Jeûne : les témoignages d'efficacité et les garanties d'innocuite

Si vous rencontrez des « jeûneurs » réguliers, ils vous diront à quel point ces périodes d’abstinence de nourriture leur font du bien, à tous les points de vue. Nombreux sont les témoignages qui prouvent à la fois l’intérêt thérapeutique des jeûnes et la parfaite innocuité de ce genre de pratique. À moins de faire une grève de la faim (qui n’a pas de durée définie, donc) ou bien d’être anorexique (ce qui est un cas bien à part), vous ne risquez franche- ment rien à vous passer de nourriture pour quelques jours !
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Si vous rencontrez des « jeûneurs » réguliers, ils vous diront à quel point ces périodes d’abstinence de nourriture leur font du bien, à tous les points de vue. Nombreux sont les témoignages qui prouvent à la fois l’intérêt thérapeutique des jeûnes et la parfaite innocuité de ce genre de pratique. À moins de faire une grève de la faim (qui n’a pas de durée définie, donc) ou bien d’être anorexique (ce qui est un cas bien à part), vous ne risquez franche- ment rien à vous passer de nourriture pour quelques jours !

Très intéressée par le jeûne depuis longtemps, j’ai demandé aux lectrices et lecteurs de mes articles dans la presse de me faire part de leur expérience dans ce domaine. Je vous livre ici deux témoignages qui m’ont paru particulièrement intéressants.


Témoignages
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UNE RETRAITE QUI DÉBUTE BIEN POUR MME L. D’AUCH
Le jeûne est une thérapeutique formidable, je l’utilise plus ou moins régulièrement. J’ai commencé par des demi-jeûnes (jus de fruits et bouillon de légumes) puis des jeûnes de 3 à 8 jours à l’eau avec repos complet.

Le premier jour de ma retraite, je m’étais promis de jeûner pour évacuer tous les avatars et avaries de mon métier et commencer cette nouvelle vie du bon pied.
J’ai jeûné chez un hygiéniste pendant 23 jours avec des réactions (beaucoup de fatigue). Au bout de ce laps de temps, j’ai eu faim et, munie du « programme retour à l’alimentation », je suis rentrée chez moi un vendredi. Le lendemain, je suis allée me faire coiffer, je n’avais pas lavé mes cheveux pendant tout le temps du jeûne. Au lavabo, la jeune fille a mis la main dans mes cheveux et m’a demandé
– Il y a longtemps que vous n’avez pas fait de shampooing ?
– Ils sont si sales que cela !
– Oh non, ils sont doux et soyeux.
Et elle n’en finissait pas de les toucher. J’ai avoué mon exploit de 23 jours de jeûne. Imaginez son étonnement, elle m’a prise pour une débile totale. Mais j’en ai conclu que même les cheveux profitent du jeûne.

Le lendemain, samedi, mes yeux ont commencé à me piquer d’une façon désagréable, voire douloureuse. J’ai téléphoné à mon hygiéniste pour lui demander le pourquoi d’une telle réaction. Il a trouvé immédiatement une explication et a dit : “Cela va passer, vous évacuez de vieux médicaments pris pendant votre prime enfance.” Bien sûr, je pourrais vous raconter d’autres réactions, mais celles-ci sont plus anecdotiques. J’ai converti mon mari aux joies du jeûne, il n’apprécie pas tellement, mais reconnaît qu’il est beaucoup mieux ensuite. Sa tension a baissé et ses bronchites ont guéri.
La sécurité sociale n’aurait plus de déficit si l’on reconnaissait les bienfaits du jeûne.
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REMETTRE LES PENDULES À L’HEURE DEUX FOIS PAR AN POUR ROGER C. DE L’HÉRAULT
Il faut savoir que je suis un amateur de bonne chère et de toutes ces bonnes choses que les diététiciens, toutes écoles confondues, déconseillent fortement. Ce qui se traduit par une surcharge pondérale dont je m’accommode.

