La vie a-t-elle un sens ?


Le sens de la vie ne serait-il pas celui que chacun lui donne ?
Dans un mental silencieux, cette question ne se pose pas.


Tous les phénomènes, qu’ils soient cosmiques, collectifs ou personnels, se déroulent spontanément dans l’instant présent. Ils viennent sans être sollicités, à l’égal des rêves qui se produisent dans le sommeil.

 

Tous les phénomènes, qu’ils soient cosmiques, collectifs ou personnels, se déroulent spontanément dans l’instant présent. Ils viennent sans être sollicités, à l’égal des rêves qui se produisent dans le sommeil.

Cela est loin d’être satisfaisant pour le chercheur spirituel ; beaucoup de questions restent sans réponses. Même si le mental trouve à profusion des explications, il ne peut que les inventer dans les limites étroites de sa propre compréhension dualiste.
C’est pour cela que l’abolition des concepts dans un non- savoir plein de mystères est la seule alternative offerte à l’être de réflexion.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de pensées, elles jouent le rôle qui leur est imparti, mécanisme secondaire de l’état originel, elles ont leur légitimité.
De nombreuses questions ne peuvent que rester sans réponses.

Y a-t-il une cause au déploiement de ce vaste Univers ? Dieu existe-t-il s’il n’y a pas quelqu’un pour y croire ? Ne l’ayant ni demandé ni voulu, pourquoi suis-je dans un corps ?
Un autre niveau de compréhension et de vécu intérieur peut faire surgir des interrogations plus complexes.

S’il a été réalisé que je suis tout ce qui est - un néant dans lequel tout se produit, une énergie qui sous-tend le monde, présente avant la naissance, pendant la vie et après la fin du corps - la prison dualiste explose dans le rien qui ne pense pas.

Certains applaudissent l’opportunité d’être dans un corps, d’autres peuvent trouver que c’est beaucoup de bruit pour rien.

À ce stade de la réflexion, il est impossible d’aller plus loin, ces interrogations ne peuvent pas être résolues.

Pour éviter tous délires intellectuels qui risquent de devenir pathologiques, la seule voie qui est ouverte est de privilégier le non-savoir, ce qui signifie l’extinction d’un moi avide de s’enrichir de nouvelles connaissances le menant à un but.

Les limites de la connaissance s’arrêtent à ce stade, le système cognitif a atteint son apogée ; il devient alors possible de voir que notre vraie nature n’est pas cette identification erronée au corps périssable, mais relève du principe non impliqué où disparaissent ignorance et connaissance.
 

Henri Damay

 

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Errances spiritualistes