Expo /Victor Vasarely - MultipliCITE

2 juin - 2 octobre

Victor Vasarely - Ondho I acrylique sur panneau bois 153 x 122 I 1959-60 I collection privée
Victor Vasarely - Ondho I acrylique sur panneau bois
153 x 122 I 1959-60 I collection privée

 

L’exposition MultiplicItÉ, un circuit inédit
de gordes et Avignon à Aix-en-Provence, est une histoire de rencontres !


C’est à gordes, près d’Avignon, que victor vasarely a choisi d’installer son Musée didactique dans le château renaissance. le choix d’Avignon pour présenter le premier volet de l’exposition est intimement lié à ce projet initial. Pour odile guichard, directrice - conservatrice du Musée vouland, comme pour moi-même, l’idée de confronter l’œuvre du Père de l’op art aux collections d’arts décoratifs des xvIIème et xvIIIème siècles de son Musée s’est imposée naturellement, comme une invitation à revoir le sens de l’histoire et à renouveler le regard dans une confrontation renouvelée aux démarches de Jeff Koons à versailles ou de Paul Mccarthy Place vendôme. d’ailleurs l’émoi fut équivalent, si ce n’est plus grand encore, lorsque vasarely présenta en 1970 son œuvre géométrique et coloré dans ce château chargé d’histoire.

 

Géographiquement, le triangle Avignon, gordes, Aix-en-Provence est cohérent pour donner une dimension régionale à cet événement triptyque !
cette exposition en Provence rappelle notamment que vasarely a eu un impact local très fort. de nombreux vauclusiens de ma génération ont visité le Musée didactique à gordes dans leur jeunesse et en conservent un souvenir marquant. elle réactive les liens entre gordes et Aix, où se situaient les deux parties distinctes et complémentaires de l’œuvre présentées par la Fondation vasarely, reconnue d’utilité publique en 1971 : l’une picturale à gordes (1970 - 1996), l’autre théorique concrétisée à l’échelle urbaine au centre architectonique d’Aix-en-Provence (1976).
Il faut aussi rappeler que l’installation du centre architectonique avait été envisagée à Avignon tout comme à Marseille d’ailleurs !


réminiscence mais aussi développement car, dans les années 1970 et 1980, la Fondation a contribué au rayonne- ment culturel de la région en valorisant la création contemporaine et la recherche pluridisciplinaire. elle poursuit ce projet désormais depuis Aix principalement.
la pertinence de cette exposition est soulignée par l’essor que connaît aujourd’hui l’art numérique, dans le prolongement direct de l’approche utopique et visionnaire de victor vasarely. dans ce contexte, il nous a semblé à-propos de faire redécouvrir l’art optique et cinétique des années 1960 et 1970 qui en a été la source, et d’ouvrir sur la création contemporaine en présentant, dans les trois lieux, le travail du plasticien marseillais etienne rey, lauréat 2016 du Prix de la Fondation vasarely pour les arts numériques.
Entretien de Pierre Vasarely par Odile Guichard, Pauline Mari et Michel Menu (extrait)
catalogue d’exposition VICTOR VASARELY MultipliCITÉ (editions FAge, à paraître : juin 2016)

Cette exposition marque un triple anniversaire, les 110 ans de la naissance de victor vasarely (1906-1997), et les 40 ans du centre architectonique d’Aix-en-Provence et du Musée vasarely de Pécs, sa ville natale dans le sud de la hongrie.
elle propose un parcours en trois volets d’Avignon à gordes et Aix-en-Provence, un triangle au cœur de la Provence, terre d’élection pour son grand projet de diffusion sociale de l’art.
c’est la découverte du village de gordes et du soleil du midi, l’été 1948, qui est à l’origine du lien entre victor vasarely et la Provence. Il y acquiert une maison de berger et des bories dans la garrigue et y passera tous ses étés jusqu’en 1990.
A l’apogée de sa notoriété, victor vasarely conserve la volonté de démocratiser l’art en le déclinant à l’échelle urbaine et en le rendant accessible à tous dans la vie quotidienne. Il concrétise son projet par la création du Musée didactique au château renaissance de gordes en 1970 et par la construction du centre architectonique à Aix-en-Provence inauguré en 1976, grâce à sa Fondation « bicéphale ». Mécène, il finance la restauration du château de gordes, puis le fonctionnement du Musée et la construction du centre architectonique à Aix dans le quartier du Jas de Bouffan en pleine urbanisation, face à la sainte victoire si chère à cézanne.


