir artistique faisant de lui un « néo-expressionniste » très savant et efficace.

Sa situation d’artiste non-conformiste – il est aussi musicien – contraint A.R. Penck à s’expatrier. Il passe à l’Ouest le 3 août 1980. Installé près de Cologne, il devient une figure de proue d’un expressionnisme renouvelé, sa notoriété et son influence deviennent de plus en plus grandes. Dans sa nouvelle série Standart-West, A.R. Penck reprend et développe la problématique du Standart. Les figures des tableaux possèdent toujours leur caractère graphique, mais elles perdent leur « plate naïveté ». C'est une affaire d'espace: à l'Ouest, l'espace est plus dense, plus concentré qu'à l'Est. A.R. Penck travaille sur des toiles de plus en plus grandes dans lesquelles le sens de la composition se traduit de plus en plus par une saturation de la surface. Il produit des œuvres spectaculaires mêlant grands dessins symboliques, bestiaires exotiques ou éléments du cosmos dans des constructions rythmées par des entrelacs ou des emboîtements de lignes et de couleurs. Les pistes et les territoires y sont multiples et l’art, l’écriture, la peinture et la philosophie dialoguent par cette extraordinaire énergie graphique qui, à la faveur du « graffitisme », est remise en lumière, notamment aux États-Unis, par des œuvres comme celles de Keith Haring ou, plus encore, de Jean-Michel Basquiat à qui A.R. Penck rend notamment hommage dans un triptyque exceptionnel.

Les peintures des années 2000 d’A.R. Penck sont le reflet d’une nouvelle maturité plastique qu’il utilise, en toute liberté, pour exprimer sa pensée. Dans une oscillation permanente entre abstraction et figuration, ses dernières investigations picturales sont la manifestation tout autant de ses sentiments que d’une culture et d’une philosophie qu’il ne cesse d’enrichir. Les surfaces se remplissent de lettres et de signes géométriques, dans des compositions qui, bien qu’abstraites, renvoient par le rythme et la couleur à une poésie vitaliste, à un réel que nous cessons d’imaginer. Penck, également actif en tant qu'écrivain, sait que son public tentera de déchiffrer ses emblèmes allégoriques. « Dans les derniers tableaux, l’œuvre d’A.R. Penck va devenir un jeu de formes géométriques simples, symboliques, littérales et ésotériques, noires ou colorées, qui expriment un extraordinaire rythme vital : celui de la main, du cœur, du corps et du cerveau singulier, comme si A.R. Penck avait trouvé la seule réponse aux questions sur la nature de la nature, sur la nature intérieure qui est d’être, avant tout, un rythme qui nous emporte, nous mêle au dehors, à la culture, à l’Histoire. Par cette chorégraphie, les formes d’A.R. Penck, peintre, poète et musicien, surgissent hors du temps, vives, universelles, proposant à qui veut, de comprendre qu’il peut sans cesse entrer dans sa danse et danser », explique Olivier Kaeppelin.

Dans le prolongement de sa recherche sur les signes communicatifs et universels, A.R. Penck trouve, d’abord, un point d’accomplissement dans la peinture. La force expressionniste se traduit désormais dans une gestuelle plus contrôlée que celle des premières années. Elle approfondit ses conceptions théoriques sur les enjeux de l’expression picturale. Ceux-ci mobilisent tout autant l’histoire de l’art que l’analyse des systèmes d’information, tout autant la sémiotique que la création plastique ou l’écriture. Il est un peintre d'une intelligence et d'une ambition peu communes, qui travaille son langage de pictogrammes et de symboles abstraits, afin de mieux élucider sa manière de créer et de partager les significations. Son langage se fertilise avec le temps, grâce à des images qui se conçoivent comme des entrelacs, comme des rébus ou des puzzles.

Ses personnages et ses formes vont alors au-delà de tout symbolisme pour exprimer matériellement l'humanité commune. Par cette position, il « dessine » une utopie active et poétique qui cherche à se situer au début de la peinture. Il ne s’agit pas cependant de primitivisme car « Primitif est un mot qui ne convient pas à son œuvre, il tente plutôt de s’installer dans un état « premier » théorique et pratique. Ce que nous vivons devant ses œuvres est ce mouvement premier d’un monde en train de naître, non pas pour dire le début d’une histoire, mais pour vivre l’élan permanent de cette naissance », souligne Olivier Kaeppelin. Plus que la matière, c’est l’esprit de la matière qui compte chez A.R. Penck. Le dessin joue un rôle majeur, par sa simplicité, sa vivacité, son trait. Il nous invite, non pas à la possession mais à la « Promesse d’un espace »1 sans cesse renouvelée à partir d’un paradoxe: « l’éternité du mouvement avec ses mondes, le passé et l’avenir »2. Son œuvre nous propose non pas le chemin de l’évidence, de la re-connaissance mais bien celui des énigmes, parfois des oxymores, et à coup sûr, de la poésie, cet art qui dit « oui et non » en même temps.

