Pourquoi sommes-nous si fatigués ?


« Je suis fatigué(e) » est la lamentation que l’on entend le plus dans un cabinet de thérapie.
La fatigue survient quand on ne fait pas ce qui nous plaît. Chacun se raconte qu’il est maltraité au travail (c’est parfois le cas) et que cela l’exténue. Dans ce cas, six heures de travail encadré fatiguent plus que quatorze heures lorsqu’on travaille pour soi. La plupart de nos concitoyens n’ont pas le travail qui leur plaît. Et, effectivement, partout la pression monte, au fur et à mesure que la compétitivité baisse. Acceptons l’idée qu’il faille laisser un peu de place aux nouveaux émergeants...

La télévision nous use. Trois heures et demie par jour et par personne en moyenne ! On prend par obligation ce qu’elle propose. En fait, elle ne fait que servir notre ennui. Si survient un appel ou une visite amie, le choix est immédiat de se détourner de cette occupation fade.
Le sommeil n’est pas bien réparateur car :
- on mange trop le soir. Le cycle circadien de la médecine chinoise demande un repos nocturne pour « nettoyer » ;
- la télévision et Internet envahissent notre emploi du temps. Ceux qui en consomment couramment se déclarent moins bien reposés que dans le cas de toute autre occupation ;
- les écrans de téléviseur, réveils électriques, radios, téléphones portables, wifi... envahissent nos chambres à coucher.

Notre foie est surchargé de toxines et calculs. C’est ainsi depuis l’Antiquité. Notre stress, nos excès de médicaments (la France est championne du monde) et nos toxines alimentaires en « rajoutent », évidemment. Qui, véritablement, s’occupe à libérer son foie et sa vésicule biliaire ? Certains experts estiment que nous sommes en intoxication alimentaire permanente. Cela fatigue beaucoup...

Nous pesons de plus en plus lourd. L’obésité est un fléau mondial : 65 % des Américains sont trop gros, 40 % des Français aussi. Sur ce plan, nous devenons aussi mauvais qu’eux, petit à petit. Ah, c’est réussi ! Ce surpoids entraîne le diabète de type 2, les accidents cardiaques et cérébraux, pour ne citer qu’eux. Et le jeu consiste à se promener avec l’équivalent d’un ou deux sacs de ciment en permanence sur nos épaules (10-20 kilos de trop). On se fâcherait si on nous obligeait à les porter. Car c’est très fatigant.

Tout conflit dans le cerveau crée un travail permanent de celui-ci, la nuit aussi, et cela sans grande avancée. En effet, ce mental ressasse toujours les mêmes arguments, les mêmes schémas de pensée. Il y a lieu de faire du tri, puis de l’épuration. Un bon thérapeute vous fera découvrir dans l’expression «onm’avolémonenfant »quelesmots« on », « volé » et « mon » sont inexacts.
Un autre vous apprendra que le divorce n’est pas forcément une guerre sans merci, etc. Beaucoup de traumatismes sont basés sur des concepts erronés (exemple : divorcer, c’est difficile). S’en priver repose.

Notre potentiel d’autoguérison s’émousse
Les vaccins, antibiotiques, médicaments en grande quantité, ont eu raison de ce potentiel. On ne tolère plus la fièvre chez un enfant, alors qu’elle est salutaire. On court chez le médecin au moindre bobo. Les services d’urgence à l’hôpital vous raconteraient...

Le nombre de cancers augmente
Selon le communiqué de l’Institut de veille sanitaire et de l’Institut national du cancer, même si la mortalité diminue un peu (c’est une façon de dire les choses), le nombre de cancers augmente.
Ce communiqué cite encore : « Depuis vingt- cinq ans, le nombre de cancers augmente fortement. Les données présentées montrent que le nombre de nouveaux cas a presque doublé chez les hommes (+ 93 %) et considérablement augmenté chez les femmes (+ 84 %). Mais comment expliquer une telle hausse ? Parallèlement à ces tristes résultats, on aurait pu s’attendre à une hausse identique de la mortalité. Or, elle ne s’est élevée « que » de 13 %.
Les cancers de l’œsophage ou de l’estomac ont diminué en raison de la baisse de la consommation d’alcool et de tabac. En revanche, les cancers les plus fréquents – sein chez la femme et prostate chez l’homme – ont très fortement augmenté.

Enfin, les résultats attribuent 50 % de l’augmentation des cancers féminins au cancer du sein. »
Pourtant, chaque personne non concernée croit – sans savoir – que nous sommes en progrès dans ce domaine.

et le diabète avance...
Deux millions de personnes meurent du sida chaque année dans le monde. Plus de trente-cinq millions vivent avec le virus VIH.
On parle beaucoup du sida et moins des perspectives d’évolution du diabète. Pourquoi ? Cent cinquante millions de personnes sont recensées diabétiques dans le monde. Un tiers réside en Europe. À ceux-là s’ajoutent ceux qui ne le savent pas. On en prévoit 300 millions vers 2025. En France, il y en a 2 millions 1. Que devient dans ce domaine l’Afrique, appelée « l’amie de la France », lors des campagnes électorales ? 70 % des personnes séropositives y vivent.

1. « Nous sommes fatigués. La cause est entendue. Cet ouvrage est là pour que chacun prenne en compte les nécessaires détoxinations à faire pério- diquement en vue de revitaliser son corps. » Le diabète : le gérer, le guérir, éditions Médicis.

