Tabagisme : réflexions sur votre dépendance

Votre besoin de cigarette obéit à trois types de dépendance :
physiologique, émotionnelle et comportementale

Pourquoi est-ce que j’allume une cigarette ? Suis-je en manque ? Dans quel état émotionnel suis-je ? Dans quel rythme particulier ?

Quelle réponse motive votre envie d’en allumer une ? Vous seul pouvez savoir ce qui motive vos envies de cigarette.

Tous les fumeurs ne sont pas dépendants de la nicotine ! Certains n’ont qu’une dépendance gestuelle et émotionnelle. C’est le cas de ces fumeurs qui arrêtent en vacances et reprennent dès qu’ils rentrent, ou qui ne fument pas chez eux, mais plutôt au travail...

Rien n’est foncièrement mauvais pour l’être humain s’il est capable de se modérer. Dans le cas contraire, des déséquilibres se produisent et nous devenons rapidement dépendants d’un ou de plusieurs excitants à la fois. L’abus d’alcool, l’abus de café et l’abus de tabac vont très bien ensemble. Ils ont un point commun : la recherche du plaisir ou la fuite d’une frustration (déplaisir).

Ces trois facteurs de dépendance (physiologique, comportemental, émotionnel) sont souvent très confus et ne permettent que très rarement de définir le facteur déclencheur de l’envie de cigarettes. Souvenez-vous simplement que l’on devient dépendant petit à petit, car les actions répétitives de la vie entraînent des habitudes qui créent des ancrages 1.

Ces modes de fonctionnement sont reliés entre eux par les émotions. Ces mécanismes s’établissent si rapidement que nous les croyons indissociables.

Je vous propose un travail simultané sur ces trois dépendances, c’est une des clés pour construire un sevrage équilibré. Le danger pour les fumeurs, ce sont les goudrons qui se forment avec la combustion. La nicotine n’est pas considérée comme cancérigène, elle est addictive et procure une sensation euphorique qui donne une impression de bien-être. Elle a également des vertus antidépressives et stimule nos neurones.

1 Le processus dit « d’ancrage », ou de « point d’ancrage » (anchor point) est un processus qui consiste à associer un état interne (émotion, ressenti) à un stimulus. Le simple fait de rdéclencher le stimulus suffit à faire revenir à l’esprit toute l’expérience et son état interne associé. Les « ancres » peuvent être visuelles, auditives, olfactives ou gustatives. Cette technique est fondée sur les expériences du réflexe de Pavlov menées par le psychologue russe Ivan Pavlov (1849-1936).

Chaby Langlois

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