Les signes qui indiquent que l’on vous ment

 

Un collègue casse du sucre sur votre dos ? Votre banquier essaie de vous avoir ? Vous suspectez votre petit(e) ami(e) d’être infidèle ? Grâce à ces quelques conseils simples et incroyablement efficaces, vous pourrez connaître la vérité en quelques minutes seulement.

Dans certains cas, vous cherchez à identifier des mensonges par omission, c’est-à-dire à trouver ce qui devrait être présent mais ne l’est pas. À d’autres moments, il s’agira de mensonges par commission, c’est-à-dire d’affirmations qui ne sont pas cohérentes avec le reste du message.Vous n’aurez pas toujours la possibilité de détecter tous ces indices : si, par exemple, vous êtes au téléphone, vous ne pouvez pas voir votre interlocuteur. Il n’est pas nécessaire d’apprendre ces indices par cœur, car ils finiront par devenir une seconde nature : peu à peu, vous saurez ce que vous devez rechercher, ce que vous devez écouter et ce que vous devez demander pour savoir la vérité.
Certaines variables comme le sexe, l’origine ethnique ou le milieu social et culturel de la personne, peuvent avoir une influence sur notre manière d’interpréter divers indices, comme par exemple les gestes de cette personne ou la façon dont elle se sert de son espace. Cependant, pour l’essentiel, ces facteurs sont négligeables et peuvent être ignorés.
Certains indices relèvent des disciplines traditionnelles de la psychologie, notamment le langage corporel et la psycholinguistique, qui servent à détecter des incohérences entre le message verbal et le message non verbal. Vous utili- serez aussi des méthodes plus élaborées, mises au point à partir de mes recherches dans le domaine du comporte- ment humain. Une de ces méthodes, la mise en évidence psycholinguistique, concerne les termes que choisit la personne pour refléter son état psychologique immédiat.

Quand vous vous rendez compte que l’on vous ment, devez-vous tout de suite affronter le menteur ? En géné- ral, non. La meilleure attitude consiste à noter le fait dans un coin de votre mémoire et à poursuivre la conversation pour tenter d’en savoir davantage. Au contraire, si vous affrontez la personne qui vient de vous mentir, le ton de la conversation va changer, et dès lors, il vous sera difficile d’obtenir davantage d’information. Attendez donc d’avoir toutes les preuves voulues avant de décider soit d’affronter la personne, soit de vous en abstenir pour chercher plutôt à utiliser à votre avantage ce dont vous avez pris conscience.

Section 1 : Le langage corporel
La position et le mouvement de nos doigts, de nos mains, de nos bras et de nos jambes donnent un intéressant aperçu de nos véritables sentiments. La plupart du temps, les gens ne se rendent pas compte que leur corps parle son propre langage : ils ont beau tenter de vous induire en erreur par la parole, il est toujours possible de déceler la vérité en silence.
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de certains de ces indices, mais il ne s’agit là que d’une petite partie des tactiques que vous allez apprendre.

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Le langage des yeux
Lorsque votre interlocuteur ne vous regarde jamais dans les yeux ou évite de le faire, c’est un signe classique de trom- perie. Une personne qui vous ment fera tout pour éviter le contact visuel. Inconsciemment, elle sent que vous pourriez voir à travers elle : à travers ses yeux. Comme elle se sent coupable, elle évite votre regard. Elle dirigera plutôt son regard vers le sol, ou bien d’un côté à l’autre. Inversement, quand nous disons la vérité ou lorsque nous faisons l’objet d’une accusation fausse, nous avons tendance à concentrer notre attention et à fixer des yeux notre accusateur comme pour lui dire : « Tu ne t’en tireras pas ainsi, nous allons mettre les choses au point. »

Indice 2
Le corps ne ment jamais
Quand votre interlocuteur est trop figé
Les mains et les bras sont d’excellents indicateurs du mensonge, car ce sont les éléments essentiels de la gestuelle et ils sont plus facilement visibles que les pieds et les jambes. Cependant, aussi bien les jambes et les pieds que les mains et les bras, si nous les observons bien, peuvent nous donner l’information. Celui qui ment ou dissimule aura tendance à être moins expressif avec ses mains et ses bras. Il gardera les mains sur les cuisses s’il est assis, sur les hanches s’il est debout ; il peut aussi fourrer ses mains dans ses poches ou se les serrer l’une contre l’autre. Il peut rentrer les doigtsdans la paume de la main ; au contraire, des doigts bien déployés sont généralement un signe d’ouverture.

