Les allergies et intolérances alimentaires

Gluten, lactose, arachides, soja...

 

Intolérance au lactose

 

La fréquence des allergies alimentaires a doublé entre 2010 et 2015. Dans les pays industrialisés, la volonté de sécuriser les aliments tient depuis quelques années une large responsabilité dans cette augmentation. L’allergie alimentaire est définie comme l’ensemble des manifestations cliniques liées à une réaction du système immunitaire contre un allergène alimentaire.


Une intolérance alimentaire est une réaction provoquée par une substance présente dans un aliment, ce n’est pas une réaction immunitaire.

Il est parfois assez difficile de distinguer les allergies des intolérances alimentaires. Lorsque l’on enquête auprès de la population française par exemple, on s’aperçoit que près de 20 % des personnes interrogées déclarent être allergiques à au moins un aliment. Après vérification par test médical, seulement 2 à 8 % de ces personnes souffrent réellement d’allergies alimentaires 2 ; pour les autres, ce serait psychosomatique, il s’agirait davantage d’une aversion envers cet aliment. Chez les jeunes enfants, les allergies alimentaires peuvent régresser à l’âge adulte ; chez l’adulte, l’allergie alimentaire est souvent associée à une allergie pollinique 3. Une allergie alimentaire affectée uniquement à un ou deux aliments ne présente pas de problèmes majeurs pour la qualité de vie, car ces aliments peuvent être évités. Si l’allergie alimentaire prend de l’ampleur le préjudice sur la qualité de vie sera plus important. La gestion du risque demande alors une lecture approfondie des étiquettes des aliments achetés, des menus choisis dans les restaurants et cantines, etc.

Les allergènes alimentaires sont des protéines d’origine animale ou végétale. La fréquence relative des aliments responsables des allergies alimentaires est un indicateur des habitudes alimentaires et culturelles d’un peuple. Par exemple, si le beurre de cacahuète est l’un des principaux allergènes aux États-Unis, le riz est incriminé sur le continent asiatique et les poissons et les crustacés sont ciblés dans les pays nordiques ; quant aux allergies au céleri, elles sont plus fréquentes sur le continent européen.

L’organisme a normalement les capacités de se défendre contre les éléments qui viennent affecter le système immunitaire (par exemple bactéries, virus, champignons). Le risque allergique est lié à un certain nombre de facteurs et d’interactions, il est autant lié aux pratiques alimentaires qu’aux caractéristiques inhérentes aux allergènes. Des aliments différents sont incriminés dans le risque de déclenchement de réactions allergiques chez l’adulte et chez l’enfant.

Les manifestations  cliniques des allergies alimentaires peuvent être très variables : on peut observer des symptômes cutanés, respiratoires e  digestifs. L’épidémiologie des allergies  alimentaires repose sur des enquêtes par questionnaires, mais on manque particulièrement de données pour apprécier la part des hypersensibilités alimentaires. L’aseptisation de l’environnement conduirait à une fragilisation des mécanismes de défense contre les allergies Ce livre a pour but de différencier les symptomatologies et de sensibiliser sur les fragilisations du système immunitaire, fragilisations inhérentes à nos modes de vie. Allergies vraies, fausses allergies, hypersensibilités, intolérances, pseudo-intolérances ou pathologies : quelques notions scientifiques vous permettront de vous y retrouver dans ce dédale de réactions à des aliments, pour savoir repérer les risques et entreprendre les bonnes actions correctives.

Catherine  Bonnafous

 

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