Les principes de l’homéopathie

l’homéopathie traite un malade et non une maladie.

« Si le médecin reconnaît clairement ce qui est à guérir dans les maladies, c’est- à-dire dans chaque cas individuel de maladie (connaissance de la maladie, indication) ;

s’il reconnaît ce qui est curatif dans chaque médicament en particulier (connaissance de la puissance du médicament) ;
et si, pour que la guérison s’ensuive, il sait, d’après des raisons claires, adapter ce qui est curatif dans les médicaments à ce qu’il a reconnu comme indubitablement pathologique chez le malade :
- aussi bien la conformité des médicaments les plus convenables au cas (choix du remède indiqué)
- que la préparation et la dose exactement exigées de celui-la (dose exacte) et le moment approprié de la répétition de la dose, il connaît enfin les obstacles à la guérison dans chaque cas et sait s’en débarrasser afin que le rétablissement soit durable.
Ainsi il sait agir indubitablement et profondément et est un authentique médecin. »

Hahnemann précise, dès le troisième paragraphe de son ouvrage majeur, l’Organon (voir ci-après), les trois principes majeurs du traitement homéopathique : l’individualisation, la similitude et la dilution. Établis il y a plus de 200 ans, ils continuent d’être d’actualité au XXIe siècle et il semble utile de les détailler succinctement pour mieux faire comprendre au lecteur ce qu’est le médicament homéopathique et la pratique médicale homéopathique.

L’individualisation correspond à ce que Hahnemann appelle « chaque cas individuel de maladie ». On a coutume de dire que l’homéopathie traite un malade et non une maladie. Une maladie se définit par ses symptômes et il existe une sorte de tableau indispensable et nécessaire au diagnostic. Ainsi, par exemple, une grippe se définit par une fièvre élevée d’apparition brutale, accompagnée de courbatures et de troubles respiratoires. Cela dit, on peut observer que, chez certains patients, les courbatures sont plutôt lombaires, chez d’autres plutôt cervicales, chez d’autres plutôt thoraciques, etc. Tous souffrent de cette maladie virale qu’est la grippe, mais tous ne présentent pas les mêmes symptômes.

Le deuxième principe, la similitude, découle logiquement du premier : puisque les manifestations de la maladie ne sont pas systématiquement identiques, le médicament doit s’adapter à chaque cas. Il doit être le plus semblable possible à chaque cas individuel. « Ce qui est curatif dans chaque médicament en particulier » doit se rapprocher de ce qui est « indubitablement pathologique chez le malade ». Lorsqu’on sait, par exemple,
• que la sub-intoxication par le jasmin de Caroline ou de Virginie (Gelsemium sempervirens) provoque l’apparition d’un syndrome fébrile accompagné de douleurs et de courbatures de la nuque,
• que celle par le sumac vénéneux (Rhus toxicodendron) provoque l’apparition d’un syndrome fébrile avec des courbatures lombaires,

on comprend qu’une grippe avec des douleurs essentiellement lombaires ne sera pas justiciable du même médicament qu’une grippe avec des douleurs cervicales.

Et enfin, le troisième principe, celui de la dilution, est conçu pour permettre un « rétablissement durable » : le médicament le plus proche des manifestations particulières au malade doit être administré à une dose efficace mais non toxique (voir ci-dessous : dilution et dynamisation).

 

 

Docteur Franck Choffrut

 

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