En plein doute...
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L’existence n’étant pas un lit de roses, nous subissons nombre de coups durs. Qu’est-ce qu’un coup dur ? C’est une épreuve. Nous endurons parfois des événements dont nous nous serions bien passés, perte d’emploi, maladie grave, décès d’un proche, rupture amoureuse.
« Mais comment font ces autres à qui tout réussit ? se demande Sandra, 35 ans, divorcée depuis six mois, lors d’un de nos débats participatifs au sujet de la confiance en soi en mars 2016. Depuis ma séparation, j’ai la sensation d’avoir tout raté. »
Le cas de Sandra est très fréquent. Il est symptomatique des réactions provenant d’individus traversant une épreuve. Leur confiance en eux se dégrade brusquement.
« Je nage en plein doute. Je ne sais plus ce que je vaux. Je me dis parfois que je suis un incapable, un bon à rien », déplore Olivier, 45 ans, demandeur d’emploi depuis plus de deux ans.
Le chômage constitue le principal fléau de nos sociétés occidentales : dès février 2013, l’INSEE nous apprenait que la France venait de battre un triste record, en dépassant la barre de 10 % de demandeurs d’emploi1. Parmi les populations les plus touchées, on dénombre les seniors et les jeunes : dans notre pays, quasiment un jeune sur quatre se retrouve au chômage. « On mesure la santé d’un pays à l’avenir qu’il offre à sa jeunesse2 », écrivait Pierre Mendès France.
Dans le même temps, la souffrance au travail, générée par la pratique trop répandue d’un management par le stress et la terreur, n’a jamais été aussi prégnante. Les cabinets de médecins du travail ne désemplissent pas de salariés qui viennent se plaindre de leurs maux psychiques. La France est devenue le pays champion d’Europe de consommation d’anxiolytiques et d’antidépresseurs. Selon l’Institut national de recherche et de sécurité, le nombre de suicides sur le lieu de travail a augmenté de 37 % ces huit dernières années3.
Travailler à en mourir, quand tant d’autres meurent d’envie de travailler, quelle ironie du sort ! « Depuis que je suis en poste dans ma nouvelle société, je suis constamment dévalorisée par un manager violent, inhumain et insensible, affirme Sandrine, 29 ans, assistante dans une multinationale. Je vais au travail la boule au ventre, me demandant ce qu’il va encore m’arriver aujourd’hui. »
Le cas de Sandrine n’est pas isolé. Selon l’ANACT (l’agence nationale d’amélioration des conditions de travail), on a dénombré deux millions de plaintes pour harcèlement moral, et 500 000 pour harcèlement sexuel en 20154. Il existe une véritable crise sanitaire dans le monde du travail, affirmait l’OMS (l’Organisation mondiale de la santé) dans un de ses derniers rapports5.
« TIMID »
Tous ces coups du sort qui font voir la vie en morose, entraînent un grand nombre d’individus à vivre en mode « TIMID » : Terré, Inconstant, Mépris de soi, Instabilité émotionnelle et Doute de soi.
« Je me ressens dans cet état depuis que j’évolue dans cette nouvelle société, confirme Sandrine. J’en viens à me mépriser, à me dire que je suis incompétente. Je doute de mes talents, de mes capacités. Je préfère alors me cacher et ne pas me tourner vers les autres. » Quand on vit en plein doute, on a une propension au repli sur soi.
Ce livre est un self-help book. Il a pour objectif principal d’aider tout individu à retrouver le chemin de la confiance en soi. À cet effet, vous allez expérimenter des outils concrets afin de développer, au quotidien, une RELATION OPTIMALE DE CONFIANCE (ROC). Nous allons vous transmettre un certain nombre d’outils relationnels de confiance (ORCO), qui vous permettront de retrouver la confiance après un coup dur. Ces outils sont transversaux. Ils sont susceptibles d’être utilisés après n’importe quelle épreuve, qu’elle soit d’ordre sentimental, professionnel ou physique.
« EMDR »
Pour parvenir à gagner en confiance, il vous faut ces quatre leviers : de l’Entrain, une Méthode, de la Discipline et des Récompenses. Qui parle d’entrain fait référence à la motivation. Vous en faites déjà preuve en tenant cet ouvrage entre vos mains. Il existe deux types de motivation : celle qui est liée à tout ce qui vous tient de l’intérieur à un projet : ce que vous sentez avec vos émotions, avec vos sentiments. C’est la motivation intrinsèque qui donne de l’entrain à tous les bénévoles de la terre pour offrir de leur temps et de leur énergie à une cause qu’ils considèrent comme noble et juste ; et la motivation extrinsèque, qui est liée à tout ce qui est extérieur à soi : les enjeux matériels, contractuels, entre autres.
Pour muscler votre confiance en vous, vous devez également disposer d’une méthode : La Haute Qualité Relationnelle®.
La Haute Qualité Relationnelle®
Elle est fondée sur l’écologie relationnelle. Qu’est-ce que l’écologie relationnelle ? C’est apprendre à communiquer en évitant de s’envoyer des messages toxiques, à soi et aux autres. L’objectif qui vous est assigné est que vous deveniez un confiant HQR.