Dans les années 1960-1970, victor vasarely incarne la modernité, et la réussite. Il est aussi mécène philanthrope, porté par sa vision d’un « art social, d’un art pour tous » afin de se rapprocher de la « cité polychrome du bonheur ».
cette exposition triptyque rappelle que cet acteur majeur de l’art cinétique et de l’art optique ou Op art a bousculé très tôt les repères traditionnels de l’art. Il a exercé brillamment son « premier métier » de graphiste publicitaire à Paris dans les années 1930 et poursuivi cette activité de façon marginale après guerre. dès sa formation au Mühely (atelier) à Budapest en 1928-29, émanation hongroise du Bauhaus de Weimar, il nie la figure romantique de l’artiste et toute hiérarchie entre les arts, et s’affirme plasticien à la fin des années 1940.
ce cheminement inédit à travers ses recherches plastiques, de la figuration à l’abstraction, et sa pensée théorique conduisent au projet et à l’histoire de sa Fondation. le centre architectonique d’Aix-en-Provence, bien que classé Monument historique en 2013, est un lieu de recherches pluridisciplinaires tourné vers l’avenir plutôt qu’un mausolée. son bâtiment dessiné et financé par vasarely est composé de 16 alvéoles hexagonales abritant 44 intégrations architectoniques.
Aujourd’hui, victor vasarely apparaît comme précurseur de l’art numérique et de l’art urbain en plein essor. sa volonté d’intégrer l’art à tous les domaines de la vie contribue au rayonnement mondial de son œuvre.
hommage à victor vasarely regard contemporain d’Etienne Rey, artiste plasticien sur chaque lieu d’exposition.

 

Repères biographiques
1906 – 1930 UNE JEUNESSE HONGROISE
« J’ai commencé à dessiner vers l’âge de trois ans [...] Je prenais plaisir à aligner des choses qui se ressemblaient, à faire des rangées de fleurs, des rangées d’insectes, des rangées de coquillages. Je ne les faisais pas identiques : chaque rangée exprimait une progression, des variations dans la couleur ou simplement des inversions. C’est avec une véritable passion que je me mis à appliquer cette méthode. J’ai même tenté de mettre au point, alors que je ne savais pas encore lire ni compter, un système de numérotation des pages que je dessinais, en les cochant d’une croix, d’un rond ou d’un petit carré. »
gyozo vasarhelyi naît le 9 avril à Pécs (hongrie). sa famille déménage en 1910 à Pöstyén (aujourd’hui Piestany en slovaquie), puis à Budapest en 1919. de 1925 à 1927, il travaille et suit en parallèle des cours de médecine, et de dessin.
sa formation au Mühely (atelier), émanation hongroise du Bauhaus de Weimar dirigé par sandor Bortnyik, déterminera sa carrière et sa conception de l’art. Il y rencontre claire (Klara) spinner (1909-90), sa future épouse.

1930 – 1939 UN « PREMIER MÉTIER » À PARIS - GRAPHISTE PUBLICITAIRE
« Maître Bortnyik nous donnait libre choix : décor de théâtre, illustration, photomontage, design ou publicité... J’optai pour l’affiche et pour « l’encart pharmaceutique ». [...] à Paris, cette option m’a valu une réussite graphique indéniable dans une branche importante des arts appliqués et aussi des revenus confortables qui m’ont permis la formation d’une bonne équipe d’aides-dessinateurs. Il en est résulté pour moi un gain de temps considérable que j’ai alors consacré, d’une manière continue, à la poursuite de mes recherches personnelles sur les Etudes graphiques. »
victor vasarely s’installe à Paris en 1930. claire le rejoint, ils se marient et s’installent à Arcueil. leur premier fils André naît en 1931, leur second Jean-Pierre (yvaral) en 1934. vasarely réalise des affiches et des publicités d’une grande inven- tivité formelle, emprunte de fantaisie et d’humour. A côté, il nourrit le projet de fonder une école d’arts appliqués inspirée du Bauhaus pour lequel il élabore une méthode didactique et réalise des recherches graphiques systématiques, avec une attention particulière portée aux effets d’optique.

