L' utilisation actuelle de la phyto-aromathérapie


a) En France
En France, il semble bien que ce ne soit que sous la poussée du public que la médecine se trouva obligée de reprendre en main ce qu’elle avait abandonné. Ce n’est qu’en 1978, par exemple, qu’un certificat de phytothérapie a été inscrit dans l’enseignement des facultés. Ce n’est que bien lentement que l’on voit apparaître des médecins s’intitulant phytothérapeutes et ainsi, en 1980-1982, les « ordonnances » de plantes par des médecins sont encore bien rares À l’étranger, des pays en voie de développement (certaines régions du Mexique, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique) ont su conserver pour les usages médicinaux l’emploi empirique des plantes. Certaines sont connues, d’autres moins ; aussi, nos savants d’aujourd’hui envoient-ils fréquemment dans ces pays des missions scientifiques pour recueillir auprès de ces populations les enseignements que la civilisation n’a pas encore détruits ou fait disparaître.

b) En Chine
Les pays industrialisés comprennent parfois la nécessité de ne pas délaisser ce que nous apporte la nature. À Formose notamment, une forte orientation vers l’emploi des plantes existe, ainsi qu’en témoignent les extraits de nouvelles intéressantes parues dans le journal Echo de la République de Chine.

1-8-1979: « Un service clinique de plantes médicinales va s’ouvrir à Kaohsiung. »
Un médecin herboriste ouvrira un centre d’herboristerie au service clinique des patients dans le centre-ville de Kaohsiung, avec la possibilité d’être rattaché à l’hôpital municipal de Tatung.
Le maire de Kaohsiung, M. Wang Yu-yun, fera tous ses efforts pour donner assistance à l’établissement de ce genre de service médical, rapporte-t-on.

Un projet pour ce centre de consultation a été déposé le 26 juillet 1979 par le président, nouvellement élu, de l’Association des méde- cins herboristes chinois de Kaohsiung, pour plus amples connaissances.

On indique que ce centre a reçu le soutien du Fond pour le bien- être social de la ville et que les médecins de ce centre ne toucheront point d’honoraires du centre même.
21-1-1980: « La R. de C. aura un hôpital de soins par herbes médicinales. »

Le premier hôpital public de soins par herbes médicinales selon les théories médicales traditionnelles chinoises sera bientôt ouvert à Kaohsiung, a annoncé le 20 janvier 1980 un officiel de la municipalité de Kaohsiung.

La municipalité de Kaohsiung a décidé d’allouer 20 millions de yuan pour la construction des bâtiments de cet hôpital, et 10 autres millions de yuan pour les stocks de la « pharmacie » (des plantes).
Les personnes à bas revenus pourront y recevoir un traitement à l’hôpital, grâce à un décompte spécial fait pour cette catégorie de personnes. Cet hôpital sera ouvert au public en octobre 1982, et outre sa fonction normale, il entreprendra des recherches médicales sur le traitement par les plantes médicinales.

c) En Nouvelle-Calédonie
Un groupe de recherche de l’O.R.S.O.M. (Office scientifique de recherches d’outre-mer) et du C.N.R.S. (Centre national de recherche scientifique) travaille activement auprès des guérisseurs plus ou moins sorciers pour recueillir et analyser les plantes employées depuis bien longtemps, et avec succès, comme contraceptives.

A notre connaissance, il n’est pas signalé pour ces plantes d’effets secondaires nocifs à plus ou moins longue échéance. Une émission télévisée du 16-4-1982 donne des détails tant sur les plantes que sur les recherches avec ce but précis : trouver dans ces plantes le principe actif, l’isoler, l’analyser et en faire la synthèse pour une production industrielle et commercialisable. Une partie de ce but est louable. Or, les résultats constatés sont obtenus et confirmés par le temps de l’utilisation de plantes en nature et même sous formes de préparations aussi simples que la macération à froid.

Nous ne sommes pas enthousiastes pour le produit de synthèse que l’on nous promet.

Dans les plantes indiquées dans cette étude, il s’agit plus encore que de contraception, de stérilité définitive une fois que le couple a décidé de ne plus procréer. Parmi ces plantes, on note le Ouao, et l’Okouma (appellations indigènes dont l’orthographe n’est pas garantie).

d) En Haïti
Une enquête a été faite récemment sur la « médecine famille ». Cette médecine locale, qui se définit bien par son appellation, est la médecine traditionnelle locale. Il existe dans l’île, 5 000 espèces de plantes. L’étude a porté sur celles employées avec succès pour limiter la fécondité et agir plus spécialement sur le système ovarien. Nul doute que ces études auront d’importantes répercussions dans l’avenir.

Nous ne pouvons citer tous les travaux de recherche qui se font en ce moment dans le monde. Nous espérons bien qu’ils aboutiront au souhait que s’est fixé l’Organisation mondiale de la santé : Santé pour tous en l’an 2000.

 

Marcel Bernadet

 

Si cet extrait vous a intéressé,
vous pouvez en lire plus
en cliquant sur l'icone ci-dessous 

La phyto-aromathérapie pratique