Le petit-déjeuner énergétique où l'importance de bien commencer la journée dès le premier repas

 Vous avez sûrement déjà entendu l’adage suivant : « Petit-déjeuner de roi, déjeuner de prince et dîner de pauvre » ? Cela est dû au fait que, le soir, nous n’avons pratiquement plus à notre disposition d’enzymes* pour digérer. Un repas trop riche le soir risque de provoquer une mauvaise digestion, un mauvais sommeil et une prise de poids.
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Vous avez sûrement déjà entendu l’adage suivant : « Petit-déjeuner de roi, déjeuner de prince et dîner de pauvre » ? Cela est dû au fait que, le soir, nous n’avons pratiquement plus à notre disposition d’enzymes* pour digérer. Un repas trop riche le soir risque de provoquer une mauvaise digestion, un mauvais sommeil et une prise de poids.

Le premier repas du jour est le plus important. De son contenu dépend notre forme (ou notre fatigue) de la journée. Quand nous parlons de premier repas, il peut s’agir du petit-déjeuner comme du déjeuner, nous verrons plus tard pourquoi. En apportant à notre organisme tous les nutriments essentiels dont il a besoin pour fonctionner (bonnes graisses pour le cerveau et la concentration, protéines qui permettent de fabriquer des enzymes, hormones*, neurotransmetteurs*, glucides* à index glycémique* bas en petite quantité pour nourrir le cerveau qui consomme à lui seul 4 g/heure de glucose), nous pouvons être en pleine forme jusqu’au soir ! Un petit-déjeuner « santé » favorise énergie, bonne humeur, concentration, performance... et permet d’éviter les fringales et les coups de pompe dans les heures qui suivent ! Avez-vous remarqué que quand vous mangez mal au lever, vous êtes, tout le reste de la journée, attiré par des aliments « malbouffe » ? Cela est dû au fait que les aliments ingérés sont souvent trop sucrés avec un index glycémique élevé, et entraînent ainsi quelques heures après coup de pompe et envie irrépressible de sucre pour se sentir bien (café sucré, chocolat, gâteaux...). Bref, le sucre appelle le sucre.

Focus sur le petit-déjeuner français
Examinons un par un les aliments qui le composent.

Pain de mie ou baguette
Même s’ils sont estampillés « pain traditionnel », « pain aux céréales* » ou encore « pain de campagne », ces pains ou ces baguettes ne sont rien d’autre que du pain blanc agrémenté de quelques grains de marketing et de bonne conscience ! Les farines utilisées sont à base de céréales raffinées* dépourvues de vitamines, minéraux, enzymes et très riches en sucre (85 % de glu- cides !) qui favorisent les baisses d’énergie, les fringales et la prise de poids. Ces aliments sont acidifiants et déminéralisants, et ils obligent le corps à aller puiser dans sa réserve de vitamines et de minéraux (ongles, cheveux, dents et os) pour pouvoir les assimiler !

Ils sont également trop riches en sel. Le sel en excès est connu pour augmenter la tension artérielle et favoriser les maladies cardio-vasculaires.

Par ailleurs, le blé d’aujourd’hui est un monstre génétique par rapport au blé d’origine, même bio, car il a subi de multiples manipulations depuis l’avènement de l’agriculture industrielle et chimique. Il est incriminé dans de nombreuses maladies neurodégénératives et auto-immunes... Le gluten* qu’il contient a tendance à déstabiliser la flore intestinale, lieu de notre immunité*. Or l’intestin est aujourd’hui considéré par de nombreux scientifiques comme notre second cerveau.

De plus en plus de personnes deviennent intolérantes au blé à cause d’une consommation excessive. Les symptômes le plus souvent évoqués sont, entre autres, fatigue, migraine, problèmes digestifs (maux de ventre, ballonnements, diarrhée/constipation, coup de pompe après les repas...)1.

Comment choisir un bon pain ?
Pour un pain nutritif et énergétique, préférez-le biologique* (pour éviter les pesticides), complet ou semi-complet (pour avoir des glucides à diffusion lente). Pour qu’il soit plus facilement assimilable, achetez-le au levain. Les minéraux sont alors plus disponibles. Vous le trouverez dans les magasins spécialisés et dans certaines boulangeries qui proposent également des pains aux farines biologiques et variées (seigle, épeautre, quinoa, maïs).

ASTUCE
Devenez votre propre boulanger et faites votre pain vous-même (se reporter à la recette dans la partie Goûter, p. 69) ! Vous en retirerez beaucoup de fierté. Choisissez plutôt des farines sans gluten, si vous êtes intolérants, ou avec un gluten plus digeste (petit épeautre, avoine, seigle, orge), si vous souhaitez obtenir des pains à la mie aérée. Le principal étant d’éviter au maximum le pain de blé et de varier les farines pour ne pas développer d’intolérance. Vous avez peur de manquer de temps ? La bonne méthode est d’en préparer beaucoup en une seule fois, de couper le pain en tranches et de les congeler. Vous pourrez le décongeler en moins de 2 minutes en le glissant dans le grille-pain !