1939 – 1945 DENISE RENÉ – LA GUERRE
« Pendant l’occupation, Vasarely et moi gagnions notre vie avec un atelier de décoration d’objets. J’étais déjà installée dans ce local de la rue de La Boétie que nous avons succinctement transformé lorsque nous avons décidé, en 1944, d’y exposer la somme des recherches de Vasarely dans le domaine des arts graphiques ; il voulait créer à Paris une sorte de Bauhaus pour l’enseignement des arts appliqués à l’échelle supérieure. A l’époque, il ne se pensait pas en tant que peintre mais en tant que graphiste. C’est notre rencontre qui a déterminé sa vocation en même temps que ma carrière. La galerie était née. » (Interview de Denise René par Catherine Millet, Art Press n°23, déc. 1978)
en 1939, vasarely fait la connaissance de denise rené au café de Flore. Il passe les années de guerre entre Paris, saint- honoré-les-Bains (nièvre) et saint-céré (lot), entre sa famille et denise rené. Il s’intéresse de nouveau à Malevitch, Kan- dinsky, Albers, Klee et Mondrian. Autour de la naissance de la galerie denise rené, il fréquente André Breton et Jacques Prévert, et explore tous les genres de la peinture, à la frontière du surréalisme, il s’éloigne du sujet avec des œuvres qu’il nommera plus tard « fausses routes ».

1946 – 1955 PÉRIODES DENFERT (1938-51-58), BELLE-ISLE (1947-1954) ET GORDES CRISTAL (1948-1960)
« Que cela soit à l’Abbaye de Sénanque ou dans la plus humble des demeures à Gordes, un petit fenestron carré, ouvert dans un grand mur, diffuse tant de lumière... Cette même ouverture, vue de l’extérieur, se métamorphose en un cube immatériel noir, insondable. Villes et villages méridionaux dévorés par un soleil implacable m’ont révélé une perspective contradictoire. Jamais l’œil n’y réussit à identifier l’appartenance d’une ombre ou d’un pan de mur : pleins et vides se confondent, formes et fonds alternent. Tel triangle s’unit tantôt au losange de gauche, tantôt au trapèze de droite, tel carré saute plus haut ou vacille vers le bas, selon que je l’accouple à une tache vert sombre ou à un morceau de ciel pâle. Ainsi des choses identifiables se sont muées en abstractions et, dépassant le seuil de la Gestalt, ont commencé leur vie propre. » (vasarely, 1948)
en 1946, Jacques Prévert écrit « Imaginoires » sur l’œuvre de vasarely. l’été 1948, vasarely découvre gordes.
La galerie denise rené commence à promouvoir l’art abstrait en organisant l’exposition peintures abstraites en 1946 (dewasne, deyrolle, hartung, schneider, Marie raymond). vasarely poursuit ses recherches plastiques par la ligne (denfert), par la forme ellipsoïdale, (Belle-Isle), et par la verticalité « à l’échelle d’une ville bâtie », le jeu fond-forme et les pers- pectives contradictoires de l’axonométrie (gordes) qui le conduisent vers l’abstraction géométrique et les jeux cinétiques et optiques. dans l’exposition « Formes et couleurs murales » à la galerie denise rené, il expose ses « Photographismes » (1951), tirages à l’échelle du mur de petits dessins linéaires noir et blanc à la plume. Jean dewasne écrit la première monographie sur vasarely en 1952. l’architecte villanueva lui commande sa première « intégration architectonique » réalisée en 1954 pour la cité universitaire de caracas au venezuela.