Pourtant, interpellé par le jeûne, je me suis mis au défi d’essayer... et ce fut un grand succès, cela va faire maintenant plus de 10 ans que je pratique cette méthode régulièrement.

Au début, je ne concevais de réaliser cet exploit que dans un cadre privilégié. J’ai beaucoup apprécié la compétence et les conseils de Gertrud et Gisbert Bölling à Léoux. Ils m’ont beaucoup apporté. Maintenant, je jeûne chez moi, deux fois par an, durant une semaine au printemps et en automne. À cette dernière saison, je prolonge avec une cure de raisin.

Certes, je perds du poids durant le jeûne, mais, comme les vieux démons (si agréables) reprennent le dessus, mes bonnes résolutions de sagesse alimentaire s’envolent et l’aiguille de la balance remonte. Si je jeûne, ce n’est donc pas pour perdre du poids.

Pour moi, jeûner, c’est faire un grand nettoyage et avoir une forme exceptionnelle. Je ne change rien à mes occupations sinon d’avoir besoin d’heures de marche supplémentaires pour calmer mon surplus d’énergie. C’est la superforme avec en prime une peau qui s’embellit de jour en jour. Spectaculaire. Je ressens parfois le besoin, en fin de cure de jeûne, d’une hydrothérapie du côlon (voir ci-dessous).

Si je suis un adepte du jeûne, je ne peux le réaliser dans de bonnes conditions qu’avec une préparation psychologique, consistant surtout à fixer les dates longtemps à l’avance, à bloquer mon agenda pour refuser toute invitation (non pas parce que les plats présentés me tenteraient, mais parce que je ne peux pas supporter le mal-être des autres convives de me voir ne pas manger). Humer des mets, lécher des vitrines de traiteurs ou de pâtisseries ne me dérange pas quand je jeûne, si ma préparation a été bien faite.

J’ai essayé de jeûner une fois par semaine mais, pour moi, ce n’est pas au point. Durant les périodes de jeûne, je ne prends que de l’eau, des tisanes et des bouillons de légumes.
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UNE TRÈS BELLE EXPÉRIENCE ET 6 KG EN MOINS POUR ANNICK P. DE SAÔNE-ET-LOIRE
Grâce à vous, je suis allée avec mon mari faire une semaine de jeûne dans le Morbihan. Vous aviez parlé du jeûne dans votre revue (...). Cette semaine nous a fait un bien fou, nous avons changé notre alimentation, perdu 4 kg pour moi et 6 kg pour mon mari. Nous ne les avons pas repris ; cela fait deux mois que nous sommes rentrés. Nous étions dans un groupe formidable, très belle expérience. Les conférences en soirée sont très instructives. »
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L’HYDROTHÉRAPIE DU CÔLON
Cette méthode consiste à faire circuler de l’eau dans le gros intestin grâce à une canule à double courant introduite dans le rectum. L’eau peut ainsi entrer et sortir, emportant avec elle de nombreux déchets, des dépôts parfois instal- lés de longue date dans le côlon. La méthode est indolore. Pendant que l’eau circule, l’hydrothérapeute masse l’abdomen pour « décoller » les matières. La séance dure environ une demi-heure. L’hydrothérapie du côlon est souvent proposée durant les stages de jeûne.

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JEÛNE ET CHIMIO : AVEC ET SANS POUR MARJORIE
J’ai pu voir la différence entre jeûner et ne pas jeûner quand on suit un traitement de chimio. À la première chimio, j’ai jeûné et j’ai été très peu malade, quasiment rien.
Deuxième chimio : je n’ai pas jeûné et j’ai été extrêmement malade, une horreur ! J’ai vomi toutes les demi-heures la première nuit qui a suivi la chimio et j’ai été encore bien malade les 3 jours suivants. J’ai perdu 2 kg de plus que la fois où j’ai jeûné... Je venais d’ache- ter le Bol d’air Jacquier®, mais c’était sans doute trop tôt pour en voir les bienfaits...

