Le contexte énergétique global sur la planète

Savez-vous qu’un humain d’aujourd’hui consomme en moyenne3 presque sept fois plus d’énergie qu’un humain de 1850 ? Et qu’il y a aujourd’hui six fois plus d’humains sur terre qu’à cette époque ? Si on fait le compte, cela multiplie par quarante la consommation énergétique globale sur la planète ! Consommation évidemment très inégalement répartie : si les pays émergents sont en passe de « rattraper » les nations occidentales industrialisées, celles-ci restent toujours les championnes toutes catégories des nations énergivores !

I. 1 Quelques chiffres en guise d’entrée en matière...
Savez-vous qu’un humain d’aujourd’hui consomme en moyenne3 presque sept fois plus d’énergie qu’un humain de 1850 ? Et qu’il y a aujourd’hui six fois plus d’humains sur terre qu’à cette époque ? Si on fait le compte, cela multiplie par quarante la consommation énergétique globale sur la planète ! Consommation évidemment très inégalement répartie : si les pays émergents sont en passe de « rattraper » les nations occidentales industrialisées, celles-ci restent toujours les championnes toutes catégories des nations énergivores !

Et ne nous mettons pas la tête dans le sable, nous ne sommes encore nulle part dans le développement d’énergies « alternatives ». Bien sûr, on voit pousser des éoliennes un peu partout et les toits se couvrent de panneaux solaires, mais en 2010, la part des combustibles fossiles dans la consommation mondiale d’énergie finale restait de 81 % et la part du nucléaire de 2,7 % ; la part du renouvelable ne représentait encore que 17 %4 (David J. Hughes).

Comme nous venons de le dire, l’humanité s’est considérablement développée et a accru tout aussi davantage ses besoins en énergie au cours des cent cinquante dernières années. Dans le même temps, la production5 d’énergie – fossile, non renouvelable – a été multipliée par 50.
Résultat : nous avons épuisé en cent soixante années ce que la Terre a mis des centaines de millions d’années à former ! Cela revient à consommer en une seconde tout ce qui a été produit en dix ans.
Bref ! La consommation d’énergie à travers le monde a plus que doublé depuis les crises énergétiques de 1970. La plupart des perspectives « prévoient encore une majoration de la consommation générale d’environ 45 % dans les vingt-cinq prochaines années, sans que la part des combustibles fossiles ne descende bien loin en dessous de la barre des 80 % » (David J. Hughes, 2013, Executive Summary).

Au vu des chiffres qui précèdent, on constate à quel point le monde est encore dépendant de combustibles non renouvelables ; et cette tendance ne semble guère évoluer dans le temps. En 2011, près de 90 % de la production d’énergie était toujours fournie par des sources non renouvelables (l’uranium additionné aux combustibles fossiles, c’est-à-dire le pétrole, le gaz et le charbon).
On voit que la pression démographique ne ralentit pas. Tout le monde (ou presque) veut vivre à l’occidentale et les besoins en énergie continuent d’augmenter !
Des questions cruciales se posent.

Comment va-t-on faire pour maintenir la production qui nous est actuellement nécessaire et pour assurer cette croissance continue ?

Le modèle économique actuel s’est érigé essentiellement sur le principe de la croissance et la croissance – du produit intérieur brut (PIB6) – a elle-même engendré, au bout du compte, une augmentation phénoménale de la consommation de pétrole et de gaz. Il nous en faut donc toujours plus pour que le miracle des petits pains se perpétue. Et comme on risque d’en manquer prochainement, on veut maintenant se tourner vers les hydrocarbures dits « non conventionnels »...
 

 
Olivier Parks

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