Les clefs d’une éducation positive

 



Que votre enfant soit calme, posé ou intenable, c’est avant tout à vous de mettre en place les bons réflexes pour prodiguer une éducation positive à mi-chemin entre autorité et bienveillance. Voici quelques principes incontournables pour y parvenir.

Encourager
Il n’y a rien de plus stimulant pour un enfant que d’être porté dans ses actes. Le fait d’entendre ses parents et son entourage proche le soutenir lui fait pressentir que ses efforts (couronnés de succès ou non) sont importants, non seulement pour lui, mais également pour le reste du groupe. L’enfant reconnu se sent alors pleinement exister.

Décrypter les émotions
Il crie, s’énerve, ne réagit pas comme vous le voudriez ? Avant de lui sauter dessus ou d’appliquer une sanction, prenez un temps de recul. Observez l’enfant au-delà de votre propre émotion (vous pourriez être tenté de « couper » son émotion pour en finir au plus vite) pour examiner son comportement. Comprendre en tant que parents ce qui se cache derrière un cri, des pleurs, une colère (surtout si l’enfant n’est pas en âge de parler) permet souvent à l’enfant d’exprimer sa véritable émotion.

Adapter son discours
Parfois, le ton que vous employez pour donner une consigne n’est pas toujours bien décodé par l’enfant. Une voix trop ferme, une même consigne répétée dix fois par peur qu’elle ne soit pas respectée, un langage «bébé» pour être mieux compris... peuvent brouiller le message envoyé à l’enfant. Il peut ressentir votre agacement, votre animosité ou votre colère.

Autant que possible, même si ce n’est pas toujours compatible avec une fin de journée stressante et éreintante, adoptez un ton neutre mais chaleureux, qui vous permettra de communiquer correctement, sans jugement, tout en enveloppant suffisamment l’enfant.

Moins de négociation
N’oubliez pas que le parent, c’est vous ! À vouloir tout négocier sous prétexte que l’enfant a aussi son mot à dire, vous risquez d’en perdre votre autorité de parent. Discuter, communiquer avec l’enfant, écouter son point de vue, d’accord. Rentrer dans des conversations sans fin, bardées de questionnements interminables, c’est non. L’enfant a aussi besoin de voir que son parent sait fixer des limites et tient bon.

Respect de l’autre
Le respect est une condition essentielle aujourd’hui pour vivre en harmonie avec les autres et soi-même. Pour cultiver et faire grandir cette capacité chez votre enfant, toutes les occasions sont bonnes pour observer la portée de ses actes à l’égard de l’autre. Entraînez-le à ce questionnement intérieur. Il favorise le respect de l’autre et accroît l’estime de soi.

Faire preuve de calme
Il n’y a rien de plus rassurant pour un enfant qu’un parent qui sait maîtriser ses réactions. Garder son calme en toutes circonstances (si possible) laisse envi- sager à l’enfant que, plus tard, une fois adulte, il pourra également faire preuve d’autant de calme que Papa et Maman.

Impliquer
Voilà encore une bonne initiative. L’inciter dès l’âge de 3 ans à participer à la vie de la famille au travers des tâches ménagères, du rangement de ses propres affaires, le conforte dans son idée qu’il fait partie d’un groupe et que ce groupe a besoin de lui pour fonctionner. Cet esprit fédérateur est un vrai moteur pour lui !

Montrer l’exemple
Durant les premières années de sa vie, vous êtes son modèle. Votre enfant calque son comportement sur le vôtre. C’est donc à vous de lui montrer le chemin d’une vie harmonieuse avec tous les membres de la famille mais aussi avec le reste de la société.

Montrer l’exemple peut également être bienvenu dans les moments difficiles de la vie. Vous faites une erreur, vous avez mal agi, montrez-lui que vous savez reconnaître vos propres imper- fections : en vous excusant par exemple.

Soyez tendre
Rien ne remplace les gestes affectueux que vous pouvez donner à votre enfant. Des bras qui s’ouvrent pour l’accueillir, une caresse sur le bras, un baiser... Ce langage non verbal nourrit l’enfant et renforce sa sensation de sécurité.capables d’apprendre aussi de leurs erreurs. Heureux de vivre

 

Dr Rafi Kojayan

 


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