Paradoxalement cette poésie plastique emploie un graphisme précis mais qui, comme dans les grottes et les cavernes produit un monde d’ombres projetées dans le royaume de la lumière, grâce à un jeu très contrasté de noir et blanc ou, au contraire, grâce à d’extraordinaires éclatements et jaillissements de couleurs comme chez Joan Miró ou Jean-Michel Basquiat. Certains des signes d’A.R. Penck semblent être les éléments d’un alphabet pour la description de ce nouveau monde, d’autres sont des graphes, des « unités scripturales imprononçables ». A.R. Penck lance ses lignes sur des pages blanches. Elles tracent des liens qui circulent entre les figures, les corps et les gestes. Elles sollicitent les cinq sens. Elles nous livrent à la fois une énigme et une représentation familière. À travers elles, c’est tout un peuple qui traverse l’œuvre d’A.R. Penck, une humanité naviguant sur ce fleuve de peinture, depuis les grottes de Lascaux ou de Chauvet jusqu’aux murs des villes contemporaines où les mains des grapheurs vont, à leur tour, tracer des signes, des figures et des noms. A.R. Penck a l’ambition de peindre les formes, les langages et les tribulations de l’humanité, il les peint depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui.

A.R. Penck (Ralf Winkler) en quelques dates
Né en 1939. Vit et travaille à Dublin.
1955 Commence des cours de dessin publicitaire au VEB DEWAG.
1956 Refusé dans plusieurs écoles d’art d’Allemagne de l'Est, il se forme en autodidacte à la peinture, la sculpture, l'écriture comme à la musique. Il expose pour la première fois à Dresde et à Berlin et rencontre Georg Baselitz.
1957 Premiers essais de sculptures, des études de têtes en plâtre. Il s'intéresse
1959 à la musique et joue avec un groupe une musique entre jazz, rock, musique contemporaine.
1961 Peint portraits et autoportraits. Il réalise son premier Weltbild (tableau-monde).
1964 Change d’atelier et s'installe seul à Dresde. Il débute sa série des Systembilder (tableau-système).
1965 RencontreMichaelWernerparl’intermédiairedeGeorgBaselitz.
1967 Développe et commence à écrire ses réflexions théoriques sur sa notion
1970 de Standart.
1968 Michael Werner lui organise sa première exposition personnelle à la Galerie Hake à Cologne intitulée « Deutsche Avantgarde 3. A.R. Penck, Bilder ». Ralf Winkler prend ainsi le pseudonyme d’A.R. Penck.
1969 Expose pour la première fois à la Galerie Michael Werner à Cologne. Michael Werner lui consacrera, ensuite, de nombreuses expositions dans ses différentes galeries.
1971 Participe à la foire d’art contemporain de Cologne où il montre de nouvelles compositions. Première exposition dans un musée, le Museum Haus Lange à Krefeld.
1972 Participe à Ia Documenta 5 de Kassel, sous le commissariat d’Harald Szeemann et termine sa série des Standart.
1973 Endosse l'identité du héros de roman policier, Mike Hammer puis celle
1974 de TM (Tancred Mitchell ou Theodor Marx).
1975 LaKunsthalledeBerneluiconsacresapremièregranderétrospective.Il reçoit le Will Grohmann Award de l’Académie des Arts de Berlin-Ouest, ce qui ne fait qu’augmenter, à l’Est, les contrôles dont il est l’objet.
1976 Signe ses textes et tableaux avec le signe Y (Upsilon). Après son passage à l'Ouest, il utilisera α.Y. ou α.Y. (a.r. penck). Ralf Winkler et Jörg Immendorff se rencontrent à Berlin-Est et créent un collectif d’artistes, dont ils sont les membres uniques et qui se base sur des principes politiques.
1977 Participe à la Documenta 6 à Kassel. Suite à leur rencontre l’année précédente, Penck et Immendorff exposent pour la première fois, côte à côte, à la Galerie Michael Werner à Cologne, sous le titre « Immendorff mal Penck. Penck mal Immendorff ».
1980 Le 3 août, contraint de s’expatrier, il passe de l'Est à l'Ouest et s'installe près de Cologne. Exposition « α. Y Verwandlung eines DDR Bürgers in einen BRD Bürger » (« Métamorphose d’un citoyen de RDA en citoyen de RFA ») à la Galerie Michael Werner de Cologne.
1981 Importante rétrospective de ses peintures et de ses dessins à la Kunsthalle de Cologne. Il reçoit le Prix Rembrandt de la Fondation Goethe à Bâle.
1982 Participe à la Documenta 7 à Kassel et commence à travailler intensivement le fer et le bronze. Il réalise de grandes sculptures en bois, à la hache, et de plus petites, au couteau. Il devient le directeur de la revue Krater und Wolke (Cratère et nuage), dont le premier numéro est dédié à Baselitz.
1983 S'établit à Londres.
1984 Représente l'Allemagne de l'Ouest avec Lothar Baumgarten à la Biennale de Venise. Il joue de la batterie dans un groupe de style « Free-Jazz », produit et enregistre de nombreux disques.

 

Infos :
www.fondation-maeght.com