LES GRANDS PRINCIPES DU RÉGIME CÉTOGÈNE



Le régime cétogène est complet. Toutes les grandes familles de macronutriments sont présentes : protéines, lipides et glucides. C’est simplement leur proportion qui change, et qui implique une adaptation du métabolisme corporel. Le principe du régime cétogène est d’apporter juste ce qu’il faut de glucides pour que l’organisme fonctionne sans stress physiologique.

• Dans une alimentation classique, les glucides représentent environ la moitié des apports énergétiques totaux (entre 50 et 55 %). Ils sont considérés comme le carburant de l’organisme. Les lipides arrivent en deuxième position (entre 35 et 40 %) et les protéines en troisième place (entre 10 à 15 %).

Répartition des apports caloriques :
comparatif entre une alimentation classique et une alimentation cétogène
• Dans une alimentation cétogène, on ne retrouve pas cette répartition classique. Les lipides sont la première source d’énergie : ils représentent environ 70 à 80 % des apports énergétiques (voire jusqu’à 90 % pour certains spécialistes de la diète cétogène). Viennent ensuite les protéines, avec environ 15 à 20 % des apports, puis les glucides, qui ne représentent qu’une petite part des apports énergétiques (5 à 10 %).

De ce fait, le régime cétogène induit un mode de fonctionnement différent dans la production d’énergie, où le substrat principal n’est pas le sucre comme dans l’alimentation « classique » :
• Dans l’alimentation classique, les glucides (le sucre) et en l’occurrence le glucose sont le principal carburant de l’organisme et en particulier du cerveau. Le sucre, qui arrive via la nourriture dans le sang, est régularisé par l’hormone hypoglycémiante appelée insuline, fabriquée par le pancréas. Cette insuline est l’hormone qui introduit le sucre dans les cellules afin de leur fournir l’énergie nécessaire pour fonctionner. Ceci correspond à une physiologie normale et adaptée. En cas de surconsommation de sucre de façon chronique, il faut beaucoup d’insuline afin de gérer ce trop-plein de calories glucidiques. Le pancréas s’épuise et fabrique alors moins d’insuline. Plus on mange de sucre (surtout si l’on en mange trop), plus cette hormone devient rare. En résumé, trop sollicité, le pancréas en fabrique moins et de moins bonne qualité. C’est l’insulino-résistance, ou la diminution de l’insulino-sensibilité. Le sucre, qui n’est donc plus inséré dans les cellules, stagne alors dans le sang et provoque des amas graisseux dans tout le corps. Un des exemples de cette formation graisseuse est la stéatose, nommée aussi « foie gras » (car le principe est le même que celui du gavage des oies et le fameux foie gras). Un cercle vicieux se met alors en place : la formation de masses graisseuses dues à l’incapacité de l’organisme à pouvoir gérer ce trop-plein de sucre a pour conséquences des pathologies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité...
• Dans l’alimentation cétogène, les lipides ou matières grasses (et les protéines) deviennent le principal carburant de l’organisme. Quand l’alimentation apporte très peu de glucides, le foie utilise comme source d’énergie les matières grasses apportées par l’alimentation pour produire des « cétones » ou « corps cétoniques » (les CC) : on dit alors que l’organisme est en « cétose ». Ces cétones sont ensuite brûlées pour apporter de l’énergie carburant à toutes nos cellules. On rappelle que le foie est également capable de produire naturellement du glucose grâce au métabolisme de néoglucogenèse. En ce sens, le corps n’est jamais en manque de ce nutriment essentiel.

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JEÛNE ET CÉTOSE
Il faut bien différencier le jeûne (où l’absence de consommation de nourriture provoque une cétose, et constitue un véritable stress physiologique et un danger pour l’organisme) du régime cétogène, où l’on mange à sa faim, tout en créant une cétose !
Lors du jeûne, c’est-à-dire lorsque l’on cesse tout apport alimentaire, il n’y a plus de stockage de sucre sous forme de glycogène dans le foie, et les réserves s’épuisent. Résultat : le corps va s’adapter pour pallier ce manque d’apport calorique extérieur. Dans un premier temps, certains mécanismes sont stimulés pour fournir le sucre nécessaire aux différents organes : la production de glucose dans le foie, la protéolyse (dégradation des protéines) et la lipolyse (le tissu adipeux fournit le glycérol et les acides gras). Puis, progressivement, ce sont les corps cétoniques, résultats de l’oxydation des acides gras du tissu adipeux, qui vont fournir en grande majorité l’énergie indispensable aux divers tissus et au cerveau : c’est la cétose. Cette phase d’adaptation métabolique survient pour stabiliser l’organisme et assurer sa survie.
Le jeûne physiologique est recommandé entre chaque repas pour éviter de grignoter, et la nuit pour laisser son corps au « repos ». Mais le jeûne, à plus longue durée, est une contre-indication médicale. On rappelle également qu’il n’a rien à voir avec la restriction calorique pouvant consister sur un court terme à une réduction de son apport calorique.

Le jeûne n’est pas recommandé sur le long terme, car il présente des effets néfastes sur la santé, le corps ayant un besoin constant de protéines, glucides, lipides, minéraux et vitamines. Il est évidemment à proscrire chez les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes et allaitantes dans tous les cas.
En conclusion, en lui apportant tout ce dont le corps a besoin, le régime cétogène est à l’inverse du jeûne, bénéfique, même s’il entraîne la même réponse métabolique : la cétose ou la production d’énergie par les corps cétoniques.

Alexandra Dalu / Alix Lefief-Delcourt

                        
                                                                            

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