LES PRINCIPALES MOLÉCULES « PSY » DANS UNE HUILE ESSENTIELLE

Selon certains chercheurs, l’impact psychologique des odeurs serait unique- ment affectif, c’est-à-dire (pour résumer) renvoyant à des bons et mauvais souvenirs liés à notre enfance ou à certains moments marquants de notre vie. Dans cette logique, il ne servirait à rien de proposer à l’ensemble de la population telle odeur (et donc telle huile essentielle) pour obtenir un résultat apaisant ou tonifiant par exemple. C’est confondre le « package odorant » avec « les molécules chimiques responsables de l’odeur ».
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Selon certains chercheurs, l’impact psychologique des odeurs serait uniquement affectif, c’est-à-dire (pour résumer) renvoyant à des bons et mauvais souvenirs liés à notre enfance ou à certains moments marquants de notre vie. Dans cette logique, il ne servirait à rien de proposer à l’ensemble de la population telle odeur (et donc telle huile essentielle) pour obtenir un résultat apaisant ou tonifiant par exemple. C’est confondre le « package odorant » avec « les molécules chimiques responsables de l’odeur ».

C’est, par conséquent, faux... même si c’est en partie vrai ! C’est en partie vrai car il est évident que si vous mangiez des confitures ou des gâteaux aux pommes, enfant, préparés avec amour par votre maman dans la cuisine, ce souvenir olfactif restera imprimé à jamais et vous apprécierez toute votre vie les confitures et les gâteaux aux pommes. Mais cet aspect perception sensorielle associée à une émotion n’empêche pas certaines molécules odorantes d’être universellement reconnues par tous les nez du monde comme angoissantes (odeur de gaz, de brûlé, de mort...), dangereuses (aliment à odeur de moisi...), apaisantes (odeur de pralines chaudes...) ou agréables (herbe coupée, rose...).

Il en va exactement de même pour les huiles essentielles : chacune possède des molécules propres à éveiller, calmer, provoquer telle ou telle réaction ; cet état de fait est d’ailleurs objectivé par certaines expériences réalisées en laboratoire, et par des centaines d’études de comportement. Plusieurs travaux ayant porté sur des personnes privées d’odorat ont par ailleurs montré qu’elles étaient tout de même sensibles à l’action des huiles essentielles. Les molécules odorantes de la lavande officinale parvenaient jusqu’à leur cerveau et déclenchaient un apaisement alors même que ces personnes ne percevaient pas l’odeur de la lavande. Il y a donc bien une action strictement moléculaire et non liée aux seules émotions. Même si tout cela est bien entendu fortement imbriqué et intriqué dans un joyeux enchevêtrement mental chez chacun d’entre nous.

 

 

Danièle Festy


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