Se soigner au naturel

Les progrès de la médecine ont été tels dans la deuxième moitié du xxème siècle (découverte de la structure en double hélice de l’ADN, des antibiotiques, des psychotropes, de la cortisone, révolution des techniques d’imagerie et d’endoscopie, possibilité puis banalisation d’une cardiologie interventionnelle non invasive, large utilisation du laser en chirurgie, greffes d’organes...) et encore au début du xxieme (diffusion et recours à la thérapie génique et aux anticorps monoclonaux, séquençage du génome, avancées en cours prometteuses sur la connaissance du microbiote intestinal...) qu’ils ont mis entre les mains des médecins un arsenal thérapeutique puissant. Malheureusement, celui-ci est surtout adapté aux pathologies lourdes, plus dignes d’être prises en considération par la majorité du corps médical, qu’aux banals maux du quotidien dont souffrent à des degrés divers une bonne partie de nos concitoyens. Ceux-ci subissent ce que nous appelons une triple peine : 1) des symptômes qui leur empoisonnent généralement l’existence ; 2) une écoute peu attentive et peu empathique par beaucoup de médecins pour lesquels ces troubles fonctionnels, c’est-à-dire dont l’exploration ne montre rien, sont véritablement mineurs ; 3) la prescription de médicaments non seulement peu efficaces dans ce cas, mais générateurs de trop nombreux effets secondaires.
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Les progrès de la médecine ont été tels dans la deuxième moitié du xxème siècle (découverte de la structure en double hélice de l’ADN, des antibiotiques, des psychotropes, de la cortisone, révolution des techniques d’imagerie et d’endoscopie, possibilité puis banalisation d’une cardiologie interventionnelle non invasive, large utilisation du laser en chirurgie, greffes d’organes...) et encore au début du xxieme (diffusion et recours à la thérapie génique et aux anticorps monoclonaux, séquençage du génome, avancées en cours prometteuses sur la connaissance du microbiote intestinal...) qu’ils ont mis entre les mains des médecins un arsenal thérapeutique puissant. Malheureusement, celui-ci est surtout adapté aux pathologies lourdes, plus dignes d’être prises en considération par la majorité du corps médical, qu’aux banals maux du quotidien dont souffrent à des degrés divers une bonne partie de nos concitoyens. Ceux-ci subissent ce que nous appelons une triple peine : 1) des symptômes qui leur empoisonnent généralement l’existence ; 2) une écoute peu attentive et peu empathique par beaucoup de médecins pour lesquels ces troubles fonctionnels, c’est-à-dire dont l’exploration ne montre rien, sont véritablement mineurs ; 3) la prescription de médicaments non seulement peu efficaces dans ce cas, mais générateurs de trop nombreux effets secondaires.

Nous avons là une des principales raisons – ce n’est pas la seule – du phénomène de société que constituent les médecines alternatives et complémentaires (MAC), autrefois qualifiées de médecines douces. Celles-ci sont composées de quatre grandes méthodes : l’homéopathie, leur chef de file incontesté malgré les critiques virulentes dont elle fait l’objet depuis sa création ; l’acupuncture, branche spectaculaire de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) ; les plantes, dont les performantes huiles essentielles (HE), et l’ostéopathie. Nous pouvons y rajouter une noria de techniques physiques, énergétiques, manuelles, mentales... qui en sont dérivées mais aussi et surtout l’oligothérapie (utilisation des oligo-éléments) et la micronutrithérapie (conseils alimentaires + supplémentation).

C’est ainsi que l’automédication, qui comprend et associe par- fois certains médicaments chimiques vendus sans ordonnance et d’autres produits plus naturels (oligo-éléments, vitamines, homéopathie, plantes, remèdes de grand-mère), longtemps en retrait chez nous par rapport aux autres pays européens, s’est développée avec la complicité des médias, d’Internet et des pouvoirs publics, trouvant un moyen simple de réduire les dépenses de santé en évitant le remboursement d’une consultation médicale et d’un traitement, nous l’avons dit, le plus souvent mal adapté et donc mal ou non suivi.

À défaut de trouver facilement, partout en France, un médecin spécialiste des médecines naturelles, le recours à un ouvrage complet, précis, facile, plaisant, pratique, tel celui d’Alix Lefief-Delcourt, s’avère d’une grande utilité pour prévenir, soulager ou soigner naturellement certains maux plus ou moins courants, compléter ou remplacer la prescription d’une consultation – nécessaire devant tout symptôme anormal ou qui tend à s’installer –, participer au bien-être et contribuer à l’hygiène et à la qualité de vie, notion importante que le monde médical classique semble découvrir.

Même si beaucoup de médicaments constituent véritablement une révolution et sont indispensables (je guérirais la sublime Violetta qui meurt de tuberculose à la fin de La Traviata de Giuseppe Verdi par quelques jours de traitement), ils ne sont en aucun cas une panacée pour beaucoup de soucis de santé du quotidien. Alors laissez-vous guider par Alix, vous pouvez déjà vous sentir bien mieux et faire de belles choses sans la chimie.

 

Dr Serge Rafal
Le Dr Serge Rafal est omnipraticien, spécialiste des médecines douces et auteur de nombreux ouvrages à succès, dont Ben mon côlon !, Éditions Leduc.s.

 



 

Alix Lefief-Delcourt


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