1955 – 1965 PÉRIODE NOIR ET BLANC – NAISSANCE DE L’ART CINÉTIQUE ET DE L’ALPHABET PLASTIQUE
« Nos meilleurs livres consacrés à l’Art grouillent de tant de références, de citations, de dates et d’anecdotes, prises à tous temps et à toutes cultures, qu’au lieu d’être éclairés, nous nous enfonçons encore davantage dans les brumes. Notre dialec- tique — dans le domaine de l’art — ne peut se baser sur l’étude de l’histoire, ni sur l’exaltation des chefs-d’œuvre du passé. Sommes-nous donc dans une situation désespérée ? Point. Si nous risquons à chaque instant notre titre d’ARTISTE et les avantages que ceci comporte, la tâche me paraît simple : COMMENCER au lieu de CONTINUER. La Forme-Couleur ou l’Unité Plastique nous offre la possibilité d’avancer, toujours plus loin, sans devoir nous retourner ; l’édifice plastique s’organisera, grandira, comme la vie terrestre l’a fait, en partant d’une fragile molécule pour aboutir à la plus grande des forces : l’intel- ligence. Une fois en possession d’un savoir matérialiste de la plasticité, d’autres que nous remonteront dans l’histoire pour la révision des valeurs. » (vasarely, 1962) dans son « Manifeste Jaune » diffusé en 1955 pour l’exposition « le mouvement » à la galerie denise rené (Agam, Bury, calder, Marcel duchamp, Jacobsen, soto, tinguely, vasarely), vasarely annonce l’avènement de la « nouvelle beauté mouvante et émouvante ». Il multiplie et diversifie son activité : travaux d’architecture, tapisseries, films d’artiste, albums de sérigraphies. ses œuvres sont exposées et entrent dans de nombreuses collections d’États ou particulières du monde ; Prix guggenheim ; Prix de la critique, Bruxelles ; Médaille d’or, Milan ; Prix International, venezuela.
en 1959, vasarely devient citoyen français. Il dépose le brevet de l’« unité plastique », élément fondamental composé d’une forme géométrique simple (forme) inscrite dans un carré (fond), à partir de laquelle il développera l’« alphabet plastique » avec l’introduction de « six couleurs de base, un jaune de chrome, un vert émeraude, un outremer, un violet de cobalt, un rouge ainsi qu’un noir et blanc ». vasarely compose à partir de ces couleurs « une gamme de quinze nuances, allant du ton très clair n° I au ton très foncé n° I5, puis jusqu’à vingt nuances, allant de moins 6 à 14 ». Il imprime des feuilles de chaque nuance dans lesquelles différentes formes seront découpées à l’emporte-pièces et collées selon le schéma tracé et encodé du « prototype-départ ». « Le « Folklore planétaire » est directement issu de l’alphabet plastique. Mais, tel que je l’imagine, la notion de folklore doit nous conduire dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme ».
son petit fils, Pierre, naît en 1960. claire et victor vasarely s’installent à Annet-sur-Marne. les expositions et les honneurs se multiplient : galerie der spiegel (cologne) ; « l’unité plastique » au Musée des Arts décoratifs (Paris) ; Kunsthalle (Berne) ; Pace gallery et sidney Janis (new york) ; Prix guggenheim (new york) ; « vasarely et l’Art social », conférence à l’Académie des Beaux Arts (Paris), ...

1965 – 1976 VERS LA CITÉ POLYCHROME DU BONHEUR
« Je rêve d’un art social. Je suppose une profonde aspiration plastique dans l’homme. Tout comme une aspiration au rythme ou à la musique. Je crois que les possibilités existent de nouveau pour satisfaire l’aspiration naturelle de l’homme aux joies sensorielles. La foule, les masses, une multitude d’êtres ! Voilà la nouvelle dimension. Voilà l’espace illimité et la vérité des structures. L’art, c’est l’aspect plastique de la communauté. » (vasarely, 1962)
vasarely participe avec la galerie denise rené à l’exposition « the responsive eye » au Museum of Modern Art de new york en 1965, exposition cinétique qui impose l’op art aux etats-Unis. les périodes « Hommage à l’hexagone », « Vega », « Vonal », « Déformations ». se juxtaposent. expositions, prix, honneurs, publications, éditions, intégrations s’intensifient.

