La peau et ses fonctions


La peau est loin d’être un simple tapis inerte et elle a de multiples rôles, dont trois sont essentiels.

Un rôle de protection
protection mécanique des organes sous-jacents sur lesquels elle se moule grâce à ses qualités d’élasticité et de cohérence, qualités qui disparaissent lors de certaines dermatoses où la peau devient scléreuse ou, au contraire, atrophiée.

vis-à-vis de l’eau : les glandes sébacées, déjà citées, sécrètent un liquide huileux qui a pour double rôle de renforcer l’imperméabilité de la peau, mais aussi d’éviter l’évaporation de l’eau contenue dans cette dernière.

L’insuffisance de sébum entraîne un dessèchement cutané, son excès, le plus souvent localisé, est à l’origine des « croûtes de lait » du nourrisson.

Vis-à-vis des radiations solaires : en cas d’exposition, on assiste à une augmentation du nombre et de la taille des mélanophores, déjà cités, aboutissant au bronzage, réalisant ainsi une sorte de filtre naturel.

Cette propriété est fonction du type de peau –clair ou mat – définissant ainsi ce que l’on appelle le « phototype cutané » et la fragilité aux uv.

Son absence détermine la maladie dénommée albinisme, caractérisée par une absence de pigmentation de la peau, des cheveux et de l’iris et une extrême fragilité de la peau au rayonnement solaire.

un dysfonctionnement localisé donnera lieu à des plaques blanches de vitiligo.
Un rôle d’échange avec le milieu ambiant

La peau, de par les multiples terminaisons nerveuses dont elle est parsemée, est un véritable tapis sensoriel qui a pour rôle de déclencher un réflexe de défense salvateur, en cas de brûlure par exemple, ou de prévenir, par une douleur-signal, que quelque chose d’anormal est en train de se passer.
L’évaporation de la sueur, sécrétée par les glandes sudoripares, joue un rôle certain dans la thermorégulation et la constance de notre température corporelle.

Enfin, l’immunologie locale interfère avec des éléments extérieurs plus ou moins agressifs : virus, microbes, parasites... sa défaillance va entraîner des infections ou infestations répétées ; l’excès de réaction va aboutir aux diverses formes de l’allergie cutanée.

Un rôle d’évacuation, enfin si certains produits, comme les essences de plantes, par exemple, sont absorbés par la peau, d’autres sont éliminés par la même voie, comme l’ail ingéré régulièrement, conférant alors à l’individu une odeur caractéristique ; idem pour certains médicaments, comme les neuroleptiques ou tout simplement par la nicotine du tabac chez les gros fumeurs.

On peut donc en déduire que la peau peut, dans certaines conditions, suppléer un organe de drainage momentanément déficient ou débordé, en tous cas n’assurant pas sa fonction.

Tout compte fait, on peut, considérer la peau comme une double interface, à la fois environnemental et organique, dont les manifestations sont le reflet en même temps de l’impact de l’environnement sur l’individu, comme nous venons de le voir, mais aussi de son fonctionnement propre, ce qui nous amène à la question suivante.

Que retenir ?
La peau a un triple rôle :
– de protection contre l’environnement ;
– d’échange avec le milieu ambiant ;
– d’évacuation de certaines substances.

La peau de l’enfant
Ayez toujours à l’esprit que la peau de l’enfant reste immature jusqu’à l’âge de 8-9 ans.
Elle manque de sébum et de sueur et son système de défense n’est pas complètement développé.
Tout cela explique sa fragilité et sa tendance au desséchement et à l’irritation.

 

Dr Jean-Loup Dervaux

 

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