« J’ai du cholestérol »

Nous avons tous « du cholestérol », et heureusement, car c’est une substance indispensable à la vie. Sans lui, pas de bile ni d’hormones sexuelles (œstrogènes, testostérone, progestérone, DHEA). Il joue aussi un rôle dans la fabrication de la vitamine D, essentielle pour le squelette et l’immunité, et participe à la vie de chacune de nos cellules. Il est si important que notre foie en fabrique 75 % ; seuls 25 % du cholestérol qui circule dans nos vaisseaux proviennent de l’alimentation. Ce qui pose (semble-t-il) problème, ce serait d’en avoir trop et, surtout, de ne pas avoir un rapport correct bon cholestérol/mauvais cholestérol.

Quelques chiffres
Selon les directives et normes officielles, le taux global de cholestérol devrait se situer entre 1,5 gramme et 2,5 grammes par litre de sang. Mais ce chiffre manque de précision. Il faut distinguer les taux de HDL (« bon cholestérol »), protecteur, et de LDL (« mauvais cholestérol »), qui « bouche les artères ». Le rapport entre le cholestérol total et les HDL doit être inférieur à 4,4 chez la femme et à 5 chez l’homme.

En France, si l’on se réfère aux normes, un adulte sur quatre a trop de cholestérol, soit 10 millions de personnes selon la Fédération française de cardiologie, et 1 million ont un taux de cholestérol supérieur à 3 grammes par litre, selon l’étude Fleurbaix Laventie. Or, l’hypercholestérolémie serait l’un des facteurs de risques majeurs des maladies cardiaques, lesquelles causent 180 000 décès par an.

En l’absence de facteurs de risques cardiaques, le taux idéal de cholestérol est de 2 grammes par litre. Dans les faits, en France, il se situe en moyenne autour de 2,30 grammes par litre. Les hommes ont généralement plus de cholestérol que les femmes. Par ailleurs, on a en moyenne plus de cholestérol si l’on habite à l’Est ou au Nord, que si l’on habite le Sud-Ouest.

Anne Dufour

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