Première campagne web et radio contre le viol


Une nouvelle campagne grand public de sensibilisation sur le viol sera lancée le 5 mars prochain à la radio et sur Internet. Cette campagne, conçue et réalisée bénévolement par l’agence CLM BBDO et le studio CHEZ JEAN, vise à faire connaître le dispositif d’aide aux victimes de viol.


Le viol est un crime que subissent en France plus de 86 000 femmes adultes chaque année. Près de 80 % des agresseurs sont des proches. La souffrance des victimes est majorée par la honte, la culpabilité, l’absence d’écoute et de compréhension auxquelles elles se heurtent, d’autant plus que le violeur est souvent une personne de leur entourage » déclare Mme la Dre Emmanuelle Piet, Présidente du Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV).

« A qui en parler ? Qui peut l’entendre ? Qui peut comprendre ? Victime d’un viol, une femme a besoin qu’on lui dise que le seul coupable et responsable est l’auteur des faits, qu’elle n’y est pour rien et qu’on peut l’aider. Victime d’un viol, elle a
besoin d’écoute, de soutien, de justice, de soins.

Elle pourra alors surmonter les effets du viol, faire valoir ses droits, reprendre sa route. » rappelle le Dr Gilles Lazimi, Coordinateur de la campagne.
Elle met l’accent sur la souffrance qu’ont eue les victimes à garder un viol pour elles, pendant de très longues années. Parce que c’est difficile d’en parler, parce qu’elles ne sont pas sûres d’être entendues, trop souvent elles se taisent.
Trouver le bon interlocuteur afin d’être aidée et accompagnée dans un processus de reconstruction est souvent très compliqué.
Viols-Femmes-Informations peut les aider, les inviter à nous parler. Les écouter et les accompagner, c’est notre métier.

La campagne met en scène, au travers de 3 spots radio, les histoires - tristement banales et vraies - de Anna, Mathilde et Lise, 3 femmes d’un certain âge qui replongent dans leur passé, et relatent le viol qu’elles ont subi, la stratégie mise en place par l’agresseur, mais aussi et surtout leur souffrance et l’impossibilité qu’elles ont ressentie alors de parler et d’être entendues.

Elles savent maintenant qu’elles se sont tues pendant de trop nombreuses années... 20 ans, 30 ans, 40 ans... de souffrance qui auraient pu être écourtés par
l’aide et l’écoute d’un professionnel.

Elles invitent implicitement chaque femme violée à ne pas faire comme elles, à parler, à se reconstruire au mieux, à ne pas subir les peurs et les pressions
sociales.