Détoxifier son corps

 

Longtemps, la détox a été considérée comme une sorte de jeûne, de régime minceur, ou de période « maigre », en vue d’éponger les excès des fêtes, de perdre quelques kilos et de se « décrasser ». Dans le fond, ce n’est pas si erroné, mais vraiment très incomplet. C’était les cures de raisin de septembre, les cures de jus du printemps, les « journées détox 100 % fraises » de l’été... Les amateurs s’y adonnaient régulièrement, tels des métronomes, persuadés d’en ressentir les bienfaits... tandis que les détracteurs souriaient en coin de ce concept « fantasmé » d’un corps « propre ».
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Longtemps, la détox a été considérée comme une sorte de jeûne, de régime minceur, ou de période « maigre », en vue d’éponger les excès des fêtes, de perdre quelques kilos et de se « décrasser ». Dans le fond, ce n’est pas si erroné, mais vraiment très incomplet. C’était les cures de raisin de septembre, les cures de jus du printemps, les « journées détox 100 % fraises » de l’été... Les amateurs s’y adonnaient régulièrement, tels des métronomes, persuadés d’en ressentir les bienfaits... tandis que les détracteurs souriaient en coin de ce concept « fantasmé » d’un corps « propre ».

Aujourd’hui, les scientifiques ont avancé et les bonds de géant accomplis ces dernières années permettent de mieux comprendre comment fonctionne notre corps, comment il se détoxifie (en permanence !) pour ne pas tomber malade et rester performant. et l’on s’est aperçu :
> d’une part que la détox n’était pas une vue de l’esprit mais correspondait bien à une réalité physiologique : à chaque seconde, le corps produit des déchets métaboliques, absorbe des polluants (nourriture, air...), etc. et pour s’en débarrasser, à chaque seconde, il draine, élimine... pour rester « clean », exactement comme nous faisons notre toilette, et notre ménage très régulièrement. et tout comme nous avons besoin de produits cosmétiques/ménagers pour cela, le corps a besoin de certains acides aminés, vitamines, polyphénols, acides gras pour escorter tous les polluants jusqu’à la « sortie ». Certains d’entre eux sont éliminés par les selles, d’autres dans les urines, la sueur, la respiration... ils n’empruntent pas les mêmes chemins ni les mêmes voies métaboliques, c’est donc tout un système de fret et de locaux de stockage, triage, recyclage que nous soutenons lorsque nous mangeons « détox » !

> d’autre part qu’il ne suffisait pas de manger moins (voire peu, voire pas) pour se détoxifier, mais bien au contraire apporter à l’organisme les multiples outils indispensables pour l’aider à son « nettoyage » constant. et ce, non pas pendant une journée « 100 % fraises » mais, bien au contraire, le plus régulièrement possible. Dans l’idéal chaque & jour, puisque c’est chaque jour que le corps doit se détoxiquer. Dans la vie réelle, pas toujours facile... donc au moins chaque week-end ou aussi souvent que possible. on comprend alors pourquoi les 500 recettes de ce livre : le plus dur est de trouver l’inspiration pour manger détox souvent (voire tout le temps) sans pour autant se creuser les méninges et encore moins manger monotone !

> enfin que la détox était un moyen indispensable, vital de rester en bonne santé, et ce quels que soient l’âge, le sexe et la situation de chacun. Autrement dit, on ne fait pas une détox parce qu’on est une jeune femme « bobo » des beaux quartiers, pour perdre 500 grammes et 2 rondeurs. on fait une détox parce qu’on est fatigué, qu’on en a plein le dos, qu’on se traîne, qu’on est écœuré et nauséeux en permanence, qu’on gonfle à la moindre bouchée de lentilles, qu’on court du matin au soir, qu’on subit le stress et que l’on compense en mangeant un peu n’importe quoi (ce que certains qualifient encore de « bon vivant », comme si manger du céleri et des petits pois était un signe de « mauvais vivant »), qu’on a des petits trous de mémoire, une flore intestinale en déroute, des difficultés à dormir... Autrement dit, on se détoxifie de notre mode de vie, des polluants environnementaux (maison, voiture, bureau/locaux professionnels, ville, métro, salles de sport...), du bruit, des aliments industriels... Qui n’est pas concerné ?



Détox
– fruits, légumes, crus et cuits
– Céréales complètes bio
– soupes chaudes ou froides
– poisson « clean» : cabillaud, colin d’Alaska, daurade, hareng, lieu jaune, saumon du pacifique, maquereau, sardine
– fruits de mer « clean» : moules, bigorneaux, praires, couteaux
– Dinde, poulet, bœuf maigre (faux- filet, filet, steak), porc (filet), œufs bio – Aliments lacto-fermentés (choucroute et autres légumes lactofermentés, olives vertes...)


Pas détox
– Charcuterie, plats en sauce, viande grasse
– poisson pané + limitez : thon, espadon, anguille, raie, lotte (150 g maxi/semaine)
– Limitez : crabes et huîtres (150 g maxi/semaine)
– frites.
– Céréales raffinées (pâtes blanches, pain blanc, riz blanc)
– sauces, toutes prêtes ou maison (vinaigrette, ketchup, mayo...)
– fromages
– sucreries, desserts lactés, crèmes glacées
– préparations industrielles


Anne Dufour / Catherine Dupin


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