1970 – 1996 LE MUSÉE DIDACTIQUE DE GORDES
« Le musée didactique de Gordes fonctionne à merveille. Tous ceux qui, par hasard, par simple curiosité, par intérêt ou par besoin, s’y rendent, sont informés de l’essentiel de mes idées et de mon œuvre. Le public sage ou contestataire, moqueur ou subjugué, mais unanimement intéressé, est surtout composé de jeunes. J’en suis comblé !
La fondation est en pleine réalisation. Elle se propose de combattre les nuisances visuelles, d’embellir l’environnement artificiel, de réaliser la cité polychrome du bonheur. Mais aussi de mettre à la disposition de la jeunesse — des maternelles aux universités — une information complète audio-visuelle. Enfin, la section édition de la fondation diffusera à très bon compte et aussi gracieusement, de belles planches et des multiples pour les couches déshéritées de la société. Idéalisme ? Bienfaisance ? Point ! Devoir et politique à la manière de... » (vasarely, 1971)
« L’artiste sera-t-il une vedette riche et mégalomane, ou utilisera-t-il ses revenus pour une action d’utilité publique ?
J’ai choisi le deuxième terme de l’alternative; mes moyens me donnent le pouvoir de créer une Fondation indépendante des marchands, de l’administration, des financiers et des partis politiques.
A peu près un quart de ma production constitue des dons en faveur des musées et des collectivités dépourvus de moyens, des offrandes aux œuvres de bienfaisance contre le racisme, contre la famine, pour l’enfance malheureuse, pour certaines actions politiques. » (vasarely, oPUs n° 46, 1973)
vasarely a pris à sa charge la restauration du château renaissance de gordes classé Monument historique mis à disposition par la commune pour l’aménagement de son Musée didactique vasarely, qui ouvre le 5 juin 1970. Il montre les études et œuvres d’une vie consacrée à la recherche et à la création. sur l’ensemble des trois étages le visiteur suit l’évolution du plasticien de 1930 à l’époque contemporaine. l’espace disponible étant insuffisant, il conçoit des présentoirs, véritables machines à débiter des images devant le spectateur (22 présentoirs contenant 15 tableaux de 84 x 78 cm, soit 330 œuvres). Il s’agit de la première étape de la Fondation vasarely qui sera reconnue d’utilité publique le 27 septembre 1971.

14 février 1976 INAUGURATION DU CENTRE ARCHITECTONIQUE
« Dans la Fondation, nous commencerons par “DONNER A VOIR”: - 1) des exemples d’intégrations “intérieures”, - 2) des exemples d’intégrations “extérieures”, - 3) des exemples de “paysages artificiels”, dits de “grands ensembles”, - 4) des exemples “d’aéro-paysages” et cela par le truchement de nos murs- exemples et de nos expositions perpétuellement renouvelées, - 5) nous offrirons à nos visiteurs nos brochures, plaquettes, livres et documents en images, - 6) nous orga- niserons des conférences, colloques et séminaires, tous enregistrés sur bandes magnétiques, en vue d’impression et de diffusion ultérieures plus larges. Par la suite, - 7) nous présenterons nos programmes audiovisuels, - 8) plus tard, grâce à notre écran électronique, nous mettrons au point une participation active du public, en lui accordant une liberté de choix esthétique. Cette action, débouchant sur la psychologie expérimentale, nous permettra l’établissement d’une vérité statistique des préférences visuelles subjectives des différents âges et des diverses ethnies: l’idée du “Folklore Planétaire”. (vasarely, 1975)
le 14 février 1976, après plus de 2 ans de travaux victor vasarely inaugure le centre architectonique d’Aix-en-Provence, édifié sur la colline du Jas de Bouffan, site en pleine urbanisation habité par le souvenir de cézanne, qu’il considère comme un des ses rares Maîtres. le terrain a été vendu par la ville pour un franc symbolique. tout a été construit selon la conception du plasticien et à ses seuls frais. la maîtrise d’œuvre est assurée par Jean sonnier, architecte en chef des Monuments historiques avec qui vasarely avait réalisé la restauration du château de gordes, et dominique ronsseray, son assistant. le bâtiment de 90 m de long, 45 m de large et 12 m de haut, est constitué de 16 hexagones juxtaposés. des unités plastiques, alternativement grand rond noir sur fond argent et grand rond argent sur fond noir aluminium anodisé couvrent les façades sur un soubassement vitré.
le centre architectonique d’Aix abrite 44 intégrations architectoniques monumentales et présentait à son ouverture 798 études originales seront présentées sur l’art et la cité. c’est claude Pradel labar qui se charge de la maîtrise d’œuvre des 42 Intégrations architectoniques monumentales insérées dans le bâtiment. I

 

INFORMATIONS PRATIQUES
FondatIon Vouland
17 rue victor hugo, 84000 Avignon
t. 00 33(0)4 90 86 03 79 musee.vouland@wanadoo.fr
www.vouland.com

Fondation Vasarely
Jas de Bouffan 13 090 Aix-en-Provence
www.fondationvasarely.org
contact@fondationvasarely.org