À la troisième chimio, c’est-à-dire ce jeudi, mon jeûne a été super-efficace, mieux que la première fois, certainement grâce au Bol d’air Jacquier®. En super-forme, seulement deux ou trois vomissements sans douleurs ni nausées. Et j’ai perdu moins de kilos qu’en ne jeûnant pas.
Voici comment je procède : 2 jours avant ma chimio, je ne mange pas, ainsi que le jour de ma chimio, donc 3 jours de jeûne en tout. Le troisième jour, il est normal d’avoir des nausées, c’est signe que la détoxification se fait bien, c’est ce qui s’est passé pour moi, ça tombait bien, je n’avais pas le goût à manger. Le quatrième jour, le matin, je me suis fait un Miam-Ô-Fruit de France Guillain, soupe le soir plus crêpes au sucre complet sans gluten. Aujourd’hui : Miam-Ô- Fruit, à midi, choux de Bruxelles, et ce soir un petit plaisir : blanquette de veau...

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JEÛNE ET LEUCÉMIE LYMPHOÏDE CHRONIQUE, VIVIANE ET JEAN C., DU VAL-DE-MARNE
La randonnée est une activité sportive très prisée qui peut se pratiquer à tout âge. Mais combien ont déjà expérimenté la randonnée en montagne, sur des sentiers escarpés avec des pentes allant jusqu’à 35 % de déclivité ? C’est le genre de stage de randonnée que nous avons fait, mon épouse et moi, du 31 mai au 7 juin 2014, dans la montagne d’Angèle près de Nyons, en Drôme provençale. Les sentiers de chèvres y ont des pentes et des dénivelés impressionnants, aussi bâtons et chaussures de montagne y sont indispensables pour rester accroché au terrain.

Chaque randonnée journalière consistait à parcourir, plutôt à « crapahuter », 8 à 15 km, dans ces paysages magnifiques que sont les montagnes de la Drôme provençale.

Rien d’extraordinaire à cela, sauf quand on sait que ces 4 à 5 heures de marche quotidiennes pendant une semaine, à près de 1 000 mètres d’altitude, sous un soleil généreux, par des tempé- ratures de 25 à 30 degrés, se faisaient dans le cadre d’un stage de jeûne et randonnée.
En d’autres termes, nous avons marché pendant une semaine, en montagne, sous le soleil, dans la chaleur, 8 à 15 km par jour, sans aucune nourriture solide, le ventre vide, à l’exception de nos trois litres d’eau quotidiens.

Nous avons quand même beaucoup transpiré, beaucoup éliminé, sollicité intensément nos muscles et nos articulations, perdu quelques « petits gras », en fait, perdu beaucoup de « petits et de gros gras » pour être honnête.

Mais fichtre ! pourquoi se contraindre à jeûner pendant une semaine, et en plus à faire des efforts physiques qu’à notre âge, 74 ans, nous ne nous imaginions même pas capables de supporter ?
Cela mérite quelques explications, car nous ne sommes quand même pas, mon épouse et moi, « masos » ou inconscients à ce point.

En mars 2012, nous avions vu sur Arte le documentaire Le jeûne, une nouvelle thérapie ?, de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade. Intéressant, sûrement, mais nous ne nous sentions pas concernés, n’ayant pas de problème particulier à résoudre.

Lors d’un salon Marjolaine au Parc Floral de Vincennes, nous avons eu l’opportunité d’assister à une conférence donnée par Gisbert Bölling, un Allemand installé en France depuis quarante ans, qui traitait du jeûne et de ses applications thérapeutiques dans le cas de nombreuses pathologies, notamment le cancer.

En mars 2013, lors d’un bilan sanguin de routine, a été décelé chez mon épouse un problème qui, lorsqu’il devient aigu, n’a d’autre traitement que la chimiothérapie.

