Votre cholestérol et vous, en 22 questions/ réponses

1. c’est quoi le cholestérol ? Le cholestérol est une graisse... • qui sert de base à la fabrication de nombreuses hormones – cortisol, testostérone, œstrogènes... • qui confère souplesse, force et protection à chacune de nos cellules.

1. c’est quoi le cholestérol ?
Le cholestérol est une graisse...
• qui sert de base à la fabrication de nombreuses hormones – cortisol, testostérone, œstrogènes...
• qui confère souplesse, force et protection à chacune de nos cellules.

2. D’où vient-il ?
De l’alimentation (nous le mangeons) et de notre foie (nous en fabriquons).

3. une fois qu’il est en nous, où va-t-il ?
Il se balade dans le sang sur des sortes de petites barques : le LDL part du foie pour aller vers les cellules ; le HDL, au contraire, vogue des cellules jusqu’au foie, où il est transformé puis éliminé.
Quand on regarde de plus près le LDL soit il va dans les canaux biliaires, soit il va dans les intestins et est éliminé, soit il se dépose dans les artères s’il est présent en trop grande quantité, c’est pourquoi on l’appelle le « mauvais cholestérol ». Quelles artères ? N’importe lesquelles. L’aorte abdominale par exemple, ou les artères rénales (ce qui du coup augmente la pression artérielle), l’artère fémorale (artérite des membres inférieurs), les coronaires (infarctus, angine de poitrine), les carotides (risque d’attaque du cerveau, ou AVC – accident vasculaire cérébral)... Plus il y a de cholestérol et plus il y a de calcaire, plus le risque de boucher l’artère touchée est grand.

4. Quels sont les chiffres à retenir (et à comparer avec votre analyse De sang) ?
Voici une interprétation « standard ». Mais vous n’êtes pas quelqu’un de standard, aussi il est indispensable de relativiser vos résultats sanguins en fonction de votre âge, de votre état de santé, etc. Grosso modo, plus vous êtes jeune et en bonne santé, plus on peut « tolérer » un écart de cholestérol par rapport aux valeurs optimales. Plus vous êtes âgé (homme de + de 45 ans, femme de plus de 55 ans) ou fumeur ou en mauvaise santé (hypertendu, diabétique mal équilibré...) ou avec un antécédent cardiaque (infarctus, AVC...), plus votre médecin sera strict et vous incitera à la vigilance.

5. il y a une seule sorte d’hypercholestérolémie ?
Non, il y en a grosso modo 5. Autrement dit, il y a 5 « façons » d’avoir « trop de cholestérol » (classification de Fredrickson). Certaines sont plus mauvaises que d’autres pour la santé.

6. Quels sont les facteurs de risques cardiaques (et d’augmentation du cholestérol) ?
les plus connus
• Le sexe : l’homme est plus touché.
• L’âge : au-delà de 45 ans pour Monsieur et de 50 ans pour Madame,
redoublez de vigilance. Le cholestérol se dépose en plaques (d’athérome), qui se rigidifient notamment en s’agglomérant autour de plaques de calcaire, en plus les vaisseaux sanguins se raidissent peu à peu, pavant la voie au dépôt de cholestérol. Plus on avance en âge, plus le processus s’aggrave.
• Le tabac : fumer accroît le cholestérol (bien sûr par le bon), et augmente les risques d’attaque cardiaque, de maladie cardiovasculaire, et de conséquences graves lorsqu’on fait un « accident ».
• L’hérédité : les gènes déterminent en partie la façon qu’a le corps de « gérer » le cholestérol. À l’extrême, il existe une hyperlipidémie génétique (1 enfant sur 500) : on a trop de cholestérol dans le sang dès un âge très jeune, et ce, indépendamment de l’hygiène de vie et de l’alimentation. Les enfants présentent alors quatre fois trop de cholestérol dans le sang, des plaques d’athérome dès l’adolescence et un risque élevé d’infarctus dès l’âge de 20 ans. Rappel : chez les enfants et les ados, les bons « chiffres » de cholestérol sont les suivants = 4,4 mmol/litre, LDL = moins de 2,8 mmol/litre. Heureusement, il existe des traitements adaptés, toujours couplés à un contrôle alimentaire et à la pratique d’une activité physique régulière.
• L’alimentation : trop de certaines graisses saturées, d’aliments riches en cholestérol (souvent les mêmes que les aliments riches en graisses saturées), d’aliments sucrés et de produits industriels (plats préparés) augmentent le mauvais cholestérol. Au contraire, une alimentation saine, simple (aliments bruts), peu sucrée, riche en « bonnes graisses » (amande, avocat, huile d’olive...) et en antioxydants (fruits et légumes très colorés) le fait baisser. Ce n’est vraiment pas compliqué.
• Le surpoids : plus on est gros, plus le cholestérol grimpe et plus on risque de faire un accident cardiaque. Au contraire, le simple fait de perdre du poids réduit le cholestérol total, le mauvais cholestérol, les triglycérides, la glycémie (taux de sucre sanguin), la pression artérielle et, au final, les risques cardiaques, tout en accroissant le taux de bon cholestérol protecteur.
• La sédentarité ET le manque de sport. Ce sont deux choses différentes. La sédentarité (le fait de rester des heures assis chaque jour) est un risque majeur d’accident cardiaque. Bouger quelques minutes chaque heure réduit le mauvais cholestérol, augmente le bon et aide à contrôler son poids.
• Le taux de CRP . 50 % des accidents cardiaques surviennent chez des personnes ayant un taux de cholestérol parfaitement normal. Chez elles, c’est donc clairement autre chose qui est responsable de leur problème, et c’est pourquoi un dosage de la CRP, marqueur de l’inflammation dans votre corps et prédicteur très fiable d’un accident cardiaque, est vraiment très important pour mieux mesurer leur risque cardiaque. Si possible évidemment avant de subir un tel accident (infarctus, AVC).

Anne Dufour

 

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