Les cinq animaux mythiques dans la philosophie ancestrale chinoise / Le serpent

Il existe, dans la philosophie ancestrale chinoise, cinq animaux mythiques (et non quatre, comme souvent répandu) qui décrivent les places stratégiques dans l’environnement : le Serpent, le Dragon, la Tortue, le Tigre et le Phénix.

Il existe, dans la philosophie ancestrale chinoise, cinq animaux mythiques (et non quatre, comme souvent répandu) qui décrivent les places stratégiques dans l’environnement : le Serpent, le Dragon, la Tortue, le Tigre et le Phénix.

Le serpent
Nous avons tous, quelles que soient notre origine et nos aspira- tions d’avenir, un besoin de certitudes, aussi légères soient-elles. La certitude qu’hier prolongera sa force demain, que le passé et les acquis détermineront l’avenir que nous espérons. Par ces émotions naturelles de stabilité et de centrage, nous nous relions inconsciemment à la symbolique du Serpent, en son centre et son point focal.

Le Serpent, dans la tradition chinoise, représente l’enracinement dans la matérialité, le tellurisme et la Terre mère. Il est l’axe qui ramène à lui toute expérience, tout vécu tracé à l’extérieur de soi. Il est l’ « enclume », le socle fondamental de l’humain, tel un abri, un refuge primordial.

C’est le centre ou l’ego vers qui tout revient et se focalise. Il amarre et permet de stabiliser les expériences humaines dans la vie concrète.

Dans le corps humain
Le Serpent définit la partie du corps qui court du bassin à la plante des pieds : les membres qui servent l’impulsion et l’avancement dans la vie pratique.

Enroulé en son centre, le Serpent se protège de son environnement direct : en se repliant sur lui-même, il condense ses forces de concentration. C’est le point focal des quatre autres animaux et le gestionnaire désigné de ceux-ci. Les forces qui doivent être mises en œuvre dépendent des informations qu’il reçoit et qu’il intègre dans la pratique.

Qui, mieux que le Serpent, pourrait représenter l’enracinement terrestre ? Il gouverne, dans le fonctionnement humain, les pieds, les jambes et le bassin, c’est-à-dire la stabilité dans la matière.

Ainsi, il est souhaitable de privilégier des fauteuils stables à des tabourets à trois pieds, d’ancrer la décoration à l’aide de statues ou de galets posés à même le sol, de préférer les carrelages de pierre naturelle aux vinyles, par exemple.

Alexandra Viragh      
                                                                              

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