Rencontres : tout le monde a peur

 La technique, les trucs, les conseils, c’est bien gentil, mais s’il y a la peur qui fait baisser les yeux, s’enfuir, rentrer sous terre. Oui, oui, c’est vrai, mais soyez conscients que tout le monde, un jour ou l’autre, a peur de l’étranger, des jugements et du ridicule.
La technique, les trucs, les conseils, c’est bien gentil, mais s’il y a la peur qui fait baisser les yeux, s’enfuir, rentrer sous terre. Oui, oui, c’est vrai, mais soyez conscients que tout le monde, un jour ou l’autre, a peur de l’étranger, des jugements et du ridicule.

Le pire, ce serait quoi ?
Même Delphine, notre championne en relations humaines, doit surmonter sa « trouille » parfois pour aborder un acteur connu, affronter un employeur, un garçon qui lui plaît énormément. Elle se fait alors tout un cinéma, pensées rassurantes à l’appui : « Qu’est-ce qu’il peut m’arriver de pire ? Le pire serait qu’il me frappe et il n’ira pas jusque-là. Mais il peut me jeter. Et alors ? Je penserais que c’est un pauvre type. Et les réactions d’un pauvre type, je m’en fous. Donc, je ne risque rien à essayer. » Même elle doit se mettre en condition pour se donner du courage.

Nous en sommes tous là. À un moment ou un autre de notre vie relationnelle – et surtout lors des premiers contacts – nous ressentons trac, stress, peur. Chacun de nous éprouve une petite (ou une grande) appréhension au moment de sonner à la porte, d’attraper son téléphone, d’affronter le public car il s’agit d’une peur- réflexe face à la nouveauté.

C’est l’inconnu qui inquiète et « les films » que l’on se fait.
Cet autre que l’on aborde, on ignore qui il est, comment il va nous recevoir. Peut-être va-t-il nous envoyer sur les roses ou nous accueillir les bras ouverts. Mais comment savoir ? L’étranger inquiète. On ne sait pas ce qu’il pense, le bien ou le mal qu’il peut faire, quelles sont ses intentions. Dans certaines situations, nous sommes même doublement craintifs : quand on est demandeur, quand l’inconnu est un homme (ou une femme) important, une personnalité connue, quand la rencontre est déterminante pour nous, quand on n’a pas confiance en soi...

Ces inquiétantes premières fois
Il faut avoir le courage d’oser, c’est la seule solution. Aucune recommandation n’est plus utile que celle-ci car la peur se dissout dans l’action, même la pire de toutes (et heureusement la plus rare), celle qui paralyse. Cette panique, on l’éprouve quand on est « bombardé » face à des étrangers, dans des conditions inconnues, lorsque tout est nouveau : le lieu, la situation de communication, les personnes. C’est la première fois qu’on est invité, on ne connaît personne, la première fois qu’il faut s’exprimer dans un groupe, prendre la parole en public... Les premières fois nous terrifient.

Les 2 anti-stress
La peur naît de l’ignorance. Elle s’apaise dès qu’on se fixe :
• un objectif précis : faire passer tel message, obtenir tel renseignement, tel rendez-vous.
Elle cède aussi quand on s’appuie sur :
• une technique solide. Comme le comédien paniqué s’appuie sur son texte, appris par cœur, nous nous appuierons sur des réflexes : sourire, respirer, faire le premier pas, etc.

Moins forte est la peur venant d’un ego mal en point : on ne se sent pas à la hauteur. On craint le rejet, le ridicule, de se sentir vulnérable, pas très intéressant, de n’avoir rien à dire. Oh ! bien sûr, il nous arrive en ce cas d’aller vers les autres mais dans quel état : hostilité, fuite, excès en tous genres (d’amabilité, d’agressivité, de sourires crispés voire de maladresses, etc.). Et le reste du temps, repli sur soi.

Stop ! Reconnaissons les symptômes du manque de confiance en soi. Il se manifeste par cette peur au ventre qui tenaille, dès qu’il s’agit d’aborder quelqu’un. Si elle vous étreint, c’est que vous imaginez le pire.

Patricia Delahaie

 

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