LE RÉGIME CÉTOGÈNE ET MALADIE D’ALZHEIMER


La maladie d’Alzheimer (qui touche aujourd’hui plus de 35 millions de personnes dans le monde et devrait en concerner 65 millions en 2030 !) se caractérise par un dysfonctionnement neuronal. Les neurones n’arrivent plus à utiliser correctement leur source habituelle d’énergie qu’est le glucose. De plus, ces perturbations dans le métabolisme du glucose entraînent la formation de molécules toxiques, appelée AGE (advanced glycation end products ou produits de glycation avancée), qui seraient entre autres une des causes supposées dans la formation des plaques amyloïdes dans le cerveau. Ces dépôts sont une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer qui, on le rappelle, nécessite un véritable protocole diagnostique dans un service spécialisé en neurologie.

Et si la solution était de remplacer ce glucose par une autre source d’énergie naturelle, à savoir les cétones ? Le cerveau a en effet la capacité d’utiliser une autre source d’énergie qui est le gras, quand le glucose ne lui convient plus. C’est la thèse que défend notamment le Dr Michèle Serrand, gériatre, dans son livre Maladie d’Alzheimer : Et s’il y avait un traitement ?26. Elle écrit d’ailleurs que « lorsque les neurones ont à leur disposition des cétones, on observe une amélioration des performances cognitives et une diminution des troubles. Pour certaines personnes, l’évolution de la maladie est ralentie. Pour d’autres, elle est même stoppée. Malheureusement, pour d’autres encore, les effets sont modestes. » Quoi qu’il en soit, l’espoir est là et il est permis !

Malgré tout, il n’est pas toujours évident de faire suivre ce régime à des patients atteints d’Alzheimer à un stade avancé. Pour autant, les dépistages des troubles de la mémoire et de la concentration, grâce à des tests mentaux internationaux, sont à faire dans tous les services neurologiques (ou chez un neurologue) à n’importe quel âge, afin de détecter au plus tôt d’éventuelles pathologies neurodégénératives et de pallier une accélération des troubles de façon précoce. Le régime cétogène pourrait alors être mis en place si les tests s’avèrent positifs par exemple.

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DE L’HUILE DE COCO CONTRE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?
Une néonatalogiste américaine, le Dr Mary Newport, en a fait l’expérience. Depuis plusieurs années, elle accompagne son mari atteint de la maladie d’Alzheimer et constate, suite à un simple changement dans son mode d’alimentation, de réelles améliorations au niveau de ses capacités intellectuelles et de son humeur au quotidien. Ce « remède », c’est l’huile de coco, graisse star parmi les stars du régime cétogène. En raison de sa richesse en triglycérides à chaîne moyenne, un type de graisses bien spécifique, cette huile permettrait au foie de produire plus de cétones, sans forcément « manger cétogène ». Elle et son mari n’ont pas adopté une alimentation cétogène à proprement parler mais ont réduit leur consommation de glucides. Elle reconnaît même que cela a été facile car, selon elle, ajouter de l’huile de coco à son alimentation permet de réduire ses envies de sucre et de féculents.

En 2011, elle raconte son histoire dans Alzheimer’s Disease : What If There Was a Cure27. En 2015, elle explique aussi dans The Coconut Oil and Low Carb Solution for Alzheimer’s, Parkinson’s, and Other Diseases28 comment les triglycérides à chaîne moyenne peuvent prévenir de nombreuses mala- dies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, mais aussi d’autres types de démences

Alexandra Dalu / Alix Lefief-Delcourt

                        
                                                                            

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