Quelles distinctions entre déprime et anxiété ?

Toutes deux, nous sont des déviations inhérentes au profil psychologique de l’individu ; elles ont trait au regard qu’il a sur son existence : sur lui-même, sur les autres, sur les événements. Cette image doit normalement être harmonieuse.

Toutes deux, nous sont des déviations inhérentes au profil psychologique de l’individu ; elles ont trait au regard qu’il a sur son existence : sur lui-même, sur les autres, sur les événements. Cette image doit normalement être harmonieuse.

- Dans le cas de la dépression, l’individu, dans une sorte d’autodépréciation, attribue aux situations ou personnes de son entourage une taille normale, mais il se voit, lui, insuffisant à assurer l’harmonisation avec ce milieu extérieur.

Le dépressif doute avant tout de l’intérêt et de l’utilité de sa propre existence, qui lui paraît donc sans intérêt.

- Dans le cas de l’anxiété, le trouble est dirigé vers l’extérieur de l’individu, qui voit les événements ou les autres plus importants qu’ils ne sont en réalité, et se croit donc incapable de vivre en harmonie avec ces personnes ou ces situations.

L’anxiété est un trouble comportemental parfois contagieux : l’anxieux est un hypervigilant qui ne voit que le côté négatif des choses.

Si l’anxiété est un sentiment dirigé contre l’extérieur, la dépression est un sentiment avant tout dirigé contre l’individu lui-même.

Dans le premier cas il voit les événements extérieurs trop importants pour lui ; dans le second cas la discordance vient de ce qu’il se voit trop petit pour assumer les événements extérieurs.

Il existe des états mixtes dits « anxio-dépressifs » dans lesquels la discordance est encore plus importante, puisqu’elle relève des deux mécanismes.

Bien sûr, une certaine hypersensibilité au stress ambiant ne fait qu’aggraver les choses.

Quelle différence entre déprime et dépression ?

L’état de dépression présente des caractéristiques bien particulières qui les différencient de l’anxiété :
- prédominance matinale des troubles ;
- tristesse, vue de la vie en noir ;
- dépréciation de soi-même ;
- inhibition physique et psychologique ;
- manifestations somatiques diverses : insomnie, amaigrissement, maux de tête... pouvant la masquer.

Mais il faut aussi tenir compte des circonstances et bien distinguer :
›› la dépression réactionnelle, communément appelée « déprime », se manifestant après un événement bien particulier survenu à une date bien déterminée et cessant rapidement avec la prise en charge et l’éloignement ou la neutralisation de l’événement causal.

C’est un trouble temporaire consécutif à des situations diverses : deuil, séparation ou déception amoureuse, difficultés professionnelles ou chômage, maladie, mais aussi accident, opération, grossesse... ou, tout simplement, long hiver gris et sans soleil ;

›› la dépression constitutionnelle tient au caractère de l’individu, avec des antécédents familiaux, une implication génétique plus que probable, une inhibition psychique et motrice importante, des récidives fréquentes sans cause apparente, avec, dans certains cas, un comportement suicidaire associé.
Dans un cas comme dans l’autre, cet état dépressif entraîne une diminution du désir et de l’intérêt de vivre qui est à l’origine d’une fatigue morale plus ou moins durable.

Quelle différence entre anxiété et angoisse ?
›› Tout d’abord, il y a anxiété et anxiété : il convient de différencier le niveau.
Une anxiété liée à l’attente d’un événement prévu (rencontre professionnelle, permis de conduire, etc.) est consi- dérée comme normale, puisque de courte durée, justifiée par l’actualité et cessant une fois l’événement passé.

Elle devient par contre maladive lorsqu’elle se prolonge et prend l’aspect d’une « peur sans objet apparent légitime », peur de tout et de rien, de la vie, des événements qui pourraient survenir, etc. Elle retentit alors sur la vie physique, psychique et relationnelle.

Elle présente alors les caractères suivants : prédominance des troubles le soir, état d’inhibition levé par l’action, état d’esprit mis sur le compte des événements extérieurs, statut ancien et faisant partie du profil caractériel.

›› L’anxiété peut s’extérioriser sous forme aiguë, c’est l’attaque d’angoisse.
C’est un sentiment de panique incontrôlable associé à des signes physiques : yeux exorbités, tremblements, sueurs, pouls accéléré, vertiges, etc.

Quoi qu’il en soit, cet état permanent de « qui-vive injustifié » use les nerfs et entraîne un véritable malaise interne.

Quelles sont les conséquences somatiques ?
Les conséquences organiques d’un état de dépression ou d’anxiété sont multiples :
- baisse de l’appétit avec pour conséquence à long terme une perte de poids ;
- troubles du sommeil avec pour conséquence à long terme une fatigue durable, parfois masquante ;
- troubles comportementaux : difficultés de concentration, irritabilité voire accès de violence.

Sur le plan maladif :
›› Fréquence des petits épisodes infectieux à la mauvaise saison.
›› Atteintes organiques à consonance psychosomatique :
- digestives : gastrite, ulcère estomac, colique spasmodique... ou, à l’opposé : mal digestion, ptose d’estomac, constipation...
- cardiocirculatoires : hypertension, migraines, infarctus... ou, à l’opposé : hypotension, insuffisance cardiaque, varices...
- sans parler des mauvaises habitudes, que nous développerons plus loin, et qui tentent de compenser artificiellement les désagréments du malaise qu’elles entraînent. Elles comportent : prise de tranquillisants, tabagisme, consommation abusive d’alcool, abus de nourriture, sédentarité, etc.

Ce cercle vicieux de mauvaises habitudes ne fait d’ailleurs que renforcer cette sensation de malaise intérieur.

Quelle est la vue des médecines alternatives ?
Pour la médecine fonctionnelle

La médecine fonctionnelle, aussi appelée médecine des oligo-éléments, raisonne en matière de « syndrome réactionnel de l’individu ». Le syndrome réactionnel définit les aptitudes qu’a une certaine catégorie d’individus à réagir vis-à-vis des différents stimuli de l’existence.

Un tel syndrome est défini par un comportement physique, un comportement psychologique, et certaines tendances maladives...
• Le syndrome anergique définit la déprime :
- répond à une chute massive des défenses physiques et psychologiques de l’organisme ;
- comportement physique : fatigue intense couvrant toute la journée, non soulagée par le repos ;
- comportement psycho-intellectuel : tendance à la tristesse, à la morosité, voire à la déprime. Sommeil et appétit sont perturbés.
- tendances maladives : infections traînantes et compliquées, rhumatismes évolutifs et traînants...

• Le syndrome dystonique définit l’anxiété :
- comportement physique : fatigue matinale qui réapparaît en fin de journée ;
- comportement psycho-comportemental : anxiété avec nervosisme, hyperémotivité, hypersensibilité au stress, diminution de la mémoire et du sommeil ;
- tendances maladives : tendances aux troubles spas- modiques et perturbations circulatoires (fourmillements, spasmes viscéraux et circulatoires).

 

Dr Jean-Loup Dervaux  
                                                                              

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 Dépression et anxiété