4 alternatives au pain de blé (en magasins bio)
1 Le pain essène, notre chouchou, est à base de céréales germées. Il ne contient ni farine, ni sel, ni sucres, ni levures... mais seulement des graines germées* (se reporter aux graines germées.
Il a un goût étonnant alors qu’il n’y a rien d’autre que des germes dans la recette. Son moelleux et sa saveur douce et sucrée donnent presque l’impression de manger un gâteau. L’index glycémique est moins élevé, le pain est plus riche en nutriments avec un taux supérieur en protéines et en acides aminés essentiels*. Il est idéal pour les sportifs qui ont besoin de beaucoup d’énergie et de vitalité.
Vous en trouverez à l’épeautre, au seigle, au blé ou même au sarrasin et au quinoa, dans les magasins biologiques. Sous forme germée, la céréale est prédigérée, ce qui facilite le processus d’absorption. De ce fait, le blé contient moins de gluten et est moins allergisant pour les personnes intolérantes.
2 Le pain des fleurs : il s’agit de tartines craquantes sans gluten. Il existe plusieurs saveurs. Préférez les 100 % sarrasin, sans ajout de sucre et de sel, à celles qui contiennent des ingré- dients favorisant les baisses d’énergie (farine de riz blanc ou de maïs et sucre).
3 Le pain azyme de petit épeautre est constitué à 100 % de farine complète et d’eau.
4 Les pains sans gluten... On trouve maintenant de savoureux pains sans gluten à base de farine complète ou semi-complète, notamment de riz-oléagineux (graines de tournesol, graines de courges...), sarrasin ou châtaigne.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Les galettes de céréales soufflées (riz, maïs...), même si elles sont complètes, ont un fort index glycémique. Elles sont à limiter le plus possible car elles se transforment trop rapidement en sucre.
Beurre, ami ou ennemi ?

Le beurre non bio est bourré d’antibiotiques et d’hormones. En excès et cumulé aux autres laitages (l’idéal étant de consommer des produits laitiers à l’occasion et au maximum 3 fois par semaine), il peut engendrer une résistance aux médicaments et un déséquilibre du système endocrinien risquant de mener aux cancers du sein, de l’utérus et de la prostate ! Pour cela, 3 produits laitiers par jour peuvent suffire. Voilà pourquoi il est primordial de choisir des produits laitiers de qualité biologique. De plus, la pasteurisation du beurre détruit les vitamines et les minéraux, et rend le beurre plus indigeste qu’il ne l’est déjà. Comme le blé, il engendre, au niveau de la flore intestinale, beaucoup de désagréments et d’intolérances.

Certains se demandent sûrement : comment vais-je faire pour le calcium ? Avec une alimentation variée, riche en légumes à feuilles sombres et en oléagineux, vous n’en manquerez pas ! Au contraire, celui contenu dans le lait de vache est trop présent et très peu assimilable. Cela a pour conséquence d’entraîner des dépôts dans les tissus et des calculs. Comme le pain blanc, le beurre est très acidifiant et déminéralisant !

ASTUCE
Choisissez du beurre de qualité biologique et cru, riche en vitamine A, utile pour la vision, une bonne immunité et une protection de la peau. Limitez votre consommation à deux fois par semaine, la variété étant un gage de santé, d’autant que les laitages sont des aliments « plaisir », mais en aucun cas des aliments « santé » !

3 alternatives au beurre pour ma santé

>  Le beurre clarifié
Faites comme en Inde et remplacez-le par du ghee, plus communé- ment appelé « beurre clarifié ». Quèsaco ? Il s’agit tout simplement du beurre auquel on a retiré le lactose (sucre du lait) et la caséine (protéine du lait), qui sont les composants souvent incriminés dans les intolérances alimentaires. Où peut-on l’acheter ? Dans certains magasins biologiques ou sur Internet, mais il est très simple et économique de le faire soi-même...

LE SAVIEZ-VOUS ?
Le ghee, en plus d’être un atout santé utilisé par la médecine ayurvédique en Inde, se conserve plus longtemps que le beurre et n’a pas besoin d’être placé au frais, il sera donc plus facile à tartiner. Et, atout majeur, il peut être utilisé sans être nocif pour une cuisson allant jusqu’à 240 °C, alors que le beurre est nocif à partir de 140 °C et l’huile d’olive à partir de 190 °C. Cependant, nous ne recommandons pas d’utiliser des cuissons élevées.

