A quoi servait les symboles ?

Le symbole, symbolon, signifie étymologiquement « rassembler » ; il s’oppose au terme de diabolon qui veut dire « séparer » et a donné notamment le mot « diable ».


Le symbole, symbolon, signifie étymologiquement « rassembler » ; il s’oppose au terme de diabolon qui veut dire « séparer » et a donné notamment le mot « diable ».

Le symbole était un signe de reconnaissance utilisé entre deux parties avant que l’écriture n’existe. Une pièce était séparée en deux et chaque moitié donnée à chaque partie en guise de contrat.

Aujourd’hui le symbole a gardé sa fonction de relier deux parties, mais il relie notre monde intérieur et un élément extérieur. Le symbole n’est porteur de sens que pour nous en fonction de la valeur que nous lui attribuons. Malgré une forme identique, il ne peut représenter la même chose pour tout le monde.

Le symbole permet de mettre en lien notre monde inconscient et notre monde conscient par le biais d’une image et/ou d’une sensation.

A la notion de symbole s’ajoute un autre aspect dans le processus d’évolution : la synchronicité. Abordée par Jung, elle est la mise en relation, sans cause à effet apparente, de deux événements. Elle est une manifestation subtile de l’inconscient. Cette relation vient nous interpeller, voire nous déranger. Pour certaines personnes, elle sera attribuée au hasard, pour d’autres, elle deviendra un point de départ à une interrogation sur son monde intérieur.

Petit éclairage sur les processus psychiques
Dans notre travail intérieur, différents processus sont à l’œuvre faisant intervenir diverses instances dont nous ne percevons que les effets. C’est en général sous la forme d’un mal-être ou d’une insa- tisfaction dans certains domaines de notre vie que nous les ressen- tons. Chaque événement va entrer en résonance avec ces instances intérieures et générer, en fonction de notre personnalité, de notre histoire, de notre « destin », un mode de réponse particulier.

Le cheminement proposé dans ce livre, en termes de processus intérieur, s’appuie sur la psychologie jungienne.

Ce bref éclairage vous permettra de mieux saisir à quoi les termes utilisés lors des différentes étapes font référence.

Le conscient et l’inconscient cœxistent. Le conscient se développe en intégrant peu à peu des parts de l’inconscient. En termes d’inconscient, Jung se réfère à l’inconscient individuel et à un inconscient collectif. À ces deux formes d’inconscient s’ajoute un grand archétype (noyau énergétique) appelé « ombre ». L’ombre relève à la fois de l’inconscient individuel et de l’inconscient collectif.

L’inconscient individuel – Les symboles qui appartiennent à ce champ sont fonction de notre vécu et de notre manière d’appréhender le monde. Ici, le même mot, la même image, prendra une valeur particulière pour chacun.

L’inconscient collectif – C’est une part plus vaste et plus profonde de l’inconscient et qui, en termes de symboles, revêt des images communes à toute l’humanité. Cette part de l’inconscient apparaît sous forme d’archétypes (images primordiales, modèles primitifs) représentés par des grands symboles. Ces grandes images reviennent régulièrement dans l’histoire de l’humanité. On retrouve ces grands symboles dans les mythes, les légendes, les contes. Ces symboles ont à la fois une valeur universelle et une valeur personnelle.

Parmi les grands archétypes, on peut citer la Grande Mère, l’Animus, l’Anima, la Persona, le Soi et l’Ombre. L’archétype est un ensemble d’énergies psychiques dont la force opère sur la psyché et dont la manifestation se révèle à travers le symbole.

L’ombre – Elle est un archétype fondamental dans la compo- sante de la personnalité. Elle est constituée de toute la part que nous ignorons de nous, de ce qui nous fait peur, de ce que nous refoulons. On cherche à éviter son ombre car elle se manifeste notamment sous des formes qui ne sont pas agréables comme les colères, les peurs, les angoisses...

L’ombre nous met face à une part d’inconnu en nous, mais elle n’est pas nécessairement mauvaise car si elle contient des parties sombres, elle contient aussi un formidable réservoir d’énergie positive non mise à jour et qui peut se manifester sous des formes qui nous font peur.

La confrontation avec cet archétype peut prendre des aspects qui se manifestent sous la forme de tendances ou sentiments que l’on attribue aux autres. En prendre conscience va nous permettre de reprendre ces éléments à notre compte.

Avant de prendre des formes aussi nettes, l’ombre va se manifester par des images générant plus la terreur et avec lesquelles il va falloir « négocier » car cette confrontation avec l’ombre va entraîner une remise en cause de la manière dont nous nous percevons. Lorsque cette énergie qui nous apparaît négative peut être intégrée, elle va se transformer en énergie positive.

Le Soi – Il est l’archétype représentant la totalité de l’homme. Il est au centre du conscient et de l’inconscient. On le représente sous la forme du cercle, du carré, du mandala, du vieux sage... Il est aussi le but de la vie car il est l’expression la plus complète de ce qui caractérise un individu.

 


Laurence  Luyé-Tanet

 

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Mandala au fil des saisons