Le prétendu manque de médecins du travail

 

« La grande raison invoquée par nos éminents responsables politiques du démantèlement de la médecine du travail par la loi El Khomri est le manque de médecins du travail, comme si ce manque n’était pas organisé depuis quelques années avec les universités.

Cette semaine encore, un service de santé au travail parmi les plus importants me signale qu’il doit renoncer à l’embauche de deux médecins en formation car l’université de Paris ne peut les prendre, de même celle de Lille ou de Rouen !

Déjà récemment l’université de Paris avait refusé la demande de reconversion de 73 médecins expérimentés en médecins du travail, faute d’avoir recherché des stages.

Alors que les services de santé au travail sont demandeurs !

Un médecin spécialisé en santé publique qui veut exercer comme médecin du travail doit s’engager dans un processus de neuf annéespour obtenir sa reconversion : aberrant !

Un peu de souplesse est nécessaire !

Les internes en médecine du travail se plaignent de ne pas trouver les enseignements et les places de stages nécessaires à leur formation.

Les infirmières qui veulent se former en santé au travail ne sont pas mieux loties en matière d’enseignement adapté.

On étrangle le système et ensuite on constate qu’il ne fonctionne plus !

Les partenaires sociaux viennent de publier au conseil d’orientation des conditions de travail, le COCT, un mode d’emploi pour relancer cette formation et ainsi pouvoir répondre aux besoins de protection des salariés : il n’y a qu’à lire et appliquer !  Encore faut-il la volonté politique !

La CFE-CGC santé au travail n’accepte pas cet abandon et exige une mis en route rapide  pour relancer la formation des médecins du travail.

La CFE-CGC santé au travail exige d’avoir suffisamment d’enseignants en santé au travail et des enseignants ayant une expérience réelle de la pratique. »