N’avez-vous jamais remarqué que lorsque vous étiez passionné par votre sujet, vos mains et vos bras partaient dans tous les sens et reflétaient votre enthousiasme ? Par ailleurs, ne vous êtes-vous jamais rendu compte que lorsque vous ne croyiez pas à ce que vous étiez en train de dire, le langage de votre corps le reflétait aussi, par son côté soudain inexpressif ?
Si la personne que vous questionnez se tient les mains ou si elle dirige ses paumes vers le sol, c’est un signe de défense et de retrait. Au contraire, si la personne est vraiment déso- rientée par vos questions, elle retournera ses mains paume vers le dessus comme pour dire « Dites-m’en davantage, je ne comprends pas » ou « Je n’ai rien à cacher ».

Quand votre interlocuteur cache quelque chose
Quand une personne se tient assise en ramenant ses bras et ses jambes près de son corps, par exemple en croisant les jambes mais sans les tendre, elle a le sentiment qu’elle garde quelque chose par-devers elle. Si elle croise les bras ou les jambes, ce peut être le besoin d’adopter une attitude défen- sive. Quand nous sommes mis en confiance, nous avons tendance à allonger les bras et les jambes – à revendiquer notre espace, pour ainsi dire. Quand nous nous sentons moins à l’aise, nous prenons moins d’espace et nous nous replions dans une position presque fœtale.

Les mouvements artificiels
Parfois, les mouvements et les gestes des bras semblent raides et presque mécaniques. On peut observer ce genre de comportement chez certains acteurs ou hommes politiques peu stylés. En s’aidant de gestes, ils s’efforcent de nous donner l’impression qu’ils sont convaincus par ce qu’ils nous disent, mais leurs mouvements sont contraints, arti- ficiels, et manquent de fluidité.

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Les gestes inconscients de dissimulation
Si la personne porte les mains à son visage au moment où elle répond à une question ou lorsqu’elle vous déclare quelque chose, c’est souvent un signe de tromperie. Elle se couvrira la bouche de sa main tout en parlant, ce qui indique qu’elle ne croit pas vraiment à ce qu’elle dit. Inconsciemment, elle se sert de sa main comme d’un écran pour tenter de cacher ses mots.
Quand la personne vous écoute, elle se couvre ou se touche le visage, manifestant ainsi inconsciemment l’idée qu’elle ne veut pas écouter cela. Si elle se touche le nez, on peut aussi le considérer comme un geste de tromperie, de même que si elle se gratte derrière l’oreille ou le côté de l’oreille, ou si elle se frotte les yeux.
Il convient de ne pas confondre cette attitude avec la posture d’une personne absorbée par une pensée profonde, qui reflétera plutôt la concentration et l’attention.

Le langage corporel : points à retenir
• La personne évite de croiser votre regard.
• Son expression physique, les mouvements de ses bras et de ses mains sont limités. Les rares mouvements des bras et des mains sont raides et mécaniques. Elle rapproche ses mains, ses bras et ses jambes vers son corps : elle occupe moins d’espace.
• Elle porte éventuellement la main (ou les mains) à son visage ou à sa gorge, mais le contact entre sa main et son corps se limite à ces zones-là. Il y a peu de chances qu’elle se touche la poitrine d’un geste ouvert de la main.
• Si elle essaie de paraître détendue en répondant à une question, elle peut hausser très légèrement les épaules.


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