Jean-Marie Delecroix  

                        
                                                                              

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  Yin-Yang est un concept généralement mal compris en Occident, où ces deux termes sont souvent auréolés d’un sens mystique ou d’une échelle de valeur (le Yang serait préférable au Yin ?) qu’ils n’ont jamais possédée en Orient. Yin-Yang est un concept, un double adjectif qui sert simplement à noter le changement des cycles de la vie dans quelque domaine que ce soit. Yin-Yang représente aussi un mode de pensée qui tient compte des deux polarités d’une même chose ou situation.  Le caractère chinois Yang concerne le côté ou versant ensoleillé de la colline et se voit attribuer les qualités suivantes : chaleur, activité, luminosité... Les manifestations physiques de type Yang seront les suivantes : • la fièvre, les sensations de chaleur dans le corps ; • les hyperfonctionnements organiques (par exemple, dans l’hypertension) ; • toutes les inflammations et douleurs des tissus et des nerfs.  La théorie du Yin et du Yang représente l’interaction profonde du Yin-Yang : Qui se génèrent l’un l’autre. Qui s’opposent l’un l’autre. Qui contiennent l’un et l’autre une partie de leur opposé. Qui se succèdent l’un et l’autre. Le caractère chinois Yin servait à l’origine à désigner le côté d’une colline qui manquait de soleil toute l’année. Cet adjectif est associé aux qualités suivantes : froid, passif, sombre, intériorisé... et aux manifestations suivantes de la nature : • la sensation de froid dans le corps ; • l’hypoactivité des organes (la « fatigue » des organes) ; • toutes les ptôses des tissus (par exemple, les prolapsus anaux).  Cette classification du Yin-Yang n’a rien d’absolu et il faut prendre soin, lors de l’utilisation de ces termes, de bien spécifier le sujet concerné : l’eau est plus Yin que la vapeur (moins chaude), mais elle est Yang par rapport à la glace, plus Yin qu’elle. De plus, dans le Yang il y a toujours un peu de qualité Yin et dans le Yin un peu de qualité Yang ; on parle alors de Yang dans le Yin et de Yin dans le Yang, cycle parfaitement décrit dans le célèbre Yi Jing, le livre des changements, et dans le cycle des quatre saisons : L’hiver est le Yin du Yin : Le printemps est l’éclosion du Yang au sein du Yin :  L’été est la maturité du Yang : L’automne est le début de la manifestation du Yin dans la chaleur Yang de l’été : La notion de Yin-Yang inclut la compréhension intuitive (c’est-à- dire non analytique) de concepts chinois très subtils. Le philosophe Zhuang Zi nous en donne un exemple basé sur le paradoxe : « ... Personne n’aura vécu si longtemps qu’un enfant mort dans ses plus jeunes années. Le centenaire Peng Zu mourut prématurément... »  Yin et Yang se créent mutuellement l’un et l’autre ; ainsi, en médecine traditionnelle, on dit que l’énergie (le Qi) naît du sang (Yin), et que le sang est poussé à circuler par l’énergie (Yang). De plus, si l’un des termes est excessif, l’autre sera étouffé et risquera d’être vaincu : par exemple, dans les longues maladies chroniques graves, le Yin, c’est-à-dire les réserves essentielles et héréditaires, s’amenuise considérablement, alors que le Yang semble fort : fièvres à heures régulières, sensation de bouche desséchée, nervosité intense, etc.  Pour les taoïstes, les concepts de feu et d’eau sont étroitement reliés au fonctionnement des reins et à la sexualité.  À cette fin, les taoïstes proposent différentes méthodes pour améliorer la longévité ; ces méthodes s’adressent tant à l’homme qu’à la femme, elles peuvent être grossièrement classifiées de la façon suivante : • Les conseils généraux. • L’entraînement énergétique (Qigong et Neigong). • L’utilisation de spécifiques alimentaires ou de formules toniques. • Les massages et la moxibustion. • L’art des positions. • Le travail sur le cœur et l’esprit (méditation).  Le maître taoïste Chen Po Tuan résumait ainsi le travail alchimique de l’eau et du feu : « Le Jing et le Shen, la vitalité intrinsèque et la conscience sont comme le mari et la femme qui s’étreignent dans la joie. »  La logique de la médecine naturelle taoïste considère que pour comprendre une partie de la manifestation physiologique (par exemple, une maladie), l’on doit posséder la compréhension du tout (la psychophysiologie de l’homme complet). La pensée chinoise taoïste a très vite adopté une logique dialectique qui puisse s’adapter à tous les domaines de la vie : les relations humaines, la santé, les changements, etc. Cette dialectique a pour nom la théorie du Yin-Yang.  Le Yin et le Yang donnent une image de l’univers en noir et blanc (avec tous les gris dégradés). Tandis que la théorie des cinq éléments donne une dimension de relief et de couleur à la compréhension de l’univers. Ces deux théories sont elles-mêmes liées à la compréhension des « souffles » (Qi, appelé aussi d’une façon plus moderne « l’énergie ») qui animent l’univers et le font vivre.  Les deux souffles originels issus du ciel et de la terre sont : • Yin Qi semblable à l’eau qui descend. • Yang Qi semblable au feu qui monte.  Gérard Edde                                                                                                            Si cet extrait vous a intéressé, vous pouvez en lire plus en cliquant sur l'icone ci-dessous    Exercices de l'éternelle jeunesse