Les ORCO que vous allez expérimenter tout au long de l’ouvrage vous seront très précieux pour atteindre cet objectif. Dans cette visée, la discipline est essentielle. C’est souvent elle qui fait la différence entre un individu qui parvient à ses fins et un autre qui n’y parvient pas. Ce dernier a baissé les bras en cours de route. « Never give up », tel fut le conseil que Sir Winston Churchill donna aux étudiants d’Oxford au sortir de la Seconde Guerre mondiale : « N’abandonnez jamais. »
Enfin, récompensez-vous à chacun de vos progrès. Ce qui compte, c’est d’être capable de se féliciter, même de tous petits progrès. Les grandes réussites se construisent step by step, disent nos amis anglo-saxons. Au début, vous ferez des « baby steps »... Et ces petits pas seront à saluer, par vous et par un entourage bienveillant, pareil à celui qui entoure le petit d’homme lorsqu’il commence à marcher et que les adultes qui l’entourent le félicitent à chacun de ses nouveaux pas. « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas », écrit Confucius.
Le poids de la conjoncture et de l’environnement : certes, la période n’est pas propice à la pleine confiance. La conjoncture internationale, le coup d’effroi permanent généré par cette vague d’attentats à répétition, le terrorisme qui peut frapper en tous lieux, à toute heure, plongent nos populations dans un bain de peur perceptible. Comment ne pas être impacté personnellement au tréfonds de son être ? Par ailleurs, l’environnement social et familial joue un grand rôle dans la constitution d’une solide confiance en soi.
De plus, en France, le système scolaire, ultra élitiste, ne favorise pas le développement de la confiance en soi chez une majorité de nos écoliers. Bien au contraire, dès le début de leur parcours, nombre d’élèves subissent de l’humiliation sociale. Néanmoins, « là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve6 », écrivait Hölderlin. On a d’autant plus besoin d’un nouvel élan, de la pleine confiance pour réenchanter le présent et l’avenir de l’humanité.
Une méthode « PSI »
La méthode HQR est une méthode Positive, Simple et Intégrative. De fait, elle intègre nombre d’autres outils, elle se nourrit de toutes les découvertes réalisées ces dernières années, notamment en termes de neurosciences. Je suis persuadé que le cerveau joue un rôle majeur dans l’évolution d’un être. En la matière, nous allons de découverte en découverte, dont certaines s’avèrent très prometteuses pour l’espèce humaine.
Les outils relationnels de confiance que vous allez expérimenter durant ce voyage, je les ai voulus simples à comprendre et à utiliser. La simplicité est la principale des qualités. Pas besoin d’avoir fait dix années d’études de psychologie ou de s’allonger vingt ans sur le divan d’un psychanalyste pour les comprendre, et pour qu’ils soient efficaces. Ce qui compte, à nos yeux, c’est leur efficacité quotidienne : que vous puissiez évaluer vos transformations et que votre entourage, bienveillant avec vous, puisse valider ces évolutions. J’insiste sur ce point, « votre entourage bienveillant avec vous » : nous avons vu, dans un précédent ouvrage7, Savoir gérer les personnes toxiques, que vous pouvez être entouré d’un certain nombre de personnes toxiques dans vos différents cercles de qualité relationnelle. Celles-ci ne souhaitent pas que vous évoluiez. Ne leur confiez pas l’expérimentation que vous amorcez avec ce livre.
La méthode HQR diffuse l’esprit et les outils concrets de la psychologie positive, afin qu’elle soit connue et utilisable par le plus grand nombre de nos concitoyens. Martin Seligman, professeur à l’Université de Pennsylvanie et fondateur de la psychologie positive, la définit ainsi : « C’est l’étude des émotions positives, de l’engagement, du sens, de la réussite positive et des bonnes relations personnelles. Elle vise à mesurer, à classer et à renforcer ces cinq aspects de la vie. La psychologie positive a donc des visées et des outils beaucoup plus complexes que la simple pensée positive8. »
« La psychologie positive s’enracine dans les preuves scientifiques de son efficacité », poursuit Seligman. Elle s’appuie sur des méthodes éprouvées d’évaluation, d’expérimentation, de recherches longitudinales, et sur les résultats d’études aléatoires contre placebo pour faire le tri entre les interventions efficaces et celles qui ne le sont pas. Seules sont retenues les techniques qui répondent au critère de sélection scientifique. Je considère désormais que l’objet de la psychologie positive est le bien-être, et son but est d’avoir une vie plus épanouie9. »
Vous amorcez un voyage dans l’univers de la confiance en soi. Il vise à vous amener, à terme, à ressentir, à respirer « la pleine confiance ». C’est un objectif, pas un idéal. Un certain nombre d’humains l’atteignent, et la vivent au quotidien. Pourquoi pas vous ? Vous avez tous les atouts en vous, même si vous n’en êtes pas encore conscient, pour atteindre la pleine confiance®. Je souhaite que chaque outil de cet ouvrage contribue à vous faire atteindre cet objectif. C’est ainsi que vous serez capable de transformer chacun de vos rêves en réalité, et que vous irez de succès en succès. Je le répète. Ce n’est pas un idéal, c’est un objectif.
Vous allez découvrir comment devenir un véritable aimant à succès. Prêt(e) ? En route vers le sommet...
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1. Étude de l’INSEE publiée le 7 février 2013.
2. Pierre Mendès France, Pour une République moderne, Gallimard, 1962.
3. Étude publiée sur le site de l’INRS en janvier 2015. www.inrs.fr
4. « L’organisation du travail à l’épreuve des risques psychosociaux », Revue des conditions de travail, octobre 2014, éditée par l’ANACT.
5. Stavroula Leka, Pr Amanda Griffiths, Pr Tom Cox, Organisation du travail et stress, publié en 2004.
6. Extrait du poème « Patmos », in Hölderlin, Œuvre poétique complète, trad. de François Garrigue, bilingue, Éd. de la Différence, 2005.
7. Christophe Médici, Savoir gérer les personnes toxiques, Dangles, 2015.
8. Martin Seligman, Vivre la psychologie positive, Pocket, 2013. 9. Ibid.
Christophe Médici
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