Que puis-je tartiner sur mes tartines à part le beurre clarifié ?
2 Des purées d’oléagineux
Amande, noisette, noix de cajou, pistache, sésame, cacahuète..., elles allient santé et gourmandise. Les plus riches en nutriments et donc les plus intéressantes sont les purées d’amandes et de noisettes, mais il est bon de varier les plaisirs.
> Recette de purée d’oléagineux

Ingrédients :
• Oléagineux
• Huile neutre (colza par exemple)

Je fais tremper dans l’eau, pendant quelques heures, voire une nuit, une bonne poignée d’un oléagineux de mon choix. Cela aura pour avantage de lancer le processus de germination et d’augmenter la part de vitamines, minéraux, enzymes, protéines, tout en facilitant la digestion. Le lendemain matin, je rince les fruits secs et les place dans un blender puissant. J’y ajoute un peu d’une huile neutre (colza, par exemple) et je mixe le tout jusqu’à obtention d’une belle pâte. Je racle les bords du blender avec une spatule pour mélanger et homogénéiser la préparation. Si la pâte est trop épaisse, j’ajoute 1 à 2 c. à s. d’eau.

3 Du beurre de noix de coco
Un pur délice... La noix de coco est riche en fer, manganèse, cuivre, et regorge d’autres nutriments tel que le magnésium, le sélénium ou le zinc, mais en moindre quantité. Elle a des vertus antioxydantes*, reminéralisantes, mais facilite la digestion et apporte beaucoup d’énergie. Ce fruit possède plus de lipides que de glucides. Cela en fait un allié à faible index glycémique qui peut facilement remplacer les produits laitiers dans de nombreuses recettes, du petit-déjeuner au dîner. Variez les plaisirs en la consommant aussi sous forme d’eau, de lait, de crème, de farine ou de poudre, en plus de l’huile.

Selon certains auteurs, sa consommation pourrait participer au ralentissement de la maladie d’Alzheimer3 ! Au quotidien, grâce à ses lipides (bons gras pour le cerveau) et plus exactement aux triglycérides à chaînes moyennes (TCM), la noix de coco permet de réduire entre autres le cholestérol total (tout en augmentant le taux de « bon » cholestérol) ainsi que le risque de maladies chroniques, cardiaques et de cancers. Voilà vraiment ce que l’on peut appeler une graisse santé !

CONSEIL SANTÉ POUR BIEN LA CHOISIR
Optez pour une huile de coco de qualité biologique* et extraite par pression à froid. Dans le cas contraire, la plupart des huiles du commerce sont raffinées et extraites à l’aide de solvants chimiques.

La confiture : bien trop sucrée !
Les confitures classiques contiennent plus de 60 % de sucre et viennent alourdir la balance quand on cumule ce sucre à celui du pain ! Le taux de sucre va monter très vite dans le sang, déclencher un pic d’insuline et entraîner plus tard hypoglycémie*

et « coup de barre ». Pour avoir plus d’énergie, vous serez tenté de manger des « cochonneries » sucrées qui entretiennent le cercle vicieux de la fatigue et des fringales.

ASTUCE SANTÉ
Choisissez en boutique bio une « confiture 100 % fruits ». Cependant vous la trouverez sous une autre appellation puisque l’appellation « confiture » est réservée aux produits contenant plus de 45 % de sucre. Pour obtenir la consistance d’une « confiture » et non d’une purée de fruits, on utilise souvent de la pectine (fibre contenue plus ou moins dans tous les fruits qui, lors de la cuisson, forme un gel au contact du sucre et de l’acidité) de fruits et du jus de citron. Vous pouvez aussi décider de la faire vous-même. Au cas où les fruits ne seraient pas assez acides et riches en pectine pour faire prendre la préparation, vous pouvez rajouter du citron et de l’agar-agar*4.
> Recette de confiture santé
Ingrédients :
• 500gdefruits
• 1⁄2citron
• Des épices
• 1litredejusdefruit
• 2gd’agar-agar

Je coupe 500 g de fruits en petits morceaux dans une casse- role, j’ajoute le jus de 1⁄2 citron, des épices en fonction de mes préférences (cannelle, gingembre, vanille, anis étoilé...) et 50 g de réduction de jus de fruits (au préalable, je fais réduire 1 litre de jus de pomme 100 % fruits à feu vif jusqu’à obtenir environ 170 ml de préparation). Je remue le tout et je porte à ébullition à couvert. Je cuis pendant 30 minutes puis j’ajoute 2 g d’agar-agar. Je remue et je cuis pendant environ 3 minutes. Je verse le tout dans des bocaux stérilisés et je laisse refroidir.

Le café au lait : difficile à digérer
Chez certaines personnes, le café pris à la fin du repas ralentit la digestion. Mélangé au lait, il devient carrément indigeste ! Et encore plus mélangé au reste du petit-déjeuner et au jus d’orange.

ASTUCE SANTÉ
Si vous ne pouvez pas vous en passer, optez pour une boisson végétale (de type amande, noisette, riz, avoine) plutôt que pour du lait de vache. D’aucuns arrivent à remplacer le café par la chicorée. Sinon, optez pour un café moins riche en caféine tel que le « ristretto ». En dépit de ce que l’on croit, le café de la « cafetière » ou le café allongé sont plus riches en caféine, car moins le café est en contact avec l’eau, moins il contient de caféine.

 

Stéphane Tétart / Vanessa Lopez


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