Le documentaire et la conférence nous sont revenus en mémoire, nous devenions concernés, car maintenant nous avions un problème. À la suite de recherches, nous avons découvert que le jeûne était utilisé à des fins médicales dans bon nombre de pays. En Allemagne, le jeûne thérapeutique est pratiqué en milieu hospitalier et pris en charge par la Sécurité sociale. Aux États-Unis, des recherches avan- cées associant le jeûne à la chimiothérapie sont très prometteuses en matière de résultats obtenus.

Mais imaginer que l’on va se passer de nourriture et entamer un jeûne est, malgré tout, loin d’être évident. Il nous a fallu presque un an pour franchir le pas, vaincre bon nombre d’appréhensions et d’inquiétudes, avoir des contacts avec des personnes qui ont trouvé rémission ou résolution de leurs problèmes, pondérer les avis néga- tifs des médecins, etc.

Une fois la décision prise, notre choix s’est porté sur Gisbert Bölling, notre conférencier, qui, avec son épouse Gertrud, anime dans la Drôme des stages de jeûne et randonnée.
J’ai décidé d’accompagner mon épouse dans ce stage et de jeûner moi aussi.
La semaine précédant le jeûne, nous devions supprimer de notre alimentation tout aliment d’origine animale, thé, café, vin, pain, alcool, pour ne consommer que des légumes et des crudités. Le samedi 31 mai dans l’après-midi, nous arrivions à Léoux, dans la Drôme. C’est un petit village au pied de la montagne d’Angèle qui culmine à 1 606 mètres.

Après la prise de contact d’usage, notre groupe comprenant douze participants, Gertrud nous donne les explications nécessaires concernant le déroulement de cette semaine de jeûne.

Elle nous invite ensuite à boire un bol d’eau tiède dans lequel a été dissous au préalable un sachet de sulfate de magnésium, la fameuse purge, rituel de début du protocole.

La purge est destinée à nettoyer efficacement les intestins de tout résidu de nourriture pour obliger l’organisme à puiser d’emblée dans ses ressources profondes, à savoir ses graisses, car à l’exception des 3 litres d’eau journaliers, plus aucune nourriture pendant les 7 jours à venir.

Quatre personnes du groupe sont des « récidivistes », elles ont déjà fait plusieurs fois une semaine de jeûne au cours des années précédentes. Cela est très rassurant de voir que ces anciens ont « survécu » et qu’ils en redemandent. Surprise, une jeune femme entame même sa troisième semaine de jeûne et elle est en pleine forme.

À 10 heures, le dimanche matin 1er juin, tout le groupe se retrouve pour une petite demi-heure d’échauffements et d’assouplissements. La nuit a été pour l’ensemble des participants, sans exception, l’objet de multiples séjours là où le roi d’ordinaire se rend à pied, la purge ayant été vraiment d’une redoutable efficacité.

Les muscles de chacun étant chauds, chaussures de marche aux pieds, sacs à dos remplis de bouteilles d’eau, nous attaquons la première randonnée de la semaine.

Après deux heures de montée éprouvante, la pente est très raide, les sentiers caillouteux, le ciel de la Drôme provençale est d’un bleu limpide, il fait très chaud et les tee-shirts sont mouillés, la pause est bienvenue.

Nous avons presque bu un litre et demi d’eau pendant ces deux heures d’ascension. « Pour la première randonnée, c’est plutôt cool, nous dit l’animateur, seulement 200 mètres de dénivelé. »

 

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Sophie Lacoste, rédactrice en chef du magazine Rebelle-Santé, tient aussi la rubrique santé de TV Magazine depuis plus de 10 ans et s'intéresse particulièrement aux remèdes naturels. Elle est déjà l'auteur de nombreux ouvrages sur ce thème: Les aliments qui guérissent, Trucs et astuces de santé, Les plantes qui guérissent.