L’INDE VÉDIQUE - On l’appelait alors, Ram ou Rama

La tradition épique de l’Inde nous le présente comme usant de toutes sortes de prestiges contre ses ennemis, elle nous parle de son arrivée à l’improviste au milieu de peuplades primitives, sauvages, qui restaient pétrifiées à son seul regard.

La tradition épique de l’Inde nous le présente comme usant de toutes sortes de prestiges contre ses ennemis, elle nous parle de son arrivée à l’improviste au milieu de peuplades primitives, sauvages, qui restaient pétrifiées à son seul regard.

Personne ne le touchait. Devenu vieux, et sentant sa fin prochaine, il revit, à travers ses yeux embrumés, l’esprit mystérieux qui s’était déjà manifesté à lui : Deva Nahouscha, lequel l’emporta sur une montagne lointaine, une retraite connue des seuls initiés.
C’est là que furent imaginé les douze signes du zodiaque, dont la lecture dans l’ordre inverse, nous fait interpréter les symboles du passé selon la tradition ésotérique. C’est là qu’avant de mourir Rama fixa le calendrier des Aryas, d’où se construisirent les science des sciences, la définition des forces occultes, la première cristallisation des idées métaphysiques et les premiers principes de toute chose.

Pour les prêtres védiques l’immortalité de l’âme est non seule- ment affirmée mais ils s’inquiètent aussi de son origine. « Il en est, » disent-ils, « qui viennent vers nous et s’en retournent, qui s’en retournent et reviennent. » Née d’une simple idée, la doctrine de la réincarnation va devenir une théorie universelle, une source de vie où iront s’abreuver tous les grands penseurs de l’Antiquité, principalement chez les égyptiens, les orphiques, chez Pythagore et Platon, entre autres, tout cela dans une nouvelle conception philosophique de l’univers.

Le génie invisible de Ram demeure dans cette conquête de l’Inde par les Aryas, dans les récits épiques du Ramayana et du Mahabarâta considérés par les Indous comme les livres les plus sacrés.
Mais notre remontée historique serait incomplète sans évoquer Krishna qui demeure, pour les anachorètes, le successeur attendu et prédestiné de Rama. Avec Krishna la doctrine évolue : il renouvelle l’enseignement védique en introduisant l’idée de La Trinité, celle de l’âme immortelle et de ses réincarnations successives. Quand le corps est détruit, enseigne t-il à ses disciples réunis sous les cèdres embaumés du mont Mérou, quand le corps est détruit l’âme s’envole soit vers les régions des êtres purs, soit revient habiter un autre corps pour son attachement aux choses de ce monde, soit obscurcie par l’ignorance et la matière, va se fondre « dans quelque matrice d’êtres irraisonnables ». C’est le système fondamental de la réincarnation que nous étudierons plus en détail dans les prochains chapitres.

Krishna jette aussi les premières et grandes bases du karma.
Il explique que bons ou mauvais esprits sont forcés de renaître, de recommencer la vie du corps selon leurs mérites et leurs démérites, selon les fruits de leurs œuvres. Il disait à ses disciples : « Moi et vous nous avons eu plusieurs naissances. Les miennes ne sont connues que de moi, mais vous ne connaissez même pas les vôtres.

 

Richard Bessiere

 

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