Réfugiés : Paris va accompagner l’ouverture de 7 nouveaux lieux d’hébergement

Anne Hidalgo vient d’annoncer l’ouverture progressive, à partir de vendredi, de sept nouveaux centres d’hébergement. Ils permettront la mise à l’abri de près de 460 personnes, en plus des 1.450 déjà prises en charge depuis début juin.
Début juin, Anne Hidalgo demandait l’ouverture de lieux d’accueils dédiés aux réfugiés. Cet appel a été entendu par le gouvernement, qui a présenté au début de l’été un plan ambitieux, qui vient renforcer le nombre de places d’hébergement et qui accélère les délais de traitement des demandes d’asile. La Ville de Paris en est un partenaire vigilant, par la mobilisation de ses travailleurs sociaux et par la mise à disposition de plusieurs bâtiments.
 
Cet après-midi, Anne Hidalgo a lancé à l’Hôtel de Ville une nouvelle étape de solidarité envers les réfugiés, entourée de la communauté de Paris : services de l’Etat et agents de la collectivité parisienne, mais aussi corps diplomatiques, monde associatif, élus de la Métropole, représentants des cultes, patronat, syndicats de salariés, personnalités de la culture et du sport.
 
1.450 réfugiés pris en charge par Paris
 « En seulement trois mois, l’Etat et la Ville de Paris ont mis à l’abri 1.450 personnes  présentes dans la capitale, qui avaient été jetées sur les routes de l’exode par la guerre et les persécutions », a d’abord rappelé la Maire de Paris. « Avec le soutien des associations, ces femmes, ces hommes et ces enfants en proie à la précarité bénéficient désormais d’un hébergement d’urgence, d’un accès aux soins, à des repas, et d’un accompagnement dans leur demande d’asile », a-t-elle souligné.
 
Conscientes du devoir de solidarité, de nombreuses villes se sont elles aussi engagées ces derniers jours à accueillir des réfugiés, partout en France. Cette répartition équitable sur le territoire nationale est essentielle pour garantir une prise en charge de qualité et leur intégration.
 
7 nouveaux lieux d’hébergement vont été créés
 « Paris va poursuivre son action volontariste, en soutenant la création de sept nouveaux centres d’hébergement, d’une capacité totale de 460 places », a annoncé jeudi Anne Hidalgo. Aménagés dans des bâtiments vacants, ils viendront renforcer le maillage des centres existants à Paris et en Ile-de-France. Six seront répartis sur le territoire parisien, dans les 3e, 10e, 13e, 15e, 19e et 20e arrondissements. Un sera ouvert dans un bâtiment appartenant à la Ville de Paris, à Bourg-la-Reine (92) : il sera dédié aux femmes isolées avec enfant, un public fragile qui nécessite d’être plus particulièrement protégé. La Ville peut aussi compter sur la mobilisation de l’AP-HP, qui consacrera une aile entière de l'hôpital La Rochefoucauld (14e) à l’accueil de 80 réfugiés. Au total, Paris soutiendra ainsi l’Etat dans la prise en charge de près de 5400 nouveaux réfugiés, en plus des 1.450 déjà mis à l’abri depuis juin.
 
Faciliter l’engagement des citoyens.
 Anne Hidalgo a également annoncé jeudi plusieurs mesures complémentaires, « qui viendront faciliter l’engagement des citoyens ». D’abord, le lancement par la Ville de Paris et la Fondation de France d’un grand appel aux dons, en faveur des associations qui œuvrent auprès des réfugiés. Ensuite, la mise en place de points de collecte dans les mairies d’arrondissements volontaires – la liste des produits recherchés par les associations sera disponible sur paris.fr. Enfin, la mobilisation de la plateforme de participation jemengage.paris, pour faciliter la mise en relation des citoyens et des associations.
 
« Face à ce drame qui constitue l’un des plus grands déplacements de population depuis la seconde guerre mondiale, nous devons réagir avec humanité. Bien sûr que notre pays est aussi en crise, bien sûr que beaucoup de gens attendent après un logement, et il faut prendre en compte toutes ces situations. Mais à l’occasion de cette rencontre de la communauté de Paris à l’Hôtel de Ville, j’en appelle à la part d’humanité qui est en chacun de nous pour que nous répondions présents à ce rendez-vous de l’Histoire et de nos consciences, que représente cette crise migratoire », a conclu avec conviction